In over 35 years working in telecom and energy industries, including 20 in consulting, I have designed systems, financed them, sold them, manage multi-million implementation programs, and ran large service operations. Always a bit of a nerd, I am passionate about how digital technologies transform entire industries and I accompany my clients in this tortuous journey.
I graduated as a professional engineer and went on to complete a Master degree in Applied Sciences and an MBA.
À l’heure où les tensions commerciales s’intensifient — notamment sous la menace de nouveaux tarifs par l’ancien président Trump — il est essentiel de distinguer la rhétorique des faits. L’idée que le Canada profite des États-Unis fait abstraction de réalités fondamentales : sécurité énergétique, flux d’investissements, intégration industrielle et coopération en matière de défense. En vérité, le Canada a constamment soutenu la prospérité et la résilience américaines — non seulement en tant que fournisseur clé, mais aussi comme allié de confiance dans plusieurs domaines.
1. Le Canada alimente littéralement l’industrie américaine
Comme l’a écrit l’économiste Paul Krugman, « importer ce dont vous avez besoin — obtenir des choses d’autres pays — est l’objectif du commerce international. Exporter — envoyer des choses à d’autres pays — est ce que nous faisons pour payer nos importations ». Cette logique s’applique parfaitement aux exportations canadiennes d’hydroélectricité : une source propre, fiable et bénéfique pour les consommateurs et l’industrie des États-Unis.
Le Canada est le plus grand fournisseur étranger d’énergie des États-Unis. En 2024, les exportations canadiennes de pétrole, de gaz et d’électricité vers les États-Unis ont atteint environ 124 milliards $?US. Ce sont des intrants essentiels pour l’industrie américaine et la vie quotidienne.
Fait notable, le pétrole et le gaz canadiens sont souvent vendus à prix réduit par rapport aux références mondiales, en raison des goulots d’étranglement du transport et de l’accès limité aux marchés. Cela signifie que les acheteurs américains bénéficient non seulement d’une source sûre et amicale, mais aussi de prix plus bas — un avantage économique direct.
Et l’énergie n’est que le début. Le Canada exporte chaque année près de 2,8 millions de tonnes d’aluminium vers les États-Unis — soit presque la moitié de leurs importations. Remplacer cet aluminium canadien par une production américaine nécessiterait près de 40 TWh supplémentaires d’électricité, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 3,6 millions de foyers américains.
2. Le Canada fournit les intrants — les États-Unis vendent les produits finis
Plus de 98?% des biens échangés sont exemptés de droits en vertu de l’ACEUM. Selon les chiffres officiels, les droits perçus représentent moins de 1,5?% de la valeur du commerce bilatéral, soit environ 9 milliards $?US sur 620 milliards.
Au-delà de l’énergie, le Canada fournit des intrants industriels essentiels : aluminium, pièces d’automobile, produits forestiers, minéraux — tous indispensables à la production américaine. Les tarifs imposés sur ces biens augmenteraient les coûts pour les entreprises américaines.
En 2023, le Canada a assemblé 1,32 million de véhicules exportés aux États-Unis, tandis que les États-Unis ont exporté 1,7 million de véhicules vers le Canada. Cela illustre l’interdépendance, mais aussi l’asymétrie : les biens exportés par le Canada sont des intrants difficiles à remplacer, tandis que les biens exportés par les États-Unis sont des produits finis plus facilement substituables.
La gestion de l’offre canadienne (produits laitiers, œufs, volaille) est parfois critiquée, mais son impact sur les exportations américaines est limité. Par contraste, les tarifs américains sur le bois d’œuvre nuisent directement aux producteurs canadiens et aux consommateurs américains.
Les services sont l’un des rares domaines où les États-Unis affichent un excédent — de 31,7 milliards $?US — grâce à des secteurs comme la finance, le numérique, les conseils et le tourisme. Toutefois, ces services pourraient eux aussi être remplacés à long terme.
3. Les flux de capitaux favorisent les États-Unis
Le Canada investit plus de 600 milliards $?US dans l’économie américaine : usines, infrastructure, innovation, obligations du Trésor. Ces investissements renforcent la croissance et la stabilité économique des États-Unis.
À l’inverse, les investissements américains au Canada sont moindres et moins diversifiés. Le Canada affiche ainsi un déficit structurel dans le compte de capital.
Et cela pourrait changer : en cas de guerre commerciale, le Canada pourrait réorienter ses investissements ailleurs.
4. Défense et diplomatie
Le Canada héberge le système d’alerte du Nord, clé pour la surveillance continentale.
Il codirige le NORAD, basé au Colorado, mais actif jusque dans l’Arctique.
Il a participé à des missions de combat comme en Afghanistan (158 soldats canadiens morts).
Il achète du matériel militaire américain : avions, hélicoptères, blindés.
Après le 11 septembre, le Canada a accueilli 33?000 passagers aériens détournés. Il a aussi sauvé six diplomates américains pendant la crise des otages en Iran.
Ces gestes témoignent d’une alliance stratégique et durable.
5. Programmes sociaux : une efficacité, pas une dépendance
Le Canada consacre 12 % de son PIB à la santé (contre 18 % aux É-U), pour des résultats meilleurs : espérance de vie plus élevée, mortalité maternelle plus faible.
L’économie dépasse 6?900 $ US par personne.
Cela permet d’investir dans d’autres domaines : garderies universelles, congés parentaux payés, prestations pour enfants, soutiens au revenu.
Ces programmes sont le fruit de choix stratégiques, pas d’un sous-investissement ailleurs.
6. Fentanyl ? Mauvaise frontière
Le fentanyl vient de la Chine et du Mexique, pas du Canada. En réalité, des drogues et armes illégales montent des É-U vers le Canada, tout comme des flux de traite humaine.
Le Canada a vu récemment une hausse des demandes d’asile en provenance des É-U.
Ces enjeux nécessitent coordination, pas confrontation.
Et puis, il y a les œufs. Pendant la grippe aviaire, des œufs ont été contrebandés du Canada vers les É-U. Le petit déjeuner s’est retrouvé au cœur de la géopolitique.
7. Le Canada respecte ses engagements. Les É-U ? Pas toujours
Trump a imposé — puis retiré — puis menacé de réimposer des tarifs sur l’aluminium, le bois d’œuvre, les voitures, etc.
Et maintenant, il veut se retirer de l’ACEUM, qu’il a signé en janvier 2020 en le qualifiant de « plus équitable de l’histoire ».
Conclusion : un partenaire fiable mérite le respect
Le Canada est un allié stable, fiable, et économiquement stratégique.
Il soutient les chaînes d’approvisionnement critiques.
Il injecte des capitaux dans l’économie américaine.
Il contribue à la défense continentale.
Le blâmer est non seulement injuste — c’est contre-productif.
As trade tensions rise — particularly under the threat of new tariffs by former President Trump — it’s important to separate rhetoric from reality. The idea that Canada has taken advantage of the U.S. ignores facts about energy security, investment flows, industrial integration, and defence cooperation. In truth, Canada has consistently supported U.S. prosperity and resilience — not only as a major supplier of inputs, but as a trusted ally across domains.
As Paul Krugman, the Nobel economist, aptly noted, “importing what you want — being able to get stuff from other countries — is the purpose of international trade. Exporting — sending stuff to other countries — is something we do so we can pay for imports.” This logic fits Canada’s hydroelectric power exports perfectly: a clean, reliable energy source that benefits U.S. consumers and industry alike.: a clean, reliable energy source that benefits U.S. consumers and industry alike.
Canada is the largest foreign supplier of energy to the United States. In 2024, Canadian exports of oil, gas, and electricity to the U.S. approached $124 billion USD. These are foundational inputs for U.S. industries and everyday life—heating homes, powering factories, and fueling transportation.
Notably, Canadian oil and gas are often sold at a discount compared to global benchmarks, primarily due to transportation bottlenecks and limited market access. This means U.S. buyers benefit not only from a secure and friendly source of energy, but also from lower prices—a direct economic advantage that supports American competitiveness and energy security.
But energy is just the beginning. Canada is also a top supplier of aluminum, exporting nearly 2.8 million tonnes annually to the U.S.—almost half of its aluminum imports. Aluminum is essential to sectors like construction, transportation, and defence. Replacing Canadian aluminum with domestic U.S. production would require an additional almost 40 TWh of electricity—roughly equivalent to the annual consumption of 3.6 million U.S. homes—at a time when the U.S. grid is already under stress.
2. Canada Exports Industrial Inputs—The U.S. Sells Finished Goods
Despite headlines about tariffs, the broader picture is clear: over 98% of goods traded between Canada and the U.S. are tariff-free under USMCA rules. According to Global Affairs Canada and the U.S. International Trade Commission, total tariffs collected by both countries account for less than 1.5% of the value of bilateral trade, or roughly $9 billion USD out of $620 billion USD annually. So, while specific sectors may face friction, the vast majority of trade remains open, stable, and mutually beneficial.
Beyond energy, Canada also supplies the U.S. with essential industrial inputs—aluminum, auto parts, forest products, and minerals—that are foundational to American manufacturing. These inputs are difficult or costly to replace, and tariffs on them risk undermining U.S. competitiveness by increasing costs and disrupting supply chains.
Canada’s modest goods trade surplus with the U.S. is largely due to these inputs. For example, in 2023, Canada assembled approximately 1.32 million vehicles for export to the United States. In the same year, the U.S. exported about 1.7 million vehicles to Canada. These flows illustrate the mutual dependency, but also the structural asymmetry: many Canadian exports are hard-to-replace industrial inputs into North American production systems, while many U.S. exports are finished consumer goods that Canada could more easily substitute.
A small portion of bilateral friction stems from Canada’s supply management system, which regulates dairy, poultry, and egg production through tariff-rate quotas. While over-quota tariffs can exceed 200%, they are rarely triggered in practice—meaning their impact on actual U.S. trade flows is limited. Conversely, the U.S. has long maintained punitive tariffs on Canadian softwood lumber, despite repeated rulings by international trade bodies against them. These tariffs have distorted prices, hurt Canadian producers, and increased costs for American homebuilders and consumers. Neither of these trade frictions, however, define the overall relationship.
In contrast, the U.S. exports mainly finished goods—products, like vehicles, that are generally easier for Canada to replace with domestic production or by sourcing from Europe, Japan, South Korea, or even China. In a full-blown trade war, the U.S. risks losing access to critical Canadian inputs, while Canada would have more flexibility to adapt its supply chains—an asymmetry that could significantly hurt U.S. industry.
Moreover, on services, the U.S. maintains a strong position: in 2023, it ran a $31.7 billion USD surplus with Canada. With strengths in finance, digital platforms, software, business consulting, and tourism, U.S. firms currently enjoy high demand in Canada. But unlike industrial inputs, many services can be replaced over time through domestic development or alternate partnerships. Thus, while the U.S. currently benefits, it may also be more exposed in the long term if trade relations sour.
3. Capital Flows Favour the U.S.
Canadian companies invest heavily in the U.S., not just through mergers and acquisitions but also by building factories, expanding infrastructure, and financing innovation. These investments span sectors such as automotive, aerospace, advanced manufacturing, and clean technology—driving job creation, productivity gains, and long-term industrial capacity.
In 2023, the stock of Canadian direct investment in the United States exceeded $600 billion USD, placing Canada among the top foreign investors in the U.S. economy. This capital plays a dual role: it fuels private-sector growth and contributes to public financing through significant holdings of U.S. Treasury bonds, helping to finance the federal deficit and stabilize interest rates.
In contrast, U.S. direct investment in Canada is smaller in both scale and diversification. While Canada may register a modest surplus in goods trade, this is more than offset by a persistent capital account deficit—an imbalance that rarely gets the attention it deserves.
But this dynamic is not immutable. In a context of rising tariffs or trade hostilities, Canadian firms could reduce their exposure to the U.S. and redirect investments domestically or toward more predictable jurisdictions. Such a shift would not only reduce integration but would also risk slowing industrial and technological progress in the U.S.
