Category Archives: Oil & Gas

U.S. Energy Dominance vs. Global Trends: Why Betting on Fossil Fuels May Backfire

A recent Heritage Foundation article claims that U.S. fossil fuel expansion will dismantle the global net-zero agenda. But is this really the future? Global trends—from the IEA’s net-zero roadmap to China’s green tech dominance—suggest otherwise. Geopolitical energy shifts and climate realities are reshaping the landscape. Is clinging to fossil fuels a strategic move, or a costly miscalculation? Let’s dive in.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/us-energy-dominance-vs-global-trends-why-betting-fossil-marcoux-zpypc)

The U.S. Fossil Fuel Boom: A Game Changer or a Costly Gamble?

A recent Heritage Foundation article, “U.S. Energy Dominance Will Force the End of the Global Net Zero Fiasco”, argues that U.S. fossil fuel expansion will undermine the global net-zero push. The claim? That cheap energy from oil and gas will drive manufacturing back to the U.S., force other nations to reconsider their green ambitions, and give America a geopolitical advantage.

This perspective is not isolated. It aligns with broader energy strategies championed by the Trump administration, which emphasized “energy dominance” as a national security and economic policy. The belief is that leveraging domestic fossil fuels can reduce reliance on foreign energy, strengthen geopolitical leverage, and create domestic jobs. Additionally, Chris Wright, now Secretary of Energy, in his “Bettering Human Lives” report, argues that hydrocarbons remain crucial for economic growth and human prosperity. While these arguments highlight the benefits of fossil fuels, they overlook significant global economic, policy, and technological shifts that challenge this view.

I enjoy reading contrarian opinions like this—not necessarily because I agree, but because they offer valuable insights into different perspectives. Sometimes, we learn more by challenging our own assumptions than by reinforcing them.

But is this narrative grounded in reality? Let’s break it down based on global energy trends, economic shifts, and the rise of green technology.

Approaching Peak Fossil?

Claiming that we are in an energy transition can be controversial, as fossil fuel use is still rising. However, more and more data points indicate that we are approaching peak fossil. The International Energy Agency (IEA) and BloombergNEF both project a decline in fossil fuel reliance, starting in a few years. All the IEA’s scenarios show that clean energy investments are growing exponentially, with renewables becoming the cheapest and most scalable energy source.

Even major energy players like BP and ExxonMobil are adjusting forecasts, acknowledging that demand for fossil fuels is peaking. Betting on a fossil fuel resurgence goes against global economic and policy trends.

China’s Green Tech Dominance is Reshaping the Market

While the U.S. pivots back to fossil fuels, China is doubling down on renewables, EVs, and green manufacturing—and reaping the benefits. China now produces:

? 80% of the world’s solar panels;

? 60% of global wind turbines;

? 50%+ of the world’s EVs.

The result? Developing nations increasingly choose China’s green technology over fossil fuels, thanks to lower costsand reduced exposure to volatile oil prices.

A great example: EV adoption in Africa, India, and Southeast Asia. From electric two-wheelers in India to solar-powered microgrids in sub-Saharan Africa, developing countries are leapfrogging traditional energy models in favour of affordable, stable, and cleaner energy solutions.

Fossil Fuels = Geopolitical Risk, Not Strength

The Heritage Foundation argues that fossil fuel dominance will enhance U.S. geopolitical power. But history suggests otherwise.

Oil price shocks (like the 1973 and 2022 crises) cause economic instability.

Countries dependent on fossil fuel exports (Russia, Venezuela) face severe economic swings.

Green energy reduces reliance on geopolitically unstable suppliers like petrostates. On the other hand, solar ponels, batteries and EVs will continue to work, regardless of what happens in their country of origin.

Nations that invest in renewables then shield themselves from price volatility and boost energy security.

The Big Question: Is the U.S. Betting on the Past Instead of the Future?

Instead of doubling down on fossil fuels, the real opportunity lies in leading the green transition. The U.S. has the talent, capital, and technology to dominate clean energy—but will it seize the moment, or let China take the lead?

What do you think? Is fossil fuel dominance a viable strategy, or a losing bet in the long run? Let’s discuss.

La suprématie énergétique des États-Unis face aux tendances mondiales: pourquoi s’appuyer sur les combustibles fossiles peut s’avérer contre-productif

Un article récent de la Heritage Foundation affirme que l’expansion des combustibles fossiles aux États-Unis démantèlera le programme mondial de zéro émission nette. Mais est-ce vraiment l’avenir?? Les tendances mondiales — de la feuille de route à zéro émission nette de l’AIE à la domination de la Chine en matière de technologies vertes — suggèrent le contraire. Les changements géopolitiques de l’énergie et les réalités climatiques remodèlent le paysage. S’accrocher aux combustibles fossiles est-il un geste stratégique ou une erreur de calcul coûteuse?? Plongeons dedans.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/la-supr%25C3%25A9matie-%25C3%25A9nerg%25C3%25A9tique-des-%25C3%25A9tats-unis-face-aux-pourquoi-marcoux-vuknc/)


L’essor des combustibles fossiles aux États-Unis : un tournant décisif ou un pari risqué??

Un article récent de la Heritage Foundation, «?U.S. Energy Dominance Will Force the End of the Global Net Zero Fiasco?», soutient que l’expansion des combustibles fossiles aux États-Unis mettra fin à l’élan mondial pour atteindre la neutralité carbone. Selon eux, l’énergie abordable tirée du pétrole et du gaz entraînera le retour de la production manufacturière aux États-Unis, incitera d’autres pays à revoir leurs objectifs environnementaux et conférera à l’Amérique un avantage géopolitique.

Cette perspective n’est pas isolée. Elle est en harmonie avec les stratégies énergétiques plus globales défendues par l’administration Trump, qui a mis l’accent sur la «?domination énergétique?» en tant que politique de sécurité nationale et économique. On croit que l’exploitation des combustibles fossiles nationaux permettrait de diminuer la dépendance vis-à-vis de l’énergie étrangère, d’accroître l’influence géopolitique et de créer des emplois au pays. En outre, Chris Wright, aujourd’hui secrétaire à l’Énergie, dans son rapport «?Bettering Human Lives?», soutient que les hydrocarbures restent cruciaux pour la croissance économique et la prospérité humaine. Bien que ces arguments mettent en évidence les avantages des combustibles fossiles, ils négligent les changements économiques, politiques et technologiques mondiaux importants qui remettent en question ce point de vue.