In short, when evaluating the economic relationship, it’s not just about who exports more—it’s also about who invests more. And on that front, the United States has been the bigger beneficiary—though that advantage may not hold if trust erodes and capital starts flowing elsewhere.
4. Defence and Diplomacy
Claims that Canada underfunds its alliance obligations by spending less on defence overlook key facts. While Canada’s military spending is lower as a share of GDP (about 1.4% vs the NATO target of 2%), its strategic contributions are substantial and long-standing:
Canada hosts radar installations in the Arctic, including as part of the jointly operated North Warning System, which supports continental surveillance.
Canada co-leads NORAD, the North American Aerospace Defense Command—a binational organization headquartered in Colorado Springs. NORAD is responsible for aerospace warning, aerospace control, and maritime warning for North America. It is a pillar of joint defence, particularly in the Arctic, where monitoring airspace and maritime traffic has become more critical. And once a year, NORAD becomes a global household name for its Santa Claus tracking tradition.
Canada participated in joint combat missions, including Afghanistan, where 158 Canadian soldiers lost their lives.
Canada is a significant purchaser of U.S. military equipment, including fighter jets, helicopters, armoured vehicles, and surveillance systems.
Canada’s contributions extend beyond military deployments. In the aftermath of 9/11, Canada welcomed over 33,000 diverted air passengers in a remarkable humanitarian effort remembered around the world. Canada also played a crucial diplomatic role during the Iran hostage crisis, sheltering and helping exfiltrate six American diplomats. In Haiti, Canadian Forces have supported U.S.-led stabilization efforts, and Canadian naval forces have repeatedly patrolled alongside their U.S. counterparts in global missions.
These moments reflect a broader pattern of trust, solidarity, and cooperation. Canada’s contributions are strategic, enduring, and often made without fanfare—but they have consistently advanced shared security and humanitarian goals.
5. Social Spending: It’s About Efficiency
Some critics suggest Canada can afford social programs only because it doesn’t “pay its fair share” on defence or play fairly on trade. But a more plausible explanation lies in the efficiency of its public services, especially in healthcare.
The U.S. spends nearly 18% of GDP on healthcare; Canada, just over 12%. This translates into savings of more than $6,900 USD per capita, based on 2023 data from the Commonwealth Fund and the Canadian Institute for Health Information. U.S. per capita health spending was around $13,400 USD, compared to approximately $6,500 USD in Canada.
These savings are primarily driven by Canada’s universal coverage model, which allows for broad access at lower cost. Better health outcomes—such as longer life expectancy (82.6 years in Canada vs. 76.3 in the U.S.) and lower maternal mortality (11 vs. 33 per 100,000 births)—reinforce the value of this approach, though they do not directly account for the financial savings.
These efficiencies free up public resources for other priorities—notably, child care. Quebec’s low-fee universal program has led to some of the highest maternal workforce participation rates in Canada. Building on this model, the Canada-wide Early Learning and Child Care initiative launched in 2021 is extending affordable services across the country. This supports both families and the economy by enabling higher labour force participation.
Canada also invests in robust social protections, including:
Paid parental leave to support family formation,
Child benefits that help reduce child poverty,
Income supports that enhance social and economic inclusion.
In short, Canada’s ability to sustain strong social programs stems not from under-contributing elsewhere, but from making strategic fiscal choices that deliver long-term value, resilience, and broad-based prosperity.
6. Fentanyl? Wrong Border
The U.S. fentanyl crisis is tragic—but blaming Canada is misguided. The DEA confirms the primary sources are China and Mexico, with smuggling routes concentrated at the southern border. Meanwhile, some illicit drugs, including synthetic opioids, also flow north from the U.S. into Canada. These flows are part of a broader set of two-way challenges that include illegal guns, human trafficking, and asylum-seeker flows—all of which point to shared security concerns that demand cooperation, not confrontation.
Canada has recently seen a sharp increase in asylum claims from people entering via the United States, with irregular crossings reported in multiple provinces. While many of these individuals are seeking protection, this trend highlights growing imbalances and instability in cross-border dynamics. Human trafficking and gun smuggling into Canada add complexity to the issue, reinforcing the need for a coherent and coordinated approach to migration, border security, and law enforcement.
And then there are the eggs. During recent price spikes in the U.S. caused by avian flu outbreaks, smugglers began sneaking eggs from Canada into the United States. With American shoppers facing soaring prices, U.S. customs officers reported a spike in egg seizures at the border.
Apparently, where supply chains fail, the breakfast black market rises. Whether it’s illicit fentanyl or illicit frittatas, the border has seen it all.
7. Canada Keeps Its Word. The U.S.—Not Always
Canada has consistently honoured trade agreements. By contrast, Trump’s imposition—and abrupt reversal—of tariffs on Canadian aluminum and steel and cars was just one example in a broader pattern of erratic trade policy. His administration also imposed tariffs on softwood lumber, newsprint, and other Canadian exports such as fabricated structural steel, and repeatedly threatened auto tariffs. These measures were often introduced, lifted, or reintroduced without consistent rationale, undermining confidence in the reliability and predictability of U.S. trade commitments. His recent threats to withdraw from the USMCA show once again—despite having signed it into law on January 29, 2020and previously calling it “the fairest, most balanced, and beneficial trade agreement we have ever signed into law” that Canada cannot take the stability of U.S. policy for granted.
Conclusion: A Reliable Partner Deserves Respect
Canada has been a steadfast, constructive, and mutually beneficial partner to the U.S.—especially in energy, industrial supply chains, capital investment, and shared defence. Any serious assessment of the economic relationship must recognize:
The deep interdependence of our economies,
The structural advantage the U.S. gains from Canadian inputs and capital,
And the importance of consistent, rules-based cooperation in uncertain times.
This isn’t about sentiment. It’s about strategy. Picking a trade war with Canada isn’t just unfair—it’s self-defeating.
Sources: Global Affairs Canada, U.S. International Trade Commission, Statistics Canada, DEA, NORAD, U.S. Customs and Border Protection, Commonwealth Fund, Paul Krugman (via Substack, 2024)
En 2007, l’iPhone n’était pas simplement un nouveau téléphone. Il a bouleversé le modèle établi des télécommunications. À l’époque, les opérateurs mobiles contrôlaient presque tout : les appareils autorisés, les fonctions activées, les services proposés. Les téléphones étaient verrouillés, bridés, alignés sur la vision de l’opérateur.
Les fabricants traditionnels de téléphones cellulaires, confortablement installés dans un équilibre stable avec les opérateurs, ont aussi fait les frais de l’arrivée de l’iPhone. Leur modèle d’affaires reposait sur des appareils standardisés, conçus selon les exigences des opérateurs, peu évolutifs, mais vendus en masse. L’innovation logicielle n’était pas une priorité, tant que les volumes suivaient.
L’iPhone a mis fin à ce statu quo. Incapables de suivre le virage logiciel et l’émergence de plateformes applicatives, plusieurs géants comme Nokia, BlackBerry ou Motorola ont vu leur position s’effondrer. L’interface intuitive, l’écosystème d’applications et l’intégration verticale d’Apple ont redéfini les attentes des utilisateurs et déplacé le centre de gravité vers l’expérience client. Google, avec Android, a poursuivi dans cette voie avec une approche plus ouverte, mais tout aussi centrée sur l’utilisateur.
L’App Store a consolidé cette révolution. En ouvrant une plateforme aux développeurs tiers, Apple a déclenché une explosion d’innovations. Les applications sont devenues le point d’ancrage de l’expérience numérique. Les opérateurs, autrefois maîtres du contenu, ont été relégués au rôle de simples fournisseurs de connectivité. La valeur s’est déplacée vers les plateformes logicielles et les services.
Pour les constructeurs automobiles, l’enjeu est similaire. Restreindre les usages, garder un contrôle exclusif sur l’expérience ou brider les interactions avec les systèmes énergétiques revient à ignorer une dynamique déjà à l’œuvre. Ceux qui permettront aux utilisateurs de devenir pleinement acteurs d’un nouvel écosystème énergétique, fluide et personnalisable, auront une longueur d’avance.
Le V2G, ou comment redonner du pouvoir aux usagers
Aujourd’hui, un évènement iPhone se prépare dans le monde de l’énergie.
Les véhicules électriques sont des batteries sur roues. Avec le V2G (Vehicle-to-Grid), ils peuvent faire plus que consommer : ils peuvent stocker, redistribuer, équilibrer. L’utilisateur devient acteur du réseau, producteur, gestionnaire, partenaire.
Mais encore faut-il que les constructeurs automobiles le permettent, ce qui est loin d’être la norme. Quelques projets pilotes existent. En Australie, la Nissan Leaf a été testée dans des initiatives comme REVS, mais l’adoption reste marginale, freinée par la complexité réglementaire, les exigences des réseaux et la prudence des constructeurs. D’autres exemples, comme Renault avec Mobilize et The Mobility House en France, ou GM avec PG&E en Californie, relèvent de configurations fermées, limitées à des accords bilatéraux entre un constructeur et un fournisseur d’énergie.
Cela rappelle le monde des téléphones cellulaires avant l’iPhone : des appareils conçus pour des systèmes fermés (plus encore en Amérique du Nord qu’en Europe), verrouillés par des ententes commerciales, et rarement compatibles entre eux. Tant que cette logique perdure, l’innovation à grande échelle — ouverte, interopérable, centrée sur l’utilisateur — ne pourra émerger. Les constructeurs automobiles risquent alors de connaître le sort des géants déchus des équipements de télécoms. Ce sont peut-être, aujourd’hui, les BlackBerry de demain.
Les compagnies d’électricité, historiquement maîtres d’un réseau centralisé, doivent elles aussi s’adapter. Face à des ressources distribuées, mobiles et autonomes, elles devront réinventer leur rôle. Comme les opérateurs télécoms hier, elles devront passer du contrôle à l’orchestration.
Une nouvelle ère énergétique
Ce nouveau système énergétique ne pourra reposer uniquement sur le modèle pavillonnaire — un foyer unifamilial équipé d’un véhicule électrique, de panneaux solaires et, peut-être, d’une batterie résidentielle. Il devra aussi fonctionner dans des environnements urbains denses : immeubles à logements multiples, tours à bureaux, stationnements partagés. Le V2G devra s’y adapter avec des solutions mutualisées, intelligentes et intégrées à la gestion collective de l’énergie.
Tout comme l’iPhone a déclenché une vague d’innovation — applications, nouveaux modèles d’affaires, paiements mobiles — il a aussi transformé toute une industrie. Des fabricants de téléphones ont disparu, incapables de suivre. Parallèlement, les télécoms ont explosé : croissance du trafic de données, diversification des services, émergence de nouveaux acteurs.
Le V2G pourrait provoquer une mutation comparable dans le monde de l’énergie. Et, contrairement à de nombreux programmes dictés par les compagnies d’électricité ou soutenus par des subventions publiques, cette transformation pourrait être portée — et financée — par les consommateurs eux-mêmes, comme ce fut le cas pour l’iPhone. Ce sont les usagers qui, en adoptant massivement ces technologies, pourraient en accélérer l’avènement.
Pour les fabricants automobiles, cela signifie repenser le véhicule comme une plateforme énergétique. Les clients V2G auront souvent des panneaux solaires et voudront maximiser leur autoconsommation, ce qui exige une intégration fluide entre voiture, maison et réseau. Cela implique des fonctions logicielles avancées, des partenariats ouverts, une gestion optimisée des batteries. Ceux qui offriront une expérience fluide, sécuritaire et économique prendront une longueur d’avance. Les premiers fabricants d’automobiles à intégrer le V2G concrètement auront un avantage compétitif décisif, en capturant une part stratégique du marché et en imposant leurs standards.