J’apprécie lire des points de vue divergents, même s’ils ne correspondent pas à mes convictions, car ils fournissent des informations précieuses sur une variété de perspectives. Il arrive souvent que nous apprenions davantage en remettant en cause nos propres convictions qu’en les confirmant.

Toutefois, il est important de se demander si cette histoire correspond à la réalité. Examinons-la sous divers angles, tels que les tendances énergétiques globales, les évolutions économiques et le développement des technologies écologiques.

Approche du pic fossile??

Prétendre que nous sommes dans une transition énergétique peut être controversé, car la consommation de combustibles fossiles continue d’augmenter. Cependant, de plus en plus de points de données indiquent que nous approchons du pic fossile. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ainsi que BloombergNEF, la demande en combustibles fossiles devrait connaître un déclin au cours des prochaines années. Les scénariosde l’AIE montre que les investissements dans l’énergie propre augmentent de manière exponentielle, les énergies renouvelables devenant la source d’énergie la moins chère et la plus évolutive.

Même les principaux acteurs de l’énergie, comme BP et ExxonMobil, ajustent leurs prévisions, reconnaissant que la demande de combustibles fossiles atteint un sommet. Parier sur une résurgence des combustibles fossiles va à l’encontre des tendances économiques et politiques mondiales.

La domination de la Chine sur les technologies vertes est en train de remodeler le marché

Alors que les États-Unis reviennent aux combustibles fossiles, la Chine redouble d’efforts en matière d’énergies renouvelables, de véhicules électriques et de fabrication écologique, et en récolte les bénéfices. La Chine produit maintenant :

· 80 % des panneaux solaires du monde?;

· 60 % des éoliennes mondiales ;

· 50 % + des véhicules électriques du monde.

Le résultat?? Les pays en développement choisissent de plus en plus les technologies vertes de la Chine plutôt que les combustibles fossiles, grâce à des coûts plus bas et à une exposition réduite à la volatilité des prix du pétrole.

Un excellent exemple : l’adoption de véhicules électriques en Afrique, en Inde et en Asie du Sud-Est.Des deux-roues électriques en Inde aux microréseaux à énergie solaire en Afrique subsaharienne, les pays en développement font un bond en avant les modèles énergétiques traditionnels en faveur de solutions énergétiques abordables, stables et plus propres.

Combustibles fossiles = risque géopolitique, pas force

La Heritage Foundation soutient que la domination des combustibles fossiles renforcera la puissance géopolitique des États-Unis. Mais l’histoire suggère le contraire.

Les chocs pétroliers (comme les crises de 1973 et de 2022) provoquent une instabilité économique.

Les pays qui dépendent des exportations de combustibles fossiles (Russie, Venezuela) sont confrontés à de graves fluctuations économiques.

L’énergie verte réduit la dépendance à l’égard de fournisseurs géopolitiquement instables, comme les pétro-états. D’autre part, les panneaux solaires, les batteries et les véhicules électriques continueront de fonctionner, peu importe ce qui se passe dans leur pays d’origine.

Les pays qui investissent dans les énergies renouvelables se protègent donc de la volatilité des prix et renforcent la sécurité énergétique.

La grande question : les États-Unis parient-ils sur le passé au lieu de l’avenir??

Au lieu de doubler la mise sur les combustibles fossiles, la véritable opportunité est de mener la transition verte. Les États-Unis ont le talent, le capital et la technologie pour dominer l’énergie propre, mais vont-ils saisir l’occasion, ou laisser la Chine prendre les devants??

Qu’en pensez-vous?? La domination des combustibles fossiles est-elle une stratégie viable ou un pari perdant à long terme?? Discutons.

Le pari énergétique de Trump : le Canada, les tarifs douaniers et la bataille pour la domination de l’Arctique

Résumé

La stratégie énergétique de Donald Trump redéfinit le paysage économique et géopolitique de l’Amérique du Nord. Par le biais de tarifs, d’examens commerciaux et d’ambitions arctiques, son administration cherche à assurer la domination énergétique des États-Unis tout en exerçant des pressions sur le Canada. Avec des élections à l’horizon, le Canada doit prendre des décisions difficiles en matière de commerce, d’infrastructure et de diplomatie face au levier américain.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/le-pari-%25C3%25A9nerg%25C3%25A9tique-de-trump-canada-les-tarifs-et-la-bataille-benoit-pf4te)


Introduction

Les récents décrets de Donald Trump marquent un changement significatif dans la politique énergétique américaine. Son administration met en place des droits de douane, des négociations commerciales et des stratégies géopolitiques, en particulier vis-à-vis du Canada. Avec une fenêtre de 18 mois avant les élections de mi-mandat, Trump exploite la pression économique pour redéfinir les relations énergétiques nord-américaines et l’accès à l’Arctique.


Déclaration d’une urgence énergétique et changement de politique

La déclaration d’urgence énergétique de Trump met en avant les inquiétudes de son administration quant à l’insuffisance des infrastructures énergétiques américaines. Le décret inclut une définition large de l’énergie :

  • Pétrole brut, gaz naturel et produits pétroliers raffinés
  • Charbon, uranium, biocarburants et énergie géothermique
  • Hydroélectricité et minéraux rares

Son initiative «?Unleashing American Energy?» renforce l’ambition des États-Unis d’être un leader mondial de la production énergétique et du traitement des minéraux critiques, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des ressources étrangères.


Pourquoi le Canada est un enjeu clé

Le Canada joue un rôle stratégique dans la politique énergétique américaine pour plusieurs raisons :

  • 170 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, soit plus du double des États-Unis.
  • Une production hydroélectrique massive, notamment au Québec.
  • D’importantes réserves d’uranium, de lithium et de minéraux rares.
  • Un accès stratégique à l’Arctique, offrant un levier géopolitique contre la Russie et la Chine.

Avec la production pétrolière de schiste américaine prévue pour atteindre un pic en 2028, sécuriser les ressources canadiennes devient un enjeu crucial.


Tarifs et pression économique

Le 1er février, Trump a imposé une taxe de 25 % sur les produits canadiens, mais seulement 10 % sur l’énergie. Bien que présentée comme une mesure contre l’immigration illégale et le trafic de fentanyl, cette politique à deux taux sert également d’autres objectifs :

  • Éviter une hausse immédiate des prix de l’énergie aux États-Unis.
  • Mettre la pression sur le Canada pour des concessions commerciales sur les produits manufacturiers.
  • Diviser l’Alberta du reste du Canada, car son secteur pétrolier pourrait privilégier un rapprochement avec les États-Unis.

De plus, l’examen commercial prévu pour le 1er avril pourrait intensifier les pressions économiques, notamment avec les élections canadiennes en approche.


Stratégie arctique et intérêts militaires

Au-delà du pétrole et des minéraux, Trump cherche à sécuriser la domination américaine dans l’Arctique. Le Canada y possède des ressources inexploitées et des routes maritimes émergentes en raison du changement climatique.

Trump a exprimé son intérêt pour l’acquisition du Groenland, où se trouve la base aérienne de Thulé. Combiné à l’Alaska et aux territoires nordiques canadiens, cela renforcerait la position des États-Unis dans la région. L’établissement d’une base militaire américaine dans l’Arctique canadien pourrait également accroître l’influence géopolitique des États-Unis.


Le Canada, 51e État?? une tactique de négociation extrême

Le 2 février, Trump a suggéré sur Truth Social que le Canada devienne le 51e État. Bien que cette déclaration soit irréaliste, elle s’inscrit dans sa tactique de négociation par des positions extrêmes.

Plutôt qu’une annexion, son objectif réel semble être un accord commercial et militaire garantissant aux États-Unis le contrôle des ressources canadiennes et de l’Arctique.


Réponse et stratégies du Canada

Malgré la pression américaine, le Canada dispose de plusieurs options :

  • Répondre par des droits de douane et des mesures non tarifaires pour affecter l’emploi, l’inflation et les marchés boursiers aux États-Unis.
  • Développer des partenariats commerciaux avec l’Europe et l’Asie pour réduire la dépendance aux États-Unis.
  • Créer un corridor énergétique est-ouest afin de renforcer la distribution intérieure d’énergie.
  • Unir l’ensemble des partis politiques contre les taxes américaines, alors qu’aucun parti canadien ne soutient de concessions à Trump à ce stade.

Cependant, les pressions économiques et commerciales pourraient mettre cette unité politique à l’épreuve.


Vulnérabilités des infrastructures énergétiques

L’infrastructure énergétique canadienne étant fortement liée aux États-Unis, elle est vulnérable aux politiques américaines :

  • Les pipelines Keystone XL et Enbridge Line 5 restent soumis aux décisions réglementaires américaines.
  • L’Est du Canada dépend des importations énergétiques américaines, le rendant vulnérable aux perturbations d’approvisionnement.
  • D’éventuelles nouvelles restrictions commerciales pourraient pousser le Canada à accélérer ses projets d’exportation d’énergie vers d’autres marchés.

Trump et Musk : une approche commune du contournement des règles

Trump et Elon Musk partagent une approche disruptive et une tendance à contourner les cadres réglementaires. Dans The Art of the Deal, Trump prône la prise de positions extrêmes avant d’ajuster progressivement, une stratégie similaire à la pensée en première-principes de Musk appliquée chez Tesla et SpaceX.

Que ce soit en réduisant les réglementations environnementales, en défiant les normes commerciales ou en bouleversant les marchés mondiaux, tous deux privilégient la disruption à la conformité, une approche désormais visible dans les relations entre les États-Unis et le Canada.


Conclusion : un pari énergétique à haut risque

La stratégie énergétique de Trump est un mouvement géopolitique calculé visant à dominer le marché énergétique nord-américain et à asseoir une influence durable dans l’Arctique. Son succès ou son échec dépendra des réalités économiques et politiques, mais une chose est certaine :

La bataille pour l’énergie et la domination de l’Arctique est lancée.

Trump’s Energy Gamble: Canada, Tariffs, and the Battle for Arctic Dominance

Quick Summary

President Trump’s energy strategy is reshaping North America’s economic and geopolitical landscape. Through tariffs, trade reviews, and Arctic ambitions, his administration seeks to secure U.S. energy dominance while pressuring Canada. With elections looming, Canada faces tough decisions on trade, infrastructure, and diplomacy in response to U.S. leverage.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/trumps-energy-gamble-canada-tariffs-battle-arctic-benoit-marcoux-ynxre)

Introduction

President Donald Trump’s recent executive actions mark a significant shift in U.S. energy policy. Focused on securing energy dominance, his administration has turned to tariffs, trade negotiations, and strategic geopolitical moves, particularly in relation to Canada. With an 18-month window before the midterms, Trump is leveraging economic pressure to reshape North American energy relations and Arctic access.


Energy Emergency and Policy Shift

Trump’s declaration of an energy emergency underscores his administration’s concerns over the adequacy of U.S. energy infrastructure. The order defines energy broadly, including crude oil, natural gas, coal, uranium, biofuels, and rare earth minerals.

His “Unleashing American Energy” initiative cements U.S. ambitions to become a global leader in energy production and mineral processing, reducing reliance on foreign sources. Chris Wright, Secretary of Energy, has championed this policy, arguing that energy abundance is key to economic growth and global influence.


Why Canada Matters

Canada plays a crucial role in U.S. energy strategy for several reasons:

  • 170 billion barrels of proven oil reserves, more than double that of the U.S.
  • Extensive hydroelectric power generation, particularly in Québec
  • Abundant uranium, lithium, and rare earth minerals
  • Strategic Arctic access, offering geopolitical leverage over Russia and China

With U.S. shale oil production expected to peak by 2028, securing Canadian resources has become even more critical.


Tariffs and Economic Leverage

On February 1st, Trump imposed a 25% tariff on Canadian goods but only 10% on energy, officially framed as a measure against illegal border crossings and fentanyl trafficking. However, varying tariff rates also serve broader strategic purposes:

  • Preventing immediate energy price hikes in the U.S. with a lower tariff rate on energy.
  • Pressuring Canada into trade concessions for manufactured products.
  • Driving a wedge between Alberta and the rest of Canada, as Alberta’s oil sector may push for closer U.S. ties

Trump acknowledged these motivations on February 2nd, stating:

“Canada has been very tough for oil and energy.”

Additionally, Trump’s April 1 trade review could further escalate economic pressure, particularly as Canada approaches elections.


Arctic Strategy and Military Interests

Beyond oil and minerals, Trump aims to secure U.S. dominance in the Arctic. Canada’s Arctic territories hold untapped energy reserves and emerging shipping lanes due to climate change.