Pour les compagnies d’électricité, le défi est tout aussi stratégique. Elles devront gérer des millions d’actifs énergétiques mobiles qu’elles ne possèdent pas. Il leur faudra des outils d’orchestration, des modèles tarifaires dynamiques et une capacité d’interaction avec des plateformes tierces. Le V2G accélérera la transition vers un réseau plus décentralisé, plus flexible, plus intelligent.
Des entreprises traditionnelles devront repenser leur modèle. De nouveaux acteurs plus agiles apparaîtront : dans les technologies, les services résidentiels, la gestion de l’énergie.
Comme l’App Store l’a fait pour le mobile, le V2G pourrait ouvrir la voie à des plateformes énergétiques ouvertes. Des tiers viendraient y offrir des services novateurs : optimisation tarifaire, stockage partagé, automatisation domotique, agrégation de batteries. L’utilisateur, d’abord simple consommateur d’électricité, deviendrait le pivot d’un écosystème riche, personnalisé et décentralisé.
Les défis sont nombreux — techniques, réglementaires, culturels — mais le mouvement est lancé. Et comme pour AT&T et Rogers à l’époque, ceux qui s’adapteront tôt pourraient bien en sortir gagnants.
In 2007, the iPhone was more than just a new phone. It upended the established telecommunications model. At the time, mobile carriers controlled nearly everything: approved devices, enabled features, and available services. Phones were locked down, restricted, aligned with the carriers’ vision.
Traditional cellphone manufacturers, comfortably entrenched in a stable arrangement with carriers, were also caught off guard by the iPhone’s arrival. Their business model relied on standardized devices built to carrier specs, not particularly innovative, but sold at scale. Software innovation wasn’t a priority as long as the volumes were there.
The iPhone broke that equilibrium. Unable to pivot quickly to software-centric platforms, several giants like Nokia, BlackBerry, and Motorola saw their dominance collapse. Apple’s intuitive interface, app ecosystem, and vertical integration redefined user expectations and shifted the focus to customer experience. Google followed up with Android, pursuing a more open approach but still centred on user empowerment.
The App Store solidified this revolution. By opening a platform to third-party developers, Apple triggered an explosion of innovation. Apps became the cornerstone of the digital experience. Carriers, once the gatekeepers of mobile services, were relegated to simple connectivity providers. Value shifted decisively toward software platforms and services.
The stakes are similar for automakers today. Restricting usage, keeping tight control over the user experience, or limiting interactions with energy systems ignore a shift already underway. Those who empower users to become active participants in a fluid, customizable energy ecosystem will gain a decisive edge.
V2G: returning power to the users
Today, an iPhone moment is brewing in the energy sector.
Electric vehicles are batteries on wheels. With V2G (Vehicle-to-Grid), they can do more than consume — they can store, redistribute, and balance energy. The user becomes an actor in the grid: producer, manager, and partner.
But this will only happen if automakers allow it — which is far from the norm. A few pilot projects exist. In Australia, the Nissan Leaf has been trialled in initiatives like REVS, but adoption remains marginal due to regulatory complexity, utility requirements, and manufacturer caution. Other examples — Renault with Mobilize and The Mobility House in France, GM with PG&E in California — are based on closed configurations, limited to bilateral agreements between one automaker and one utility.
This mirrors the mobile world before the iPhone: devices designed for closed systems (especially in North America), locked down by commercial agreements, and rarely interoperable. As long as this logic persists, large-scale innovation — open, interoperable, user-driven — cannot emerge. Automakers risk the same fate as the fallen telecom equipment giants. They may well be today’s BlackBerrys.
Electric utilities, long accustomed to central control, must also evolve. Faced with distributed, mobile, and autonomous resources, they will have to rethink their role. Like telecom operators before them, they must move from control to orchestration.
A New Energy Era
This new energy system cannot rely solely on the single-family home model — one house with an EV, solar panels, and perhaps a home battery. It must also work in denser urban settings: multi-unit buildings, office towers and shared parking lots. V2G will need to adapt to these environments through shared, intelligent, and integrated energy management solutions.
Just as the iPhone launched a wave of innovation — apps, new business models, mobile payments — it also transformed an entire industry. Some handset makers disappeared, unable to keep up. Meanwhile, telecom boomed: data usage soared, services diversified, new players emerged.
V2G could trigger a similarly profound shift in the energy sector. And unlike many programs dictated by utilities or supported by public subsidies, this transformation could be driven — and paid for — by the consumers themselves, just as it was with the iPhone. It is user adoption that could accelerate this revolution.
For automakers, this means rethinking the vehicle as an energy platform. V2G customers will often have solar panels and want to maximize self-consumption, which requires seamless integration between car, home, and grid. That demands advanced software, open partnerships, and optimized battery management. Those who deliver a smooth, secure, cost-effective experience will gain the upper hand. The first carmakers to implement V2G meaningfully will secure a strategic lead and set the standards for others.
For utilities, the challenge is just as strategic. They will need to manage millions of mobile energy assets they do not own. That calls for orchestration tools, dynamic pricing models, and the ability to interact with third-party platforms. V2G will accelerate the shift toward a more decentralized, flexible, and intelligent grid.
Traditional players will need to rethink their models. New, more agile entrants will emerge — in tech, home energy services, and distributed energy management.
As the App Store did for mobile, V2G could pave the way for open energy platforms. Third parties could offer new services: smart charging, shared storage, home automation, battery aggregation. The user — once a passive electricity consumer — would become the focal point of a dynamic, personalized, and decentralized ecosystem.
The challenges are real — technical, regulatory, cultural — but the shift has begun. And just like AT&T and Rogers in the early iPhone days, those who adapt early may be the ones who win.
Autocracy, Inc. de Anne Applebaum met en lumière un paradoxe puissant de notre époque : alors que les autocraties consolident leur pouvoir et manipulent le capitalisme pour asseoir leurs régimes, les démocraties ne sont pas à l’abri des mêmes dérives. Elles peuvent elles aussi manipuler les marchés, déformer les récits et utiliser la puissance économique pour imposer leur volonté. Mais il y a un risque qu’elles glissent ainsi vers l’autocratie.
De mon point de vue, qui s’ancre dans un engagement envers la gouvernance démocratique, la collaboration industrielle et une souveraineté équilibrée, les leçons d’Autocracy, Inc. dépassent largement les cas de la Russie et de la Hongrie. Elles résonnent fortement avec l’attitude actuelle des États-Unis, en particulier dans l’escalade des tensions commerciales et les menaces d’annexion implicite vis-à-vis du Canada.
Snyder soutient que les autocraties modernes sont moins idéologiques que pragmatiques. Elles fonctionnent comme des entreprises — d’où le terme Autocracy, Inc. — selon une logique où :
Le pouvoir de l’État sert des intérêts privés
La corruption remplace la transparence
Les leviers économiques prennent la place de la force militaire
Le contrôle du récit prime sur la vérité
Plutôt que d’exporter une idéologie, ces régimes exportent l’impunité. Et, fait troublant, les systèmes financiers et politiques mondiaux les soutiennent souvent tacitement.
Mais l’avertissement le plus glaçant de Snyder est celui-ci : les méthodes de l’autocratie peuvent contaminer les démocraties, surtout lorsqu’elles cherchent à maintenir leur domination dans un monde en mutation.
Les États-Unis comme actionnaire réticent de Autocracy, Inc.
Dans les tensions commerciales actuelles avec le Canada, on peut observer des tactiques empruntées au manuel autocratique — même de la part d’un partenaire démocratique historique.
Les États-Unis :
Utilisent l’accès à leur marché comme levier
Interprètent les politiques «?Buy American?» de manière à désavantager les entreprises canadiennes
Exercent des pressions pour aligner les chaînes d’approvisionnement canadiennes sur leurs priorités
Bloquent ou entravent les exportations d’énergie canadienne sous prétexte d’autosuffisance ou de sécurité
Ces actions ne prétendent même plus s’inscrire dans une transition verte ou un projet démocratique commun. Les États-Unis poursuivent une stratégie industrielle nationaliste étroite — privilégiant le contrôle intérieur à la coopération internationale, même avec leurs alliés les plus proches.
Ce n’est pas un partenariat. C’est de la coercition économique au service d’une domination stratégique, selon une logique qui rappelle celle des régimes autocratiques : consolider le pouvoir, sécuriser les chaînes d’approvisionnement, imposer ses conditions.
Sous cet angle, les États-Unis se comportent moins comme un allié coopératif que comme un actionnaire dominant de Autocracy, Inc., utilisant leur position pour imposer leur volonté — sans idéologie, uniquement par la force économique.
Ce que cela signifie pour le Canada
Le moment appelle à une vision stratégique claire.
Le Canada doit :
Renforcer ses capacités souveraines — non pas pour s’isoler, mais pour négocier d’égal à égal
Développer des marchés intérieurs solides — en éliminant les barrières commerciales interprovinciales et en favorisant les chaînes de valeur régionales
Nouer des partenariats résilients — notamment avec l’Europe et les démocraties hors de la sphère étatsunienne
Élaborer une politique industrielle fondée sur la réciprocité et la résilience — plutôt que sur la seule efficacité
Il nous faut dépasser la nostalgie de l’ordre multilatéral d’après-guerre, qui n’existe plus. La vraie question est de savoir si nous pouvons cocréer un nouveau modèle où les démocraties de petite et moyenne taille ne sont pas des vassales, mais des partenaires essentiels — des partenaires qui s’épaulent politiquement, mais aussi qui offrent des alternatives économiques fiables. Le Canada, en particulier, peut et doit se substituer à certains produits et ressources que nos alliés obtiennent actuellement des États-Unis.
Conclusion : la démocratie, ce n’est pas que les élections
L’avertissement de Snyder est limpide : Autocracy, Inc. n’est pas seulement un diagnostic des régimes autoritaires — c’est une grille de lecture pour comprendre comment les démocraties peuvent se dégrader de l’intérieur, ou commencer à imiter ce qu’elles prétendaient combattre.
Le comportement des États-Unis dans cette guerre commerciale avec le Canada devrait tous nous inquiéter — non pas parce qu’il reflète Moscou ou Pékin, mais parce qu’il montre à quelle vitesse les valeurs peuvent se tordre lorsque le pouvoir est en jeu.
Le Canada peut — et doit — répondre, non pas en imitant, mais en s’appuyant sur des principes démocratiques fermes, une autonomie stratégique et une vision de la collaboration industrielle fondée sur l’équité et l’intérêt mutuel.
Anne Applebaum’s Autocracy, Inc. exposes a powerful paradox of our time: while autocracies consolidate power and manipulate capitalism to entrench their regimes, democracies are not immune to these same tactics. They, too, can manipulate markets, distort narratives and use economic might to impose their will. But there is then a risk that they will slide towards autocracy.
From my perspective—rooted in a commitment to democratic governance, industrial collaboration, and balanced sovereignty—the lessons of Autocracy, Inc. extend well beyond Russia or Hungary. They resonate strongly with the current posture of the United States, particularly in relation to its escalating commercial tensions and annexation threats towards Canada.
Snyder’s thesis is that modern autocracies are less about ideology and more about control. They operate like corporations—hence “Autocracy, Inc.”—with:
State power serving private interests
Corruption replacing transparency
Economic levers substituting military force
Narrative control overshadowing truth
Rather than exporting ideology, these regimes export impunity. And troublingly, global financial and political systems often go along.
But Snyder’s most chilling insight is this: the methods of autocracy can spread to democracies, especially those trying to maintain dominance in a world of shifting power.
The U.S. as a reluctant shareholder of Autocracy, Inc.
In the current trade tensions with Canada, we can observe the autocratic playbook in action—even from a long-standing democratic partner.
The United States is:
Using market access as leverage
Interpreting “Buy American” policies in ways that disadvantage Canadian firms
Exerting pressure to align Canada’s supply chains with U.S. priorities
Blocking or undermining Canadian energy exports under the guise of self-sufficiency or security
These actions no longer even pretend to be part of a green transition or a shared democratic project. The U.S. is pursuing a narrow, nationalistic industrial agenda—prioritizing domestic control over international cooperation, even with its closest allies.
This isn’t partnership. It’s economic coercion in service of strategic dominance, echoing the same logic that fuels autocratic regimes: consolidate power, secure supply chains, and dictate terms.
From this vantage point, the U.S. behaves less like a cooperative ally and more like a dominant shareholder in Autocracy, Inc., leveraging its position to extract compliance—no ideology, just economic muscle.
What this means for Canada
This moment calls for strategic clarity.
Canada must:
Strengthen sovereign capabilities—not to isolate, but to negotiate as equals
Develop strong internal markets—by breaking down interprovincial trade barriers and encouraging regional value chains
Build resilient partnerships—especially with Europe and democratic countries beyond the U.S. sphere
Craft an industrial policy rooted in reciprocity and resilience—not just efficiency or convenience
We need to move beyond nostalgia for a postwar rules-based order that no longer exists. The question now is whether we can co-create a new model where small and mid-sized democracies are not vassals, but vital partners for each other—partners who not only support one another politically, but also provide reliable economic alternatives. Canada, in particular, can and should substitute for some of the products and resources that our allies currently rely on the U.S. for.
Conclusion: democracy is more than elections
Snyder’s warning is clear: Autocracy, Inc. isn’t just a diagnosis of authoritarian regimes—it’s a lens to understand how democracies can decay from within, or start mimicking what they once opposed.
The U.S.’s behaviour in this commercial war with Canada should concern us all—not because it mirrors Moscow or Beijing, but because it shows how quickly values can bend when power is at stake.
Canada can—and must—respond, not by imitating, but by standing firm in democratic principles, strategic autonomy, and a vision of industrial collaboration rooted in fairness and mutual benefit.
L’intégration des véhicules électriques (VÉ) au réseau électrique ne constitue pas seulement un défi technique—c’est une transformation écosystémique. J’ai eu l’opportunité d’en discuter sur le V2X Podcast avec Rob Safrata, où nous avons abordé les complexités, les opportunités et les obstacles liés à la technologie V2X.
Au cœur du V2X, trois parties prenantes jouent un rôle clé :
Les constructeurs automobiles, qui conçoivent les véhicules mais ne veulent pas être responsables des systèmes énergétiques résidentiels.
Les services publics, qui ont besoin de visibilité sur les VÉ mais sont habitués à gérer des actifs énergétiques stationnaires.
Les propriétaires de maisons, qui possèdent les VÉ et interagissent avec les deux parties, mais qui manquent actuellement d’outils intuitifs pour gérer les flux d’énergie.
Combler ces lacunes est un défi de coordination plus qu’un simple défi technologique.
Les cas d’utilisation concrets
Les batteries des VÉ sont de grandes unités de stockage d’énergie mobiles. La question est : comment les utiliser efficacement ? Trois applications principales se dégagent :
Services au réseau – Les services publics pourraient exploiter les VÉ pour la régulation de la fréquence, mais le modèle économique reste faible en raison de sa complexité et de sa faible rentabilité.
Alimentation de secours – Utiliser un VÉ en cas de panne peut sauver des vies, mais l’automatiser comme un générateur traditionnel est un défi.
Gestion des pointes – L’utilisation la plus pratique aujourd’hui. En modifiant les horaires de recharge et en déchargeant les VÉ pendant les pics de demande, les propriétaires peuvent réduire leurs coûts énergétiques et stabiliser le réseau.
Le débat AC vs DC
L’une des grandes questions techniques est de savoir si le V2X doit fonctionner en courant alternatif (AC) ou en courant continu (DC).
AC (norme actuelle) – Fonctionne bien pour des applications simples, mais nécessite des transformateurs coûteux pour une intégration domestique complète, en plus d’ajouter des coûts et de la complexité aux véhicules.
DC (tendance émergente) – Plus efficace, mieux adapté aux panneaux solaires et aux batteries stationnaires, et pourrait éliminer le besoin d’onduleurs embarqués dans les VÉ. En Chine et en Corée du Sud, la recharge passe déjà au DC.
Comme dans de nombreuses industries auparavant, de la télécommunication à l’informatique, l’évolution des VÉ dans le système énergétique suivra probablement un chemin d’hybridation avant de se stabiliser dans un modèle dominant.
Les services publics doivent s’adapter à un avenir décentralisé
Historiquement, les services publics ont opéré dans un monde où ils contrôlaient toute la production d’énergie. Aujourd’hui, avec l’essor des ressources énergétiques distribuées (DER) comme les VÉ, l’énergie solaire et les batteries, ils doivent s’adapter à un modèle plus dynamique, axé sur le consommateur. La transition entre le fait de considérer les usagers comme de simples « abonnés » et de véritables « clients » est toujours en cours.
Conclusion
Le V2X n’est pas qu’une technologie—c’est un changement fondamental dans notre façon de concevoir l’énergie. Les défis sont réels, qu’il s’agisse des modèles économiques ou des infrastructures, mais le potentiel est immense. À mesure que les services publics, les constructeurs automobiles et les consommateurs s’adaptent, l’avenir de l’énergie sera façonné par la manière dont nous intégrons ces puissants actifs de stockage mobile au réseau.
Un immense merci à Rob Safrata pour m’avoir accueilli sur le podcast et pour cette discussion enrichissante !
The integration of electric vehicles (EVs) with the power grid is more than just an engineering challenge—it’s an ecosystem transformation. I had the opportunity to discuss this on the V2X Podcast with Bob Safrata, where we covered the complexities, opportunities, and roadblocks of vehicle-to-everything (V2X) technology.
Automakers, who design the vehicles but don’t want to be responsible for home energy systems.
Utilities, who need visibility on EVs but are accustomed to managing stationary energy assets.
Homeowners, who own the EVs and interact with both sides but currently lack seamless tools to manage energy flows.
Bridging these gaps is more of a coordination challenge than a purely technological one.
The Real-World Use Cases
EV batteries are large energy storage units on wheels. The question is: How do we use them effectively in the grid? Three main applications emerge:
Grid Services – Utilities could tap into EVs for services such as frequency regulation, but the business case remains weak due to complexity and low financial returns.
Backup Power – Using an EV as a source of electricity during an outage can be life-saving, but automating it like a traditional generator is difficult, as the vehicle is not normally on standby.
Peak Management – The most practical use case today. By shifting charging times and even discharging EVs during peak demand, homeowners can reduce energy costs and stabilize the grid.
The AC vs. DC Debate
One of the biggest technical questions is whether V2X should be AC (alternating current) or DC (direct current).
AC (Current Standard) – Works well for simple applications like powering appliances during an outage but requires costly transformers for full-home integration, on top of adding cost and complexity to vehicles.
DC (Emerging Trend) – More efficient, aligns better with solar and stationary batteries, and could eliminate the need for onboard inverters in EVs. In some countries, like China and South Korea, EV charging is already moving towards DC only.
As with many industries before, from telecom to computing, the evolution of EVs in the energy system will likely follow a path of hybridization before settling into a dominant model.
Utilities Must Adapt to a Decentralized Future
Historically, utilities have operated in a world where they controlled all energy generation. Now, with distributed energy resources (DERs) like EVs, solar, and batteries, they must adapt to a more dynamic, customer-driven model. The shift from treating users as passive “subscribers” to active “customers” is still underway.
Final Thoughts
V2X is not just a technology—it’s a shift in how we think about energy. The challenges are real, from business models to infrastructure, but the potential is enormous. As utilities, automakers, and consumers adjust, the future of energy will be shaped by how we integrate these powerful mobile storage assets into the grid.
A huge thank you to Rob Safrata for hosting me on the podcast and for a great discussion!
L’intégration profonde du réseau électrique du Canada avec celui des États-Unis a longtemps offert des avantages économiques, notamment grâce à un échange transfrontalier efficace. Des provinces comme le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique ont tiré parti de ce système interconnecté pour exporter leur surplus d’énergie hydroélectrique, stabiliser l’offre et la demande et générer des revenus. Cependant, cette intégration crée aussi des vulnérabilités stratégiques, notamment en raison des tensions géopolitiques et des changements de politique aux États-Unis, qui exposent les compagnies d’électricité canadiennes à de nouveaux risques.
Compte tenu des risques croissants liés au levier économique des États-Unis, aux changements réglementaires et même à la rhétorique d’annexion, le Canada doit réévaluer son approche en matière d’interconnexions électriques et de gouvernance du réseau. Doit-il réduire sa dépendance aux interconnexions avec les États-Unis ? Devrait-il établir un opérateur de réseau indépendant (ISO) à l’échelle nationale?? Le Canada doit-il développer ses propres interconnexions est-ouest, afin de ne plus dépendre des interconnexions nord-sud avec les États-Unis ?
Une province a déjà choisi une voie plus autonome : le Québec. Hydro-Québec exploite un réseau indépendant, alimenté par ses propres infrastructures et installations ainsi qu’au Labrador, tout en exportant et important de l’énergie vers les États-Unis selon ses propres conditions. Ce modèle démontre qu’il est possible de garder le contrôle sur l’approvisionnement en électricité tout en participant au commerce transfrontalier. Reste à savoir : le Canada devrait-il suivre cet exemple??
Vulnérabilités stratégiques du commerce d’électricité entre le Canada et les États-Unis
Le réseau électrique du Canada n’est pas unifié à l’échelle nationale, mais plutôt une mosaïque de réseaux provinciaux, dont plusieurs sont davantage connectés aux États-Unis qu’aux provinces voisines.
Principales lignes de transport électrique en Amérique du Nord (
Ces interconnexions procurent une stabilité et des profits liés aux échanges d’électricité, mais elles exposent également le Canada à plusieurs risques :
Influence géopolitique : Les États-Unis pourraient utiliser le commerce de l’électricité comme un levier de négociation dans des différends économiques ou sécuritaires, en imposant des tarifs, des plafonds de prix ou des barrières réglementaires.
Dépendance réglementaire : Les compagnies d’électricité canadiennes doivent se conformer aux normes de fiabilité définies aux États-Unis par la North American Electric Reliability Corporation (NERC) et ses entités régionales, ce qui soumet le Canada aux décisions politiques américaines.
Risques de cybersécurité : Les interconnexions transfrontalières créent des vulnérabilités en matière de cybersécurité. Si des agences américaines comme le Department of Energy (DOE) ou la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) subissent des réductions budgétaires, la supervision de la sécurité du réseau pourrait s’affaiblir, exposant ainsi le Canada à des menaces accrues. De plus, de récents développements suggèrent que les États-Unis ne qualifient plus la Russie de menace pour la cybersécurité, ce qui soulève des inquiétudes quant à la pertinence des mesures défensives américaines contre d’éventuelles cyberattaques. (The Guardian)
Ces préoccupations rejoignent les conclusions du rapport 2018 du Comité permanent des ressources naturelles, intitulé «?Strategic Electricity Interties?», qui souligne la nécessité de renforcer les interconnexions interprovinciales. Ce rapport met en évidence le fait que la dépendance du Canada aux interconnexions nord-sud nuit à la sécurité énergétique et limite sa flexibilité économique, ce qui accentue l’urgence d’adopter une stratégie nationale.
Comment les réseaux électriques du Canada et des États-Unis sont-ils interconnectés?? Et pourquoi est-ce important??
Le système électrique nord-américain est composé de plusieurs « interconnexions?», qui fonctionnent de manière coordonnée, mais ne sont pas synchronisées. Une interconnexion est un vaste système électrique régional où plusieurs réseaux opèrent en parfaite synchronisation, ce qui permet à l’électricité de circuler efficacement. Tous ces réseaux fonctionnent à environ 60 Hertz (Hz), mais sans être exactement en phase. Chaque interconnexion équilibre indépendamment sa production et sa consommation, avec des capacités de transfert limitées entre elles.