Trump has expressed interest in acquiring Greenland, home to the U.S. Thule Air Base, as part of a broader strategy. Control over Alaska, Greenland, and Canada’s northern regions would provide the U.S. with a dominant geopolitical position in the Arctic. Establishing a military base in Canada’s High Arctic could further enhance U.S. influence over Arctic trade and security.


Trump’s 51st State Negotiation Tactic

On February 2nd, Trump suggested on Truth Social that Canada should become the 51st state. While unrealistic, this aligns with Trump’s extreme positioning strategy—an approach where he begins with radical demands before negotiating to achieve his actual objectives.

Rather than annexation, his real aim appears to be a trade and military arrangement that secures U.S. control over Canadian resources and Arctic access.


Canada’s Response and Counterstrategies

Despite U.S. pressure, Canada has options:

  • Respond with tariffs and non-tariff measures to affect US jobs, inflation and stock markets.
  • Expanding trade ties with Europe and Asia to reduce reliance on the U.S.
  • Developing an east-west energy corridor to strengthen domestic energy distribution.
  • Ensuring bipartisan opposition to U.S. tariffs, as all major Canadian parties currently reject concessions to Trump.

However, economic and trade pressures may test this political unity in the coming months.


Infrastructure and Energy Vulnerabilities

Canada’s energy infrastructure is deeply tied to the U.S., making it vulnerable to American policy shifts:

  • Pipelines like Keystone XL and Enbridge Line 5 remain subject to U.S. regulatory interference
  • Eastern Canada depends on U.S. energy imports, risking supply disruptions
  • Potential new tariffs or restrictions could force Canada to develop alternative export routes

Trump & Musk: A Shared Approach to Rule-Bending

Both Donald Trump and Elon Musk have a history of pushing regulatory boundaries to achieve their objectives. In The Art of the Deal, Trump advocates for taking extreme positions and conceding only when necessary. Similarly, Musk follows a “first-principles thinking” approach, often bypassing traditional regulations at Tesla and SpaceX.

Whether rolling back environmental laws, challenging trade norms, or disrupting global markets, both leaders prioritize disruption over compliance, a strategy now shaping U.S.-Canada relations.


Conclusion: A High-Stakes Energy Gamble

Trump’s energy strategy is a calculated geopolitical maneuver to dominate North American energy markets and secure Arctic influence. Whether it succeeds or falters under economic and political realities remains to be seen, but one thing is certain:

The battle for energy and Arctic dominance has begun.

Navigating “America First”: Strategic Focus for Canada’s Energy Transition

The “America First” trade policy and executive orders recently signed by President Trump present significant challenges for Canada’s energy sector, particularly for Québec. These measures include proposed tariffs on Canadian goods, a divergence in climate policies, and the rollback of electric vehicle (EV) incentives in the U.S. Given the deep integration of the North American auto and energy sectors, these developments have far-reaching implications for Canada’s energy transition.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/navigating-america-first-strategic-focus-canadas-energy-marcoux-vxmnc/)

Key Challenges

1. Tariffs and Market Competitiveness

The U.S. has proposed a 25% tariff on Canadian goods, including energy exports like oil, natural gas, and hydroelectricity. Québec’s hydroelectric sector, which relies heavily on electricity exports to the U.S., would be directly affected. Such tariffs would undermine Hydro Québec’s competitiveness for long-term contracts and its ability to trade on short-term spot markets in the U.S. Northeast. Canadian oil, already trading at a discount, would face further price pressure, exacerbating financial challenges for oil-producing provinces. This situation also raises questions about the viability of the Keystone XL pipeline, which was promoted by President Trump but may be rendered unnecessary if tariffs further reduce the competitiveness of Canadian oil. This contradiction adds to the uncertainty of future energy investments.

2. Reduced EV Availability

The rollback of U.S. EV incentives and infrastructure programs could hinder the growth of Canada’s EV supply chain. The integration of the North American auto sector means U.S. policies directly influence Canadian markets. A decrease in EV availability in the U.S. could similarly limit their availability in Canada, hindering the adoption of clean transportation technologies and delaying progress toward national emissions reduction targets.

3. Trade Restrictions and Supply Chain Risks

Potential U.S. trade restrictions on imports from countries like China or export controls on critical technologies could delay Canada’s energy transition. Key technologies at risk include:

  • Artificial Intelligence (AI): Vital for optimizing energy systems, enabling smart grids, and improving energy efficiency across sectors.
  • Energy storage systems: Batteries are essential for renewable energy integration, ensuring grid stability and balancing supply and demand. Advanced systems like lithium-ion and solid-state technologies play a critical role in renewable energy adoption and electric vehicles.
  • Grid management software: Necessary for modernizing energy infrastructure.
  • Solar and wind components: Turbines, panels, and related systems.
  • Transmission and distribution grid equipment: Critical for efficient electricity transmission and grid reliability, particularly with the integration of renewable energy. Transformers are currently in short supply, while DC transmission systems (HVDC) are an expanding market.

If Canada mirrors U.S. restrictions, it could face higher costs and limited access to these critical technologies.

Strategic Responses

Strengthening Domestic Supply Chains

Canada has a much smaller economy than the U.S., the EU, or China. It cannot realistically build supply chains for all components of the energy sector. Governments must focus on critical segments or areas where Canada has a competitive advantage. Key strategies include:

  • Re-shoring Manufacturing: Establishing domestic production for segments such as EV batteries, wind turbine components, and transformers to reduce reliance on foreign imports.
  • Trade Diversification: Expanding partnerships with Europe, South Korea, and Japan to secure access to essential materials and technologies.
  • Critical Material Access: Investing in domestic mining and recycling of rare earth elements and other vital materials.
  • Public-Private Partnerships: Supporting innovation and local manufacturing through subsidies and targeted investments.

Examples of focus areas include:

  • Critical Minerals: Leveraging Canada’s abundant reserves of lithium, nickel, and cobalt to support battery manufacturing.
  • Hydroelectric Power and Energy Storage: Capitalizing on Québec’s hydroelectric capacity, with east-west integration, and integrating advanced energy storage systems.
  • Renewable Hydrogen Production: Using renewable energy to produce green hydrogen for industrial decarbonization, particularly in sectors like steel and chemicals.

Prioritizing Local Energy Use

Québec’s abundant hydroelectric resources present an opportunity to focus on local decarbonization rather than exports. Electrification of transportation, heating, and heavy industry within Québec could reduce emissions while insulating the province from volatile export markets.

Similarly, while Canada’s oil and gas sectors warrant support in the near term, governments must balance investments against long-term trends. The International Energy Agency (IEA) predicts a global decline in oil and gas demand as economies transition to net-zero emissions, and China’s consumption of oil likely peaked in 2024. Resources should be prioritized for decarbonization initiatives and the development of clean energy technologies to build long-term economic resilience and adaptability.

Conclusion

The challenges posed by the “America First” trade policy highlight the importance of strategic focus for Canada’s energy transition. By investing in resilient supply chains, emphasizing local energy use, and targeting key sectors where Canada has competitive advantages—such as hydroelectricity, critical minerals, and renewable hydrogen—Canada and Québec can strengthen their energy sectors, enhance economic resilience, and accelerate the transition to a sustainable energy future.

Le nouveau système énergétique mondial sera électrifié, local et varié

Le système énergétique mondial est basé sur l’énergie fossile (charbon, pétrole et gaz naturel) depuis deux siècles. Les combustibles fossiles sont les marchandises ultimes («?commodities?» en anglais) : faciles à transporter, faciles à stocker et standardisées. Le système énergétique fossile est ainsi une immense monoculture. Une pompe à essence pompe essentiellement le même produit, qu’elle soit à Québec, Dallas, Paris ou Nairobi. Les grandes pétrolières contribuent d’ailleurs à uniformiser les produits et à propager les meilleures façons de faire mondialement.

Les marchandises fossiles sont fortement exposées aux aléas géopolitiques. Si Poutine décide de fermer le robinet, l’Europe risque de geler. Si des révolutionnaires décident de fermer le golfe d’Aden, les pétroliers doivent emprunter des trajets plus longs et coûteux.

Le système énergétique mondial électrifié est différent. L’électricité ne peut être stockée efficacement pour être transportée : les lignes électriques ont au plus quelques milliers de kilomètres. S’il est possible de stocker l’électricité dans des batteries ou avec de l’hydroélectricité pompée, la période économique de stockage se mesure en heures ou en jours. La production est donc plus locale et rapidement consommée.

Cependant, les sources d’électricité et les besoins d’électrification varient beaucoup d’un endroit à l’autre. Si on peut se climatiser avec du solaire en Australie du Sud, on se chauffe à l’hydroélectricité au Québec. Puis, c’est l’éolien aux Pays-Bas et le nucléaire en France.

La géopolitique sera beaucoup moins importante. Si la Chine ne peut pas nous envoyer de nouveaux panneaux solaires, d’autres le feront et on peut toujours adopter les politiques industrielles pour en faire ici. De plus, les panneaux déjà livrés continueront de produire de l’électricité, alors qu’on serait immobilisé et gèlerait (ou suerait) sans un approvisionnement continu en énergie fossile.

Voici donc une autre caractéristique du système énergétique mondial électrifié : il sera local. Les choix d’électrification des sociétés dépendront des ressources disponibles localement et les solutions varieront en conséquence. Ce qui marche en Californie ne marche pas nécessairement ici.

Cependant, les outils seront les mêmes partout : production renouvelable (centralisée ou distribuée), stockage, transport, distribution, et utilisation efficace. La diffusion des connaissances techniques et des meilleures pratiques d’affaires devra être plus explicite que ce n’était nécessaire avec les grandes pétrolières. Chaque région devra développer une bonne vigie industrielle et technologique pour apprendre des autres, partager ses bons coups, et comparer régulièrement sa performance.

Donc, préparez-vous à votre avenir électrifié : produire et consommer localement tout en vous inspirant d’idées mondiales.

LinkedIn: https://www.linkedin.com/posts/bmarcoux_the-new-global-energy-system-will-be-electrified-activity-7168314950778646529-rxBt/

The New Global Energy System Will Be Electrified, Local and Varied

The world’s energy system has been based on fossil fuels (coal, oil, and natural gas) for two centuries. Fossil fuels are the ultimate commodities: easy to transport, easy to store and standardized. The fossil fuel energy system is thus a huge monoculture. A gas pump pumps the essentially same product, whether it’s in Québec City, Dallas, Paris or Nairobi. The big oil companies are also helping to standardize products and propagate best practices globally.

Fossil fuels are highly exposed to geopolitical uncertainties. If Putin decides to turn off the tap, Europe risks freezing. If revolutionaries decide to close the Gulf of Aden, oil tankers must take longer and more expensive routes.

The electrified global energy system is different. Electricity cannot be efficiently stored for transport: power lines have at most a few thousand kilometres. While it is possible to store electricity in batteries or with pumped hydroelectricity, the economic storage period is measured in hours or days. The production is therefore more local and quickly consumed.

However, the sources of electricity and the needs to electrify vary greatly from one place to another. If you can get solar power to stay cool in South Australia, you heat your home with hydroelectricity in Québec. Then there is wind power in the Netherlands and nuclear power in France.

Geopolitics will be much less important. If China can’t send us new solar panels, others will, and we can always adopt the industrial policies to make them here. In addition, the panels already delivered will continue to generate power, while we would be stuck and freezing (or sweating) without a continuous supply of fossil fuels.

So here’s another feature of the electrified global energy system: it will be local. Regional electrification choices will depend on locally available resources and solutions will vary accordingly. What works in California doesn’t necessarily work here.

However, the tools will be the same everywhere: renewable generation (centralized or distributed), storage, transmission, distribution, and efficient use. The dissemination of technical knowledge and business best practices will have to be more explicit than was necessary with the big oil companies. Each region will have to develop a good industrial and technological watch to learn from others, share its successes, and regularly compare its performance.

So, get ready for your electrified future: producing and consuming locally while being inspired by global ideas.

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La transition énergétique : un manège cahoteux en 2024 et au-delà

Lorsque les analystes vous montrent des prévisions de la transition énergétique, telles que les pourcentages d’énergie renouvelable, les ventes de véhicules électriques ou le pic de production de pétrole, avez-vous remarqué comme les années à venir sont une courbe lisse tandis que les années passées sont un zigzag?? Pensez-vous vraiment que cela se produira??

Une transition industrielle n’est jamais sans heurts. C’est comme rouler sur des montagnes russes branlantes dans l’obscurité avec des chutes qui lèvent le cœur, des virages serrés, des boucles inattendues et des impasses soudaines.