Les États-Unis et le Canada partagent plusieurs interconnexions majeures, qui facilitent les flux d’électricité et la coordination en matière de fiabilité.
Principales interconnexions et entités régionales du NERC
Interconnexion de l’Est : Couvre la majeure partie de l’Amérique du Nord à l’est des Rocheuses, incluant l’Ontario, le Manitoba et les provinces maritimes. Il s’agit de la plus vaste interconnexion.
Interconnexion de l’Ouest : Comprend la Colombie-Britannique et l’Alberta et s’étend aux États américains de l’Ouest.
Interconnexion du Québec : Contrairement au reste du Canada, le Québec fonctionne de manière indépendante et utilise des liaisons haute tension en courant continu (HVDC) et d’autres liaisons asynchrones pour se connecter à l’interconnexion de l’Est sans synchronisation directe.
Interconnexions du Texas et de l’Alaska : Ces systèmes étatsuniens fonctionnent indépendamment du reste du réseau nord-américain, sans lien direct avec le Canada.
Qui contrôle réellement le réseau électrique canadien?? Le rôle de NERC, NPCC, WECC et MRO
Bien que le Canada gère ses ressources électriques, la fiabilité du réseau est fortement influencée par la NERC et ses entités régionales, qui imposent des normes à l’échelle de l’Amérique du Nord pour les échanges transfrontaliers et la fiabilité du réseau, dont :
NPCC (Northeast Power Coordinating Council) : Couvre le Québec, l’Ontario, les provinces maritimes et les états du Nord-Est étatsunien.
WECC (Western Electricity Coordinating Council) : Supervise la Colombie-Britannique et l’Alberta et assure la coordination avec les états de l’ouest des États-Unis.
MRO (Midwest Reliability Organization) : Inclut le Manitoba, la Saskatchewan et une partie de l’Ontario, intégrant avec le Midwest américain.
Comme ces organisations relèvent toutes de la NERC, les services publics canadiens doivent se conformer aux normes américaines, même lorsqu’ils desservent uniquement le marché intérieur. Si les politiques de sécurité nationale des États-Unis ou leurs accords commerciaux évoluent, le Canada pourrait être contraint par des réglementations extérieures.
Des interconnexions strictement canadiennes : une alternative au réseau nord-américain
Le Québec exploite sa propre interconnexion, distincte des interconnexions de l’Est et de l’Ouest. C’est la seule province canadienne à disposer d’un réseau autonome, lui conférant un contrôle stratégique sur ses flux énergétiques et ses échanges commerciaux. L’interconnexion québécoise repose sur des liaisons HVDC et d’autres liaisons asynchrones, permettant une régulation technique indépendante des échanges transfrontaliers.
Cette séparation a d’abord été conçue pour protéger l’interconnexion de l’Est des perturbations pouvant être causées par les longues lignes de transport d’énergie provenant du nord du Québec. Ce modèle permet au Québec de gérer efficacement son réseau quasi exclusivement hydroélectrique tout en maintenant un contrôle indépendant de ses opérations et de ses politiques d’exportation. Notamment, grâce à cette interconnexion autonome, le Québec n’a pas été affecté par la gigantesque panne de 2003, qui a commencé en Ohio et a laissé l’Ontario sans électricité. Cet incident, qui a touché plus de 50 millions de personnes, démontre à quel point le reste du Canada dépend de la stabilité du réseau américain.
Ce modèle confère au Québec une plus grande indépendance, l’isolant des défis potentiels de réglementation ou de fiabilité aux États-Unis. Cette indépendance crée un précédent pour l’établissement d’interconnexions exclusivement canadiennes, réduisant l’exposition aux parties américaines des interconnexions de l’Est et de l’Ouest. Étant donné la taille du Canada, cela nécessiterait deux interconnexions ou plus, reliées par de nouvelles liaisons HVDC.
La transition vers des interconnexions strictement canadiennes serait un projet de longue haleine, nécessitant au moins une décennie. Un exemple pertinent est celui des États baltes, qui ont récemment abandonné le réseau russe pour se synchroniser avec celui de l’Union européenne. Cette transition a exigé d’importants investissements dans la modernisation du réseau, le renforcement des infrastructures et une coordination internationale, et a pris plus de 15 ans à être achevée. Le Canada devrait envisager une planification similaire pour assurer une transition fluide vers une indépendance énergétique accrue.
Conclusion : la nécessité d’une stratégie électrique canadienne
Des interconnexions strictement canadiennes, appuyées par des liaisons HVDC est-ouest, permettraient au Canada de mieux équilibrer ses ressources renouvelables, d’assurer une plus grande fiabilité et de réduire sa dépendance aux réglementations et politiques américaines. Le Québec prouve déjà qu’un modèle de gestion indépendante est viable, offrant ainsi une feuille de route pour les autres provinces.
Bien que ce projet implique des défis importants, notamment en termes de coûts d’infrastructure et d’opposition provinciale, il pourrait représenter la meilleure solution à long terme pour assurer la souveraineté énergétique du Canada et renforcer la résilience de son réseau électrique.
The deep integration of Canada’s electricity grid with the United States has long provided economic benefits, particularly through efficient cross-border energy trade. Provinces like Québec, Ontario, Manitoba, and British Columbia have leveraged this interconnected system to export surplus hydroelectric power, stabilize supply and demand, and generate revenue. However, this integration also presents strategic vulnerabilities, especially as geopolitical tensions and U.S. policy shifts introduce new risks to Canadian utilities.
With the rising risks of U.S. economic leverage, regulatory changes, and even annexation rhetoric, Canada must rethink its approach to electricity interconnections and grid governance. Should Canada reduce its reliance on U.S. interconnections? Should it establish independent system operators (ISO) that cross provincial boundaries? Should Canada develop its own electricity interconnections, replacing reliance on the North American Eastern and Western Interconnections?
One province already operates with a degree of electricity sovereignty: Québec. Hydro-Québec runs a largely independent electricity network, relying on its own grid and generating stations, as well as in Labrador, while selectively exporting and importing power to U.S. markets. This model offers Canada an example of how to maintain control over electricity supply while still engaging in cross-border trade on its own terms. The question remains: should Canada as a whole follow suit?
Strategic Vulnerabilities in the U.S.-Canada Electricity Trade
Canada’s electrical infrastructure is not a unified, nationwide network but rather a patchwork of provincial grids, many of which have stronger north-south ties to the U.S. than east-west connections to other Canadian provinces.
Major Power Transmission Lines in North America (
The U.S. ties provide stability and allow for profitable electricity trade but also expose Canada to risks such as:
Geopolitical Leverage: The U.S. could use electricity trade as a bargaining tool in broader economic or security disputes, imposing tariffs, price caps, regulatory barriers, or restrictions on Canadian electricity exports.
Regulatory Dependence: Canadian utilities must comply with U.S.-based reliability standards set by the North American Electric Reliability Corporation (NERC) and its regional entities, leaving Canada vulnerable to U.S. policy changes. Incidentally, the original name was the U.S. National Electric Reliability Council, later changed to “North American” in recognition of Canada’s participation.
Security Risks: Cross-border interdependencies create cybersecurity risks. If the U.S. Department of Energy (DOE) or related agencies like the Federal Energy Regulatory Commission (FERC) face budget cuts (as seen by the Federal Aviation Administration, FAA), oversight of grid security could weaken, potentially exposing Canada to reliability threats. Furthermore, recent developments suggest the U.S. is no longer characterizing Russia as a cybersecurity threat, raising concerns about the adequacy of U.S. defensive measures against potential cyberattacks. (The Guardian)
These concerns align with findings from the Standing Committee on Natural Resources’ 2018 report, ****************“Strategic Electricity Interties”, which emphasized the need for greater interprovincial energy transmission. The report highlighted that Canada’s reliance on north-south interconnections limits energy security and economic flexibility, reinforcing the urgency for a stronger national electricity strategy.
How the U.S. and Canadian Grids Connect—and Why It Matters
The North American power system consists of multiple interconnected grids, called “interconnections”, that operate in coordination but are not all synchronized. An interconnection refers to a large-area electrical system where multiple power networks operate in synchrony, allowing electricity to flow seamlessly across vast regions. These systems all run at around 60 Hertz (Hz), but not exactly in phase. Each interconnection maintains its own balance of electricity generation and demand, with only limited transfer capacity between them.
The United States and Canada share several major power interconnections that facilitate electricity trade and reliability coordination.
NERC’s Key Interconnections and Regional Entities
Eastern Interconnection: Covers most of North America east of the Rocky Mountains, including Ontario, Manitoba, and the Maritimes. It is the largest of the interconnections.
Western Interconnection: Covers British Columbia and Alberta, extending into the western U.S. states.
Québec Interconnection: Unlike the rest of Canada, Québec operates as a separate interconnection, using high-voltage direct current (HVDC) and other asynchronous ties to connect to the Eastern interconnection rather than synchronizing with it.
Texas and Alaska Interconnections: These U.S. systems are also independent and not synchronized with the Eastern or Western Interconnections, though they do not directly impact Canadian utilities.
Who Really Controls Canada’s Grid? The Role of NERC, NPCC, WECC, and MRO
While Canada controls its electricity resources, because of the common interconnections, grid reliability is heavily influenced by NERC and its regional entities, which enforce standards across North America to coordinate cross-border electricity flows and reliability planning, including:
NPCC (Northeast Power Coordinating Council): Covers Québec, Ontario, the Maritimes, and the U.S. Northeast states.
WECC (Western Electricity Coordinating Council): Oversees British Columbia and Alberta, ensuring coordination with the U.S. western states.
MRO (Midwest Reliability Organization): Includes Manitoba, Saskatchewan, and part of Ontario, integrating with the U.S. Midwest.
Since all these organizations operate under NERC’s authority, Canadian utilities must comply with U.S. regulatory standards, even when serving domestic markets. This means that if U.S. national security concerns or trade policies shift, Canada could face regulatory constraints beyond its control.
Canada-Only Interconnections: An Alternative to the North American Grid
Québec operates its own separate interconnection, distinct from the Eastern and Western Interconnections used by the rest of Canada. It is the only province in Canada with an autonomous grid, giving it strategic control over energy flows and trade policies, distinct from the Eastern and Western Interconnections used by the rest of Canada. It is the only province in Canada with a fully autonomous grid, giving it strategic technical control over energy flows and trade policies. The Québec interconnection has HVDC and other asynchronous ties to the U.S. and the rest of Canada, allowing it to regulate cross-border electricity flow independently.
This separation was originally designed to protect the Eastern Interconnection from disruptions caused by Québec’s long-distance transmission lines carrying hydroelectric power from the north. The independent structure allows Québec to efficiently manage its unique energy system, which is almost entirely hydro-based, while also maintaining full control over its grid operations and trade policies. Notably, because of this independent interconnection, Québec was unaffected by the massive 2003 Northeast Blackout that began in Ohio, while Ontario suffered extensive outages. This blackout disrupted power for over 50 million people, demonstrating how reliant the rest of Canada is on U.S. grid stability. This incident highlights the vulnerability of Canadian grids to disruptions originating in the U.S.
This model gives Québec greater independence, insulating it from potential U.S. regulatory or reliability challenges. This model sets a precedent for the creation of Canada-only interconnections, reducing exposures to the U.S. portions of the Eastern and Western Interconnections. Given Canada’s vast geography, this would likely require two or more independent interconnections linked by new high-voltage direct current (HVDC) interties.
The transition to Canada-only interconnections would be a long-term, complex endeavour, likely requiring at least a decade to fully implement. A relevant example is the Baltic states’ recent separation from the Russian grid and synchronization with the European Union’s network. This transition required extensive investments in grid modernization, infrastructure upgrades, and international coordination, taking over 15 years from planning to execution. The Canadian grid would require similar long-term planning to ensure a smooth transition away from reliance on the U.S. interconnections. This underscores the significant investment, coordination, and infrastructure development necessary for such a shift.
Conclusion: The Need for a Canadian Electricity Strategy
A Canada-only interconnection system, supported by HVDC east-west transmission, would allow Canada to balance renewable energy, ensure reliability, and reduce dependence on U.S. policies and regulations. Québec already serves as a model for greater energy independence, proving that Canada can maintain sovereignty while selectively engaging in energy trade.
While this path presents challenges—including infrastructure costs and provincial resistance—it may be the best long-term strategy for protecting Canada’s energy sovereignty and grid resilience.
Napoleonic France emphasized centralized scientific progress, while Industrial Revolution Britain thrived on market-driven experimentation and private-sector collaboration. The result? Britain rapidly adopted innovations like steam power, while France, despite breakthroughs, struggled with scalability and commercialization.
Fast forward to today—Canada faces a similar crossroads. While state-driven initiatives in clean energy have driven remarkable progress, ensuring that these innovations transition from research labs to large-scale adoption remains a challenge.
?? Should Canada focus more on private-sector incentives to accelerate commercialization? ?? What lessons from history can help balance government-led research with entrepreneurial agility?
The answers lie in a strategic blend of historical lessons, modern policies, and bold action. Read on to discover how Canada and Québec can build an energy ecosystem that scales innovation and strengthens national energy security.
I. Comparing the Two Innovation Models in Energy
While both Napoleonic France and Industrial Revolution Britain played crucial roles in energy innovation, their approaches differed significantly. France’s state-led model focused on controlled scientific advancements, while Britain’s decentralized market-driven approach encouraged rapid adoption. The table below highlights key contrasts between the two models:
This contrast demonstrates that while state-led research can produce major breakthroughs, sustained technological progress often depends on decentralized innovation networks, private investment, and market-driven incentives. In Britain, organizations such as the Lunar Society (which included inventors like James Watt and Matthew Boulton) and the Royal Society provided crucial platforms for knowledge exchange and collaboration. These informal networks allowed inventors to refine ideas and accelerate practical applications, fostering a dynamic innovation ecosystem.
In contrast, France relied on formal institutions like the Académie des Sciences and the École Polytechnique, which focused on state-led scientific progress. While these institutions ensured a high level of theoretical knowledge and systematic research, the centralized control limited the commercial scalability of innovations. Canada and Québec must find a balance between these models to successfully scale clean energy technologies in today’s geopolitical landscape.
II. Invention vs. Adoption in Energy
Case Study: Innovation in Steam Power
France contributed foundational research in energy innovation. Sadi Carnot (1824) developed thermodynamic theory, laying the foundation for modern heat engines. However, France’s lack of industrial ecosystems prevented immediate practical applications.
Before then, James Watt’s steam engine (1769) had revolutionized British industry, allowing for mass production in textiles, mining, and railways. Britain’s private investment networks and industrial-scale coal extraction fuelled rapid adoption. Additionally, British inventors frequently engaged in tinkering and trial-and-error experimentation, often producing early prototypes without a deep theoretical foundation. The Lunar Society facilitated discussions that helped bridge the gap between scientific theory and practical industrial applications.
Implications for Canada and Québec
Québec, with its strong hydroelectric sector, mirrors France’s state-led model, where major energy projects are government-controlled. For new clean energy technologies (e.g. green hydrogen, battery storage), Canada must enable private-sector investment to scale adoption beyond state-supported projects. Encouraging experimental innovation hubs and public laboratories where companies can test and refine early-stage clean energy solutions could accelerate commercialization. Given current economic and geopolitical pressures, including U.S. annexation threats, Canada must ensure energy independence and strategic resource control to avoid economic vulnerability. Fostering a Canada-wide energy ecosystem and encouraging energy entrepreneurs to collaborate across provinces is critical, especially now, as collaboration with U.S. firms will be more difficult.
III. Challenges in Adoption: Comparing France, Britain, and Canada/Québec
1. Centralized Control Slows Commercialization
Napoleonic France’s highly structured approach to scientific progress meant that while significant breakthroughs were made, they were often constrained by bureaucratic control. Scientists and engineers worked on government mandates, and private-sector incentives were minimal. This created an environment where technological advancements were slow to reach industrial applications.
Meanwhile, Britain’s market-driven model encouraged widespread industrial adoption, fuelled by private investment and strong patent protections. Inventors had the freedom to develop, refine, and commercialize their work, leading to rapid advancements in energy technology.
Similarly, Canada today faces challenges in bridging the gap between government-supported research and large-scale industrial adoption. While public R&D investments have driven advancements in renewable energy, bureaucratic barriers, especially between provinces, and regulatory constraints have slowed down commercialization. Canada and Québec must ensure that clean energy innovations do not stagnate in research institutions but instead transition into widespread market use.
2. Energy Innovation Needs Market Adoption
Napoleonic France saw many groundbreaking scientific discoveries, yet these innovations often remained confined to academic or military applications rather than being widely implemented in the economy.
Britain’s decentralized, private-sector-driven model allowed for rapid adoption of technological advancements, particularly in the energy sector.
Canada faces similar challenges today—while it has strengths in energy innovation (e.g. hydroelectric power, carbon capture, and battery technology), adoption remains limited due to regulatory constraints and a lack of private-sector incentives.
To fully realize the potential of clean energy technologies, Canada must align market forces with innovation incentives, ensuring that breakthroughs transition into widespread industrial and consumer use.
Encouraging domestic adoption of clean technologies will reduce reliance on external markets, making Canada more resilient in the face of geopolitical instability.
IV. Strategic Priorities for Canada and Québec in Energy
The lessons from France and Britain’s historical approaches to innovation offer valuable guidance for Canada and Québec’s energy future. A successful energy transition requires a strategic balance between government support and industrial policies and private-sector dynamism. Policies should foster investment, streamline market adoption, and prioritize energy sovereignty to ensure long-term resilience.
1. Encourage Private Investment in Clean Energy — Government-backed research should actively partner with industry to ensure commercial-scale adoption. Canada must prioritize energy independence in response to U.S. trade aggression.
2. Ensure Resilience in Energy Supply Chains — Trade conflicts highlight the need for electrical equipment, domestic battery and clean energy technology production.
3. Decentralized Innovation Clusters Are More Effective Than Bureaucratic Control — Canada and Québec should strengthen regional energy innovation clusters while ensuring national coordination. Although clusters may focus on specific technologies, a cohesive strategy will maximize innovation, resource-sharing, and energy security.
4. Energy Sovereignty Must Be a National Priority — Given geopolitical threats, Canada must protect strategic energy assets and infrastructure from foreign control.
Conclusion: Canada’s Path Forward in Energy Innovation
The contrast between France’s structured scientific advancements and Britain’s hands-on, market-driven tinkering highlights key lessons for Canada and Québec today. By leveraging state-led research while fostering private-sector commercialization, Canada can establish a strong, resilient clean energy sector that ensures long-term economic stability and energy security.
La France napoléonienne a mis l’accent sur les progrès scientifiques centralisés, tandis que la Grande-Bretagne industrielle a prospéré grâce à l’expérimentation axée sur le marché et à la collaboration avec le secteur privé. Résultat?? La Grande-Bretagne a rapidement adopté des innovations comme la machine à vapeur, tandis que la France, malgré des avancées, a eu du mal avec la mise à l’échelle et la commercialisation.
Aujourd’hui, le Canada est à un carrefour similaire. Alors que les initiatives étatiques en matière d’énergie propre ont permis des progrès remarquables, garantir que ces innovations passent des laboratoires de recherche à une adoption à grande échelle reste un défi.
?? Le Canada devrait-il se concentrer davantage sur les incitations au secteur privé pour accélérer la commercialisation?? ?? Quelles leçons de l’histoire peuvent aider à équilibrer la recherche dirigée par le gouvernement et l’agilité entrepreneuriale??
Les réponses résident dans un mélange stratégique de leçons historiques, de politiques modernes et d’actions audacieuses. Découvrez comment le Canada et le Québec peuvent bâtir un écosystème énergétique qui favorise l’innovation et renforce la sécurité énergétique nationale.
I. Comparaison des deux modèles d’innovation énergétique
Bien que la France napoléonienne et la Grande-Bretagne de la révolution industrielle aient toutes deux joué un rôle crucial dans l’innovation énergétique, leurs approches différaient considérablement. Le modèle dirigé par l’État en France était axé sur des avancées scientifiques contrôlées, tandis que l’approche décentralisée et axée sur le marché de la Grande-Bretagne encourageait une adoption rapide. Le tableau ci-dessous met en évidence les principales différences entre ces deux modèles :
Ce contraste montre que si la recherche dirigée par l’État peut générer des percées majeures, le progrès technologique durable repose souvent sur des réseaux d’innovation décentralisés, des investissements privés et des incitations axées sur le marché. En Grande-Bretagne, des organisations comme la Lunar Society (qui comprenait des inventeurs comme James Watt et Matthew Boulton) et la Royal Society ont offert des plateformes essentielles pour l’échange de connaissances et la collaboration. Ces réseaux informels ont permis aux inventeurs de perfectionner leurs idées et d’accélérer les applications pratiques, favorisant ainsi un écosystème d’innovation dynamique.
En revanche, la France s’appuyait sur des institutions formelles, comme l’Académie des Sciences et l’École Polytechnique, axées sur les progrès scientifiques dirigés par l’État. Bien que ces institutions aient garanti un haut niveau de connaissances théoriques et de recherche systématique, le contrôle centralisé limitait la commercialisation des innovations. Le Canada et le Québec doivent trouver un équilibre entre ces modèles pour développer efficacement les technologies d’énergie propre dans le contexte géopolitique actuel.
II. Invention vs adoption en énergie
Étude de cas : Innovation dans la vapeur
La France a contribué à la recherche fondamentale en innovation énergétique. Sadi Carnot (1824) a développé la théorie de la thermodynamique, posant ainsi les bases des moteurs thermiques modernes. Cependant, l’absence d’un écosystème industriel a empêché des applications pratiques immédiates.
Auparavant, la machine à vapeur de James Watt (1769) avait révolutionné l’industrie britannique, permettant la production de masse dans le textile, l’exploitation minière et les chemins de fer. Les réseaux d’investissement privés et l’extraction massive de charbon en Grande-Bretagne ont favorisé une adoption rapide. De plus, les inventeurs britanniques pratiquaient fréquemment l’expérimentation et les ajustements progressifs, souvent en produisant des prototypes sans base théorique approfondie. La Lunar Society a facilité les discussions permettant de combler l’écart entre la théorie scientifique et les applications industrielles.
Implications pour le Canada et le Québec
Le Québec, avec son secteur hydroélectrique dominant, reflète le modèle dirigé par l’État de la France, où les grands projets énergétiques sont sous contrôle gouvernemental. Pour les nouvelles technologies d’énergie propre (ex. hydrogène vert, stockage d’énergie), le Canada doit favoriser les investissements privés pour accélérer l’adoption au-delà des projets soutenus par l’État. Encourager des centres d’innovation expérimentale et des laboratoires publics où les entreprises peuvent tester et affiner des solutions énergétiques en phase initiale pourrait accélérer la commercialisation.
III. Défis d’adoption : comparaison entre la France, la Grande-Bretagne et le Canada/Québec
1. Le contrôle centralisé ralentit la commercialisation
La France napoléonienne a adopté une approche hautement structurée du progrès scientifique, ce qui a conduit à des avancées majeures, mais souvent limitées par un contrôle bureaucratique strict. Les scientifiques et ingénieurs travaillaient sous mandats gouvernementaux, et les incitations du secteur privé étaient limitées. Résultat : les avancées technologiques mettaient du temps à être appliquées industriellement.