Ce manège cahoteux nous attend en 2024 et au-delà alors que nous continuons la transition vers l’abandon des combustibles fossiles.

Pour comprendre où nous allons, je suis très attentif à l’évolution du marché pétrolier, car il constitue le fondement de notre système énergétique. À l’heure actuelle, la production mondiale de pétrole brut (et d’autres liquides) est d’environ 102 millions de barils par jour (mb/j), après avoir diminué à 91 mb/j pendant la pandémie. Les carburants routiers sont de loin la plus grande utilisation de pétrole raffiné. Les ventes mondiales de véhicules de tourisme et de camions à combustion ont déjà atteint un sommet, mais il y a encore plus de véhicules qui entrent dans le parc que de véhicules mis au rebut. Par conséquent, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter encore d’environ 2 mb/j en 2024. Cependant, la Chine a annoncé que 2023 marque le pic de la demande d’essence en Chine, avec une part de nouveaux véhicules branchables en Chine approchant maintenant les 40%. On peut penser que le parc mondial de véhicules à combustion commencera bientôt à diminuer, ce qui explique le scénario «?politiques annoncées?» de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui suppose un pic de la demande de pétrole avant 2030. Il devient clair qu’au fil du temps, les véhicules électriques étoufferont progressivement la demande de pétrole. Ensuite, le trajet deviendra vraiment cahoteux.

De nombreux producteurs (pays) pétroliers disent qu’ils continueront à produire tout au long de la transition et au-delà. Ils ne peuvent pas tous être corrects. Historiquement, les pays du cartel de l’OPEP (et de l’OPEP+, créée en réponse à la chute des prix du pétrole entraînée par la production de pétrole de schiste aux États-Unis) ont agi comme des producteurs d’équilibre, réduisant leur production pour maintenir les prix. Mais l’OPEP est maintenant confrontée à une crise. L’Angola est le dernier pays à quitter l’OPEP. Le cartel ne représente plus que 27 millions de barils par jour. De plus, certains producteurs non membres de l’OPEP augmentent leur production, comme le Canada, qui s’attend à produire 5,3 millions de barils par jour d’ici la fin de l’année 2024, contre 4,8 mb/j en 2023. Les États-Unis sont en voie d’atteindre un nouveau record de 13,1 millions de barils par jour en 2024 (ou peut-être jusqu’à 13,35), contre 12,9 millions de barils par jour en 2023.

Comment cela sera-t-il résolu?? Personne ne le sait avec certitude. L’Arabie saoudite est actuellement le producteur pétrolier dont les coûts sont les moindres. Ils peuvent choisir de limiter leur production pour maintenir des prix élevés pendant quelques années de plus, en supposant que les autres pays de l’OPEP et de l’OPEP+ emboîtent le pas. Ou ils peuvent choisir de baisser les prix dans l’espoir que les producteurs américains de pétrole de schiste cesseront de forer de nouveaux puits et réduiront la production. Ou les Saoudiens peuvent décider d’abandonner la Russie, la Russie devenant alors encore plus dépendante de la Chine, avec des implications géopolitiques inconnues. Ou de nouvelles guerres dans les Balkans ou à Taïwan perturberont les chaînes d’approvisionnement mondiales. Ou tout cela, et plus encore, au fil du temps.

En plus des cahots causés par les dangers pétroliers et gaziers, nous pouvons également nous attendre à d’autres cahots dans la chaîne d’approvisionnement de l’énergie propre. Les technologies propres évoluent rapidement, et certains des chouchous d’aujourd’hui échoueront, pour être remplacés par quelque chose de mieux que personne ne sait encore. Certaines nouvelles technologies devront passer par un long processus de maturation avant de réussir, comme nous l’avons vu avec les problèmes initiaux des grandes éoliennes maritimes. Certaines technologies propres prometteuses ne parviendront pas à passer du MW au GW, ce qui les limitera à des applications de niche. De nouveaux produits seront tout simplement mauvais, comme certains des premiers modèles de VE des constructeurs automobiles traditionnels. L’activisme «?pas dans ma cour?» peut retarder la mise en œuvre des projets d’énergie propre ou même conduire à leur annulation. Les chaînes d’approvisionnement des technologies propres sont déjà serrées, les délais d’approvisionnement des transformateurs électriques s’étendant, par exemple, sur des années. Le risque d’une perturbation de l’approvisionnement en minéraux, comme celui du cuivre, est bien réel. Les facteurs géopolitiques augmentent encore l’incertitude, avec une grande partie de la fabrication de batteries, de panneaux solaires et d’éoliennes maintenant concentrée en Chine, ainsi que le traitement des minéraux, y compris pour les terres rares.

J’espère que vous que vous avez encore le cœur bien accroché malgré ces bosses de montagnes russes, parce que la transition en apportera plus encore. Une transition réussie de l’abandon des combustibles fossiles signifiera des gagnants, mais il y aura aussi des perdants : les travailleurs du pétrole dans les pays développés pourraient perdre leur emploi, tandis que les pays en développement dépendants du pétrole pourraient faire face à des déficits budgétaires et à d’éventuels troubles civils, avec des conséquences humanitaires et géopolitiques inconnues. Certains pays en développement pourraient ne pas être en mesure d’obtenir de l’électricité fiable à partir de sources renouvelables en raison de problèmes de chaîne d’approvisionnement. Cependant, il y a une lueur d’espoir ici : la nature distribuée et locale de ces technologies offre l’espoir de réduire la pauvreté énergétique vécue par 1 milliard de personnes qui n’ont pas les moyens d’utiliser des combustibles fossiles.

Donc, nous ne savons pas quelles seront les prochaines bosses, mais à quoi pouvons-nous nous préparer??

Dans l’ensemble, la transition énergétique devrait nuire aux résultats des sociétés pétrolières et gazières, que ce soit en raison de la réduction des volumes ou de la baisse des prix. Ces sociétés paient également une prime de risque plus élevée en raison de la volatilité et de l’incertitude. Les activités pétrolières et gazières en amont, y compris l’exploration et l’extraction, sont devenues de plus en plus risquées et moins rentables. En revanche, les activités du secteur intermédiaire comme le transport, l’entreposage et la vente en gros devraient être moins touchées à court terme. De plus, certains pensent qu’il n’y aura pas de pic dans la production mondiale de pétrole avant 2030 : l’OPEP s’attend à ce que la demande de pétrole continue de croître jusqu’en 2050. Il n’y a pas de consensus ou de certitude concernant cette transition. Néanmoins, si vous travaillez dans le secteur pétrolier et gazier en amont, cherchez des occasions d’appliquer vos compétences en matière d’énergie propre — l’énergie géothermique et l’énergie éolienne maritime viennent à l’esprit. Si vous travaillez en aval, les opportunités peuvent inclure la production d’hydrogène vert (pour remplacer le gris) et les réseaux de recharge de VE (mais attendez-vous à ce que ce soit différent des stations-service).