En revanche, le modèle britannique axé sur le marché a favorisé une adoption industrielle rapide, soutenue par l’investissement privé et des protections de brevets solides. Les inventeurs avaient la liberté de développer, affiner et commercialiser leurs innovations, entraînant ainsi des progrès énergétiques rapides.
De la même manière, le Canada fait aujourd’hui face à un défi similaire, devant combler le fossé entre la recherche financée par l’État et l’adoption industrielle à grande échelle. Malgré des investissements publics en R&D ayant conduit à des avancées dans les énergies renouvelables, les barrières bureaucratiques, particulièrement interprovinciales, et les contraintes réglementaires ralentissent la commercialisation. Le Canada et le Québec doivent s’assurer que les innovations énergétiques propres ne stagnent pas dans les institutions de recherche, mais qu’elles soient intégrées dans l’ensemble du marché.
2. L’innovation énergétique nécessite une adoption industrielle
La France napoléonienne a produit de nombreuses découvertes scientifiques majeures, mais celles-ci sont souvent restées confinées à des applications académiques ou militaires au lieu d’être largement mises en œuvre dans l’économie.
Le modèle décentralisé et axé sur le secteur privé de la Grande-Bretagne a permis une adoption rapide des innovations, en particulier dans le domaine de l’énergie.
Aujourd’hui, le Canada est confronté à des défis similaires. Bien qu’il soit un pionnier en matière d’innovation énergétique (comme l’hydroélectricité, le captage du carbone et les batteries), l’adoption reste limitée en raison de contraintes réglementaires et d’un manque d’incitations pour le secteur privé.
Pour exploiter pleinement le potentiel des technologies propres, le Canada doit aligner les forces du marché sur les incitations à l’innovation, garantissant que les avancées scientifiques se transforment en applications industrielles et grand public.
Encourager l’adoption nationale des technologies propres réduira la dépendance aux marchés étrangers, rendant ainsi le Canada plus résilient face à l’instabilité géopolitique.
IV. Priorités stratégiques pour le Canada et le Québec en matière d’énergie
Les leçons des approches historiques de la France et de la Grande-Bretagne offrent des orientations précieuses pour l’avenir énergétique du Canada et du Québec. Une transition énergétique réussie nécessite un équilibre stratégique entre le soutien gouvernemental et les politiques industrielles et le dynamisme du secteur privé. Les politiques doivent encourager l’investissement, accélérer l’adoption du marché et garantir la souveraineté énergétique pour assurer une résilience à long terme.
1. Encourager l’investissement privé dans l’énergie propre — Les recherches financées par le gouvernement doivent être couplées à des partenariats industriels pour assurer une adoption à grande échelle. Le Canada doit donner la priorité à l’indépendance énergétique face à l’agression économique des États-Unis.
2. Assurer la résilience des chaînes d’approvisionnement énergétiques — Les tensions commerciales montrent l’importance de la production nationale d’équipements électriques, de batteries et de technologies énergétiques propres.
3. Des pôles d’innovation régionaux, mais une coordination pancanadienne — Le Canada et le Québec doivent renforcer les pôles régionaux d’innovation énergétique tout en assurant une coordination nationale. Bien que les pôles puissent être spécialisés, une stratégie globale est essentielle pour maximiser l’innovation, le partage des ressources et la sécurité énergétique.
4. Faire de la souveraineté énergétique une priorité nationale — Face aux menaces géopolitiques, le Canada doit protéger ses actifs énergétiques stratégiques et son infrastructure contre toute prise de contrôle étrangère.
Conclusion : Le chemin vers l’innovation énergétique du Canada
Le contraste entre les avancées scientifiques structurées de la France et l’expérimentation pragmatique de la Grande-Bretagne met en lumière des enseignements essentiels pour le Canada et le Québec aujourd’hui. En combinant une recherche soutenue par l’État avec une commercialisation dynamique portée par le secteur privé, le Canada peut bâtir un secteur de l’énergie propre solide et résilient, garantissant ainsi la stabilité économique et la sécurité énergétique à long terme.
Fareed Zakaria’s The Age of Revolutions offers a sweeping historical analysis of how industrialization, nationalism, and globalization have shaped modern economies and political systems. While the book primarily examines the past, starting in the Netherlands in the 16th century, then going through revolution in England, France and the USA, its themes resonate strongly with today’s geopolitical landscape—especially in the context of growing friction between Canada and the United States. The history Zakaria lays out provides valuable insight into the underlying causes of these tensions and the broader implications for both countries.
A History of Economic Protectionism and Industrial Rivalry
One of Zakaria’s key arguments is that America’s economic rise was initially built on a foundation of industrial espionage, protectionism, and aggressive infrastructure investment. He notes that the United States borrowed heavily from British innovations—often illicitly—while shielding its emerging industries with high tariffs.
Canada, like Britain before it, now finds itself at odds with a protectionist America. Recent trade disputes, ranging from energy tariffs to tensions over steel and aluminum, mirror the historical patterns of economic nationalism Zakaria describes. In recent years, the US has increasingly leaned into policies that favour domestic production at the expense of traditional trading partners. In this sense, The Age of Revolutions serves as a reminder that economic nationalism is not new—it is an intrinsic part of America’s historical DNA.
Nationalism as a Tool of Political Distraction
Zakaria argues that conservative nationalist movements in the 19th century used protectionism and xenophobia as tools to deflect internal unrest. He writes: “The winners of this struggle tended to be the conservative nationalists who often addressed domestic unrest by unifying or distracting people with nationalism and imperialism.” This observation is strikingly relevant today.
As Canada and the US navigate disputes over trade, border policies, and energy projects, there is a temptation—on both sides—to frame these conflicts in nationalist terms. American populists argue that Canadian trade and taxation practices undercut US workers, while Canadian politicians respond by emphasizing national sovereignty and economic independence. Zakaria’s analysis suggests that these tensions are not solely about economics; they are also about domestic political calculations. Leaders may find it easier to blame foreign actors than to address systemic economic challenges at home.
The Shift Away from Free Trade
Another major theme in The Age of Revolutions is the historical ebb and flow of free trade. Zakaria notes that the late 19th century saw a sharp turn toward protectionism across industrialized nations, driven by fears of economic instability and foreign competition. He points out that “beginning around the 1890s, industrialized nations moved away from free markets and free trade”.
This shift bears a striking resemblance to the post-2016 trade environment, where the US has retreated from multilateral agreements and imposed tariffs on key imports. Canada, a strong proponent of open markets, has found itself repeatedly in the crossfire. Whether it was the renegotiation of NAFTA into the USMCA, the Inflation Reduction Act (IRA), or recent restrictions on Canadian steel and aluminum, the US has embraced a zero-sum approach to trade that mirrors the 19th-century patterns Zakaria describes.
Lessons for Canada: Navigating an Uncertain Future
Zakaria’s historical analysis underscores that economic and political trends are cyclical. Just as nations in the past turned to protectionism before eventually recognizing its limitations, today’s retreat from globalization is unlikely to be permanent. However, Canada must be strategic in navigating this period of heightened economic nationalism.
· Diversification of Trade Partnerships: As Zakaria highlights, the failure of economic sanctions on Russia since it invaded Ukraine demonstrates that the global economy is vast and adaptable. Canada should deepen its trade relationships with Europe, Asia, and Latin America to reduce dependence on the US.
· Investment in Domestic Innovation: The US once used intellectual property theft and industrial policy to fuel its rise. Canada should take a proactive approach by investing in domestic industries, particularly in green technology and advanced manufacturing, to improve productivity and to ensure economic resilience.
· Maintaining Diplomatic and Economic Leverage: Zakaria’s work illustrates how economic power translates into political leverage. Canada should continue to assert its influence within global institutions, ensuring that it remains a key player in shaping international trade rules rather than merely reacting to American policy shifts.
· Leveraging Energy and Natural Resources: Canada possesses an abundance of energy resources, including oil, natural gas, and renewable electricity, as well as critical minerals essential for modern industries. By strategically developing these resources, Canada can strengthen its economic position, attract investment, and ensure energy security while contributing to global sustainability goals.
Conclusion: A Historical Perspective on Modern Challenges
Zakaria’s The Age of Revolutions provides a compelling historical lens through which to view the current Canada-US relationship. The protectionist policies, nationalist rhetoric, and economic tensions we see today are not anomalies—they are echoes of past conflicts. Recognizing these patterns can help Canada craft a forward-thinking strategy that balances economic integration with national resilience.
While history does not repeat itself exactly, its rhythms remain familiar. As Canada and the US navigate their economic relationship, the lessons of past revolutions remind us that no period of tension is permanent. Strategic adaptation, rather than reactionary nationalism, will be the key to Canada’s continued prosperity.
Le livre The Age of Revolutions de Fareed Zakaria offre une analyse historique approfondie de l’industrialisation, du nationalisme et de la mondialisation, et de leur impact sur les économies et systèmes politiques modernes. Bien que le livre traite principalement du passé, partant au 16e siècle aux Pays-Bas et poursuivant en Angleterre, en France et aux États-Unis, ses thèmes résonnent fortement avec le contexte géopolitique actuel — particulièrement en ce qui concerne les tensions croissantes entre le Canada et les États-Unis. L’histoire que présente Zakaria offre un aperçu précieux des causes sous-jacentes de ces tensions et de leurs implications plus larges pour les deux pays.
Un historique du protectionnisme économique et des rivalités industrielles
L’un des principaux arguments de Zakaria est que la montée économique des États-Unis s’est initialement appuyée sur l’espionnage industriel, le protectionnisme et des investissements massifs dans les infrastructures. Il souligne que les États-Unis ont emprunté — souvent illicitement — de nombreuses innovations britanniques, tout en protégeant leurs industries émergentes par des tarifs douaniers élevés.
Le Canada, tout comme la Grande-Bretagne avant lui, se retrouve aujourd’hui en conflit avec une Amérique protectionniste. Les différends commerciaux récents, allant des tarifs sur l’énergie à ceux sur l’acier et l’aluminium, reflètent les schémas historiques du nationalisme économique que Zakaria décrit. Ces dernières années, les États-Unis ont de plus en plus adopté des politiques favorisant la production nationale au détriment de leurs partenaires commerciaux traditionnels. Le mouvement des révolutions nous rappelle que le nationalisme économique n’est pas un phénomène récent?; il fait partie intégrante de l’histoire américaine.
Le nationalisme comme outil de distraction politique
Zakaria soutient que les mouvements nationalistes conservateurs du XIXe siècle utilisaient le protectionnisme et la xénophobie pour détourner l’attention des troubles internes. Il écrit, en anglais : «?Les vainqueurs de cette lutte ont souvent été des nationalistes conservateurs qui, pour répondre aux troubles intérieurs, unifiaient ou détournaient les populations en utilisant le nationalisme et l’impérialisme.?» Cette observation est terriblement actuelle.
Alors que le Canada et les États-Unis naviguent entre conflits commerciaux, projets énergétiques et tensions frontalières, la tentation existe, des deux côtés, de présenter ces tensions sous un prisme nationaliste. Les populistes américains accusent les pratiques commerciales et fiscales canadiennes de nuire aux travailleurs américains, tandis que les politiciens canadiens répliquent en mettant l’accent sur la souveraineté nationale et l’indépendance économique. L’analyse de Zakaria suggère que ces tensions ne sont pas seulement économiques?; elles répondent aussi à des calculs politiques internes. Il est souvent plus facile pour les dirigeants de blâmer des acteurs étrangers que de s’attaquer aux défis économiques systémiques nationaux.
Le retrait du libre-échange
Un autre thème central du livre est l’alternance historique entre libre-échange et protectionnisme. Zakaria note que la fin du XIXe siècle a vu un revirement drastique vers le protectionnisme dans les pays industrialisés, en réaction aux craintes d’instabilité économique et à la concurrence étrangère. Il explique que «?vers les années 1890, les nations industrialisées se sont éloignées des marchés libres et du libre-échange.?»
Cette évolution évoque l’atmosphère économique d’après 2016, où les États-Unis ont distancé les accords multilatéraux et ont imposé des tarifs sur des importations cruciales. Le Canada, fervent partisan des marchés ouverts, s’est retrouvé à plusieurs reprises dans la ligne de mire. Que ce soit lors de la renégociation de l’ALENA en ACEUM, en adoptant l’Inflation Reduction Act (IRA), ou par les récentes restrictions sur l’acier et l’aluminium canadiens, les États-Unis ont adopté une approche protectionniste à somme nulle qui reflète les schémas du XIXe siècle décrits par Zakaria.
Leçons pour le Canada : naviguer dans un avenir incertain
L’analyse historique de Zakaria souligne que les tendances économiques et politiques sont cycliques. De la même manière que les nations ont autrefois adopté le protectionnisme avant d’en reconnaître les limites, il est peu probable que le recul actuel de la mondialisation soit permanent. Cependant, le Canada doit être stratégique pour naviguer dans cette période de nationalisme économique accru.
· Diversification des partenariats commerciaux : Zakaria met en évidence l’échec des sanctions économiques contre la Russie après son invasion de l’Ukraine, ce qui démontre que l’économie mondiale est vaste et adaptable. Le Canada devrait renforcer ses relations commerciales avec l’Europe, l’Asie et l’Amérique latine pour réduire sa dépendance aux États-Unis.
· Investissement dans l’innovation nationale : Les États-Unis ont autrefois utilisé le vol de propriété intellectuelle et des politiques industrielles pour stimuler leur croissance. Le Canada devrait adopter une approche proactive en investissant dans ses propres industries, en particulier la technologie verte et la fabrication avancée, afin d’améliorer la productivité et de garantir sa résilience économique.
· Maintien d’un levier diplomatique et économique : L’ouvrage de Zakaria illustre comment la puissance économique se traduit par une influence politique. Le Canada doit continuer à affirmer son rôle dans les institutions mondiales pour rester un acteur clé dans l’élaboration des règles du commerce international, au lieu de simplement réagir aux décisions américaines.
· Développement de l’énergie et des ressources naturelles : Le Canada possède une abondance de ressources énergétiques, y compris le pétrole, le gaz naturel et l’électricité renouvelable, ainsi que des minéraux critiques essentiels aux industries modernes. En développant stratégiquement ces ressources, le Canada peut renforcer sa position économique, attirer des investissements et assurer sa sécurité énergétique tout en contribuant aux objectifs mondiaux de durabilité.
Conclusion : une perspective historique sur les défis actuels
The Age of Revolutions de Zakaria offre un prisme historique fascinant pour examiner la relation actuelle entre le Canada et les États-Unis. Les politiques protectionnistes, la rhétorique nationaliste et les tensions économiques que nous observons aujourd’hui ne sont pas des anomalies, mais des échos de conflits passés. Comprendre ces tendances peut aider le Canada à élaborer une stratégie tournée vers l’avenir, qui équilibre intégration économique et résilience nationale.
Si l’histoire ne se répète pas exactement, ses rythmes restent familiers. Alors que le Canada et les États-Unis continuent de façonner leur relation économique, les leçons des révolutions passées nous rappellent qu’aucune période de tension n’est permanente. L’adaptation stratégique, plutôt que le nationalisme réactionnaire, sera la clé de la prospérité continue du Canada.
Since the Industrial Revolution, the fossil fuel era has shaped our relationship with energy. Thanks to coal, energy became more abundant and easily transportable, driving increased demand supported by a vast network of infrastructure and global transportation routes. The same pattern continued with oil and gas. Today, with the energy transition, a major shift is underway: demand now drives production. The electrification of the economy, powered by renewable energy, is reversing the rules of the energy game.
The advent of coal in the 18th century was a turning point in energy history. Before fossil fuels, production relied on local natural sources such as water and wood. Coal fueled the expansion of steam-powered rail and maritime transport, creating a feedback loop where transport and fossil fuels reinforced each other. This cycle allowed energy to be consumed in locations different from where it was produced, facilitating large-scale distribution.
The geopolitical impact of this energy dependence became significant, with industrial powers competing for control over resources and trade routes. For example, Britain’s Industrial Revolution was powered by local coal supplies, while colonial expansion was driven by access to raw materials, including fossil fuels. Thus, the fossil fuel era not only transformed economies but also global power structures.
Electricity: Toward Decentralized Energy
From the late 19th century, electrification introduced a new energy model. Unlike fossil fuels, electricity is harder to store and transport over long distances. However, it offers unprecedented flexibility and was quickly adopted for lighting and industrial machinery. Produced locally, it reduces exposure to geopolitical risks.
The rise of solar and wind power highlights a shift where consumers become key players in energy production. These technologies enable distributed generation through rooftop solar, community wind turbines, and microgrids. Demand-side management, supported by batteries and smart grids, is crucial for handling peak loads, balancing variable renewable generation, and allowing two-way power flows.
Smarter Energy Consumption Through Electrification
Electrification also transforms how demand is managed:
· Electric vehicles (EVs): Charged during off-peak hours, easing grid pressure.
· Smart buildings: Adjust heating and cooling based on demand.
· Smart water heaters: Operate during low-demand periods.
Batteries and smart grids are vital in balancing demand and supply, storing energy, and adjusting flows in real time.
A More Efficient and Sustainable System
Even when powered by fossil fuel plants, electric systems are more efficient:
· EVs: Consume less primary energy than gasoline vehicles.
· Heat pumps: Provide heating up to 300% more efficiently than gas boilers.
A Paradigm Shift: Demand Over Supply
The growth of renewable energy will naturally follow increased electrification. More EVs, heat pumps, and solar installations will drive investment in generation and storage.
Economic incentives, such as dynamic pricing, are critical in encouraging consumers to shift consumption based on electricity availability, reducing peak demand.
Conclusion: Accelerating Transition Through Electrification
Electrifying the economy represents more than a technological shift—it’s a new model. To succeed, we must first electrify major uses—transport, heating, and industry. Production will follow, driven by market forces and innovation.
The key question is no longer, “How can we produce more renewable energy?” but rather, “How can we electrify our uses faster?” By placing demand at the centre of the transition, we will create a more sustainable, resilient, and equitable energy system.
How are you contributing to this energy revolution? Let’s start the conversation!
Depuis la révolution industrielle, l’ère des énergies fossiles a façonné notre rapport à l’énergie. Grâce au charbon, l’énergie produite est devenue plus abondante et facilement transportable, ce qui a entraîné une demande accrue, appuyée par un vaste réseau d’infrastructures et de voies de communication à l’échelle mondiale. Le même phénomène s’est poursuivi avec le pétrole et le gaz. Aujourd’hui, avec la transition énergétique, un renversement majeur s’opère : c’est désormais la demande qui dicte la production. L’électrification de l’économie, soutenue par les énergies renouvelables, inverse les règles du jeu énergétique.
L’ère des énergies fossiles : la primauté de l’offre
L’avènement du charbon au XVIIIe siècle a marqué un tournant décisif dans l’histoire énergétique. Avant l’ère des énergies fossiles, les lieux de production dépendaient de la localisation des sources naturelles, comme l’eau et le bois. Avec le charbon, une transformation s’opère : il alimente le développement du transport ferroviaire et maritime à vapeur, créant un cercle vertueux où transports et énergies fossiles se renforcent mutuellement. Cette boucle de rétroaction permet de découpler la localisation de la consommation d’énergie de celle de sa production, ce qui facilite grandement sa diffusion à grande échelle.
L’impact géopolitique de cette dépendance énergétique devient considérable, les grandes puissances industrielles rivalisant pour le contrôle des gisements et des routes commerciales. Par exemple, la révolution industrielle en Grande-Bretagne s’est appuyée sur l’abondance du charbon local, tandis que l’extension des empires coloniaux a été motivée par l’accès aux matières premières, dont les combustibles fossiles. Ainsi, l’ère des énergies fossiles ne transforme pas seulement l’économie, mais aussi les équilibres de pouvoir mondiaux.
L’électricité : vers une décentralisation énergétique
L’électrification, amorcée dès la fin du XIXe siècle, a introduit une nouvelle dynamique. Contrairement aux combustibles fossiles, l’électricité se révèle plus complexe à emmagasiner et à expédier sur de longues distances. Toutefois, elle présente une souplesse inédite et est rapidement adoptée pour l’éclairage et la force motrice dans les usines. Grâce à sa production locale, elle évite les fluctuations géopolitiques.
L’essor de l’énergie solaire et éolienne renforce cette proximité, illustrant une transformation où les consommateurs deviennent des acteurs clés de la production énergétique. Ces technologies favorisent une production distribuée : panneaux solaires, éoliennes communautaires et microréseaux. La gestion de la demande électrique, via les batteries et réseaux intelligents, devient essentielle pour gérer les pointes, compenser les variations de production renouvelable, et permettre des flux d’énergie bidirectionnels.
L’électrification : une consommation plus intelligente
L’électrification des usages transforme également la gestion de la demande énergétique :
· Véhicules électriques : Rechargés hors des heures de pointe.
· Bâtiments intelligents : Ajustement de la température selon la demande.
· Chauffe-eau connectés : Fonctionnement pendant les heures creuses.
Les batteries et les réseaux intelligents jouent un rôle clé dans l’équilibre entre demande et offre, stockant l’énergie et ajustant les flux en temps réel.
Un système plus efficient et durable
Même alimentés par des centrales à combustibles fossiles, les systèmes électriques sont plus efficients :
· Véhicules électriques : Consomment moins d’énergie primaire.
· Thermopompes : Chauffent plus efficacement avec un rendement pouvant atteindre 300%.
Le renversement de paradigme : la primauté de la demande
L’expansion des énergies renouvelables suivra la croissance des usages électriques. Plus il y aura de véhicules électriques, de thermopompes et de panneaux solaires, plus les investissements dans la production et le stockage seront stimulés.
Les incitatifs économiques, comme les tarifs dynamiques, jouent un rôle clé en encourageant les consommateurs à adapter leur consommation selon la disponibilité de l’énergie, réduisant ainsi les pointes de demande.
Conclusion : électrifier les usages pour accélérer la transition
L’électrification de l’économie représente un changement de modèle. Pour réussir la transition énergétique, il faut d’abord électrifier les usages : transports, chauffage, industrie. La production suivra, portée par l’innovation et les marchés.
La question n’est plus « Comment produire plus d’énergie renouvelable ? » mais bien « Comment électrifier rapidement nos usages ? » En plaçant la demande au centre de la transition, nous construirons un système plus durable, plus résilient et plus juste.
Et vous, comment participez-vous à cette révolution énergétique ? Engageons la conversation !
Can solar + batteries help reduce winter peak electricity demand in Québec?
This initial analysis suggests that solar + 4-hour storage is 1/3 cheaper than hydropower + transmission per MW of peak capacity. While hydro remains critical for seasonal storage, solar + storage can optimize its use, reduce peak-hour dispatch, and provide ancillary grid services.
Cost per effective winter peak MW: $3.75M (Solar + Storage) vs. $7.10M (Hydro + Transmission).
O&M Costs: Solar + Storage: $20k/MW/year; Hydro: $75k/MW/year.
50-Year Lifetime Cost per MW: $7.25M (Solar) vs. $10.85M (Hydro).
I was taken aback by the initial evaluation’s suggestion that solar panels and batteries could be a cost-effective solution for winter peak shaving. However, a more in-depth analysis is necessary.
Québec’s electricity system is largely designed to meet winter peak demand, driven by electric heating during cold spells. The province’s hydropower reservoirs provide long-term seasonal energy storage, but can solar power, paired with batteries, help shave daily winter peaks cost effectively? This article provides an initial comparison of utility-scale solar with 4-hour LFP battery