Bien que les faibles prix du pétrole puissent retarder la transition vers l’énergie propre, ils réduiraient les investissements dans le pétrole et le gaz et libéreraient donc des capitaux pour les investissements dans les technologies propres. De plus, les perturbations de l’approvisionnement en pétrole et en gaz peuvent entraîner des hausses de prix. Ces événements ont également tendance à accroître les investissements dans les technologies propres, comme nous l’avons vu en Europe à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pour les entreprises et les pays pétroliers et gaziers, c’est un cas de damné si vous le faites, damné si vous ne le faites pas, indépendamment de leurs actions. Les investissements mondiaux dans l’électrification propre, les carburants à faibles émissions et l’efficacité énergétique sont déjà plus élevés que ceux dans le charbon, le pétrole et le gaz naturel, avec des rendements plus constants pour les projets d’énergie propre. Peu de gens doutent que les investissements dans l’énergie propre continueront généralement d’accélérer (avec des bosses en cours de route, c’est certain). 

Alors que nous nous éloignons des combustibles fossiles, quatre grandes catégories de charges électriques stimulent la croissance du système électrique. Il s’agit du chauffage électrique (à usage résidentiel, commercial et institutionnel), de l’électrification des transports (y compris les véhicules électriques, mais aussi le rail et d’autres moyens de transport), de l’électrification des procédés industriels (y compris le chauffage et le séchage, mais aussi l’électrochimie et éventuellement de nouvelles applications telles que la réduction directe du fer) et de la production d’hydrogène (remplaçant l’hydrogène gris en tant que matière première chimique pour l’ammoniac et le méthanol, pas en tant que vecteur d’énergie). Des billions de dollars seront investis dans les systèmes et les appareils électriques des clients. 

Le réseau électrique doit croître de manière significative afin de répondre aux besoins de ces nouvelles charges électriques. Dépendant du niveau actuel d’électrification, les réseaux dans des régions comme le Québec devront croître de 1,5 ou 2 fois d’ici 2050, tandis que ceux du Nord-Est américain devront croître peut-être 4 fois, et même plus encore dans les pays en développement. Cela signifie des billions d’investissements supplémentaires dans la production, le transport et la distribution d’énergie propre dans les années à venir. Cependant, un taux de croissance aussi élevé avec principalement des sources éoliennes et solaires intermittentes exige que les services publics d’électricité conservateurs adoptent de nouvelles façons de penser et de travailler. Les services publics font face à de nombreux défis : attirer la participation aux programmes de gestion de la demande, de réponse à la demande et d’efficacité énergétique?; intégrer de nouvelles technologies de réseau, comme le stockage?; réduire les retards d’interconnexion pour les projets d’énergie renouvelable ; améliorer la fiabilité du service ; construire de nouvelles infrastructures de production et de transport?; gérer le resserrement du marché du travail?; assurer l’abordabilité, l’équité entre les clients et des investissements prudents?; gérer l’évolution des exigences réglementaires et du marché de l’électricité?; et plus encore. Les gouvernements et les organismes de réglementation devront élaborer des politiques et des concepts de marché bien pensés pour soutenir les services publics pendant la transition énergétique. Malheureusement, les politiques stupides sont encore beaucoup trop courantes, comme c’est le cas actuellement au Texas et en Alberta.

La vérité risque aussi de devenir une autre victime de la transition. Les rebondissements des montagnes russes de la transition offriront des opportunités à tout le monde — négationnistes et alarmistes, foreurs et écolos — de croire qu’ils sont sur la bonne voie, juste pour dérailler plus tard. Malheureusement, la transition énergétique est un sujet complexe et le «?gros bon sens?» est souvent erroné. Beaucoup de gens espèrent aussi gagner de l’argent rapidement en sautant dans le train de l’industrie de l’énergie. Ils apportent des idées et des inclinations importées d’autres domaines, mais qui peuvent ne pas être pertinentes ici. Il n’y a pas de solution magique à la transition énergétique.

En guise de dernier mot, ne vous laissez pas influencer par les dernières bosses sur les montagnes russes de la transition énergétique. Gardez l’esprit ouvert et restez calme, en vous appuyant sur des sources impartiales et bien informées. Transformer les systèmes énergétiques du monde en systèmes énergétiques durables prend du temps et des efforts, mais c’est ce qui se passe. Le monde à venir sera différent, mais meilleur à bien des égards.

Bonne chance à vous et aux vôtres pour l’année à venir?!

The Energy Transition: Bumpy Ride in 2024 and Beyond

When analysts show you charts of the energy transition over time, such as percentages of renewable energy, EV sales, or peak oil production, have you notice how future years are a smooth curve while past years are a zigzag? Do you really think this will happen?

An industry transition is never smooth. It’s like riding a rickety roller coaster in the dark, with heart-stopping drops, sharp turns, unexpected loops, and sudden dead ends.

That bumpy ride awaits us in 2024 and beyond as we transition away from fossil fuels.

To understand where we’re going, I pay close attention to developments in the oil market, since it is the bedrock of the current energy system. Currently, worldwide crude oil (and other liquids) production is around 102 million barrels per day (mbpd), having decreased to 91 mbpd during the pandemic. Road fuels are by far the largest use of refined oil. Worldwide sales of combustion passenger vehicles and trucks have already peaked, but more vehicles are still entering the fleet than being scrapped. Therefore, global oil demand is expected to rise again by about 2 mbpd in 2024. However, China announced that 2023 marks peak gasoline demand in China, with plugin share of newly registered vehicles is now approaching 40%. We can expect that the world’s fleet of combustion vehicles will soon start shrinking, explaining the International Energy Agency’s (IEA) stated policy scenario of a peak in oil demand before 2030. Clearly, EVs will gradually choke off demand for oil over time. Then the ride will get really bumpy.

Many oil producers (countries) say that they will continue to produce throughout the transition and beyond. They can’t all be right. Historically, countries in the OPEC cartel (and OPEC+, created in response to falling oil prices driven by US shale oil output) have acted as balancing producers, reducing their output to maintain prices. But OPEC is now facing a crisis. Angola is the latest country to leave OPEC. The cartel now accounts for just 27 million barrels per day. Additionally, some non-OPEC producers are increasing their output, such as Canada, which expects to produce 5.3 million barrels per day by year-end 2024, from 4.8 mbpd in 2023. The United States is on track to reach a new record high of 13.1 million barrels per day in 2024 (or perhaps as much as 13.35), up from 12.9 million barrels per day in 2023.

How will this get resolved? Nobody knows for sure. Saudi Arabia is currently the lowest cost oil producer. They may choose to limit their output to maintain high prices for a few more years, assuming that the other OPEC and OPEC+ countries follow suit. Or they may choose to lower prices in the hope that US shale oil producers will stop drilling new wells and reduce output. Or the Saudis may decide to abandon Russia, with Russia then becoming even more dependent on China, with unknown geopolitical implications. Or new wars in the Balkans or Taiwan will disrupt global supply chains. Or all this, and more, may happen over time.

In addition to bumps caused by oil and gas hazards, we can also expect further bumps in the clean energy supply chain itself. Clean technology is evolving rapidly, and some of today’s darlings will fail, to be replaced by something better that nobody knows yet. Some new technologies will have to go through a long maturation process before they succeed, as we have seen with the initial problems in large offshore wind turbines. Some promising clean technologies will fail to scale from MW to GW, limiting them to niche applications. Some new products will just be bad, such as some early EV models from traditional automakers. Not-in-my-backyard (NIMBY) activism can delay the implementation of clean energy projects or even lead to their cancellation. The clean tech supply chains are already tight, with, for example, lead times on electrical transformers stretching into years. The risk of a mineral supply disruption, such as that of copper, is very real. Geopolitical factors further increase uncertainty, with much battery, solar panel and wind turbine manufacturing now concentrated in China, as well as mineral processing, including for rare earths.

I hope that you are not already getting sick from all these roller coaster bumps, because the transition will bring more of them. A successful transition away from fossil fuels will mean winners, but there will also be losers: oil workers in developed countries could lose their jobs, while developing countries dependent on oil could face budget shortfalls and possible civil unrest, with unknown humanitarian and geopolitical consequences. Some developing countries may not be able to obtain reliable electricity from renewable sources due to supply chain issues. However, there is a glimmer of hope here: the distributed and local nature of these technologies offers hope of alleviating the energy poverty experienced by 1 billion people who cannot afford the use of fossil fuels.

So, we do not know what the next bumps will be, but what can we prepare for?

Overall, the energy transition is expected to hurt the bottom line of oil and gas companies, whether due to reduced volumes or lower prices. These companies also pay a higher risk premium due to volatility and uncertainty. The upstream oil and gas business, including exploration and extraction, has become increasingly risky and less profitable. In contrast, midstream activities such as transportation, storage and wholesale should be less affected in the short term. Also, some believe that there will be no peak in global oil production before 2030: OPEC expects demand for oil to continue growing through 2050. There is no consensus or certainty regarding this transition. Still, if you work in upstream oil and gas, look for opportunities to apply your skills in clean energy — geothermal and offshore wind comes to mind. If you work downstream, opportunities may include green hydrogen production (to replace grey) and EV charging networks (but expect this to be different than gas stations).

While low oil prices may delay the clean energy transition, they would reduce investment in oil and gas and therefore free up capital for investments in clean technologies. Furthermore, disruptions in oil and gas supplies can lead to price rises. These events also tend to increase investment in clean technologies, as we have seen in Europe following Russia’s invasion of Ukraine. For fossil fuel companies and countries, it is a case of damned if you do, damned if you don’t, regardless of their actions. Global investments in clean electrification, low-emission fuels and energy efficiency are already higher than those in coal, oil and natural gas, with more consistent returns for clean energy projects. Few would doubt that clean energy investments will generally continue to accelerate (with bumps along the way, for sure). 

As we transition away from fossil fuels, four major categories of electrical loads are driving the growth of the power system. These are electric heating (for residential, commercial and institutional use), transportation electrification (including EVs, but also rail and other means of transport), electrification of industrial processes (including heating and drying, but also electrochemistry and possibly new applications such as direct iron reduction) and hydrogen production (replacing grey hydrogen as a chemical feedstock for ammonia and methanol, not as an energy carrier). Trillions of dollars will be invested in customer electrical systems and devices. 

The electricity grid must grow significantly to meet the needs of these new electrical loads. Depending on the current level of electrification, grids in regions such as Québec will have to grow by 1.5 or 2 times by 2050, while those in the US Northeast will have to grow perhaps 4 times, and even more in developing countries. This means trillions of additional investments in clean energy generation, transmission and distribution in the coming years. However, such a high rate of growth with mainly intermittent wind and solar sources requires that conservative electric utilities adopt new ways of thinking and working. Utilities face many challenges: attracting participation in demand management, demand response and energy efficiency programs; integrating new grid technologies, like storage; reducing interconnection delays for renewable projects; improving service reliability; building a new generation and transmission infrastructures; managing tight labour market; ensuring affordability, fairness among customers and prudent investments; managing evolving regulatory and power market requirements; and more. Governments and regulators will need to develop well-thought-out policies and market designs to support utilities during the energy transition. Unfortunately, dumb policies are still far too common, as is currently happening in Texas and Alberta.

Truth also risks becoming another victim of the transition. The twists and turns of the transition roller coaster will provide opportunities for everyone—deniers and alarmists, roughnecks and tree huggers—to believe that they are on the right track, only to derail later. Unfortunately, energy transition is a complex subject and “common sense” is often wrong. Many people also hope to make a quick buck by jumping on the energy industry bandwagon. They bring ideas and inclinations imported from other fields, but which may not be relevant here. There is no magic solution to the energy transition.

As a final word, don’t let yourself be swayed by the latest bumps on the energy transition roller coaster. Keep an open mind and stay calm, relying on unbiased and well-informed sources. Transforming the world’s energy systems into sustainable ones takes time and efforts, but it is happening. The world to come will be different, but better in many ways.

All the best to you and yours for the coming year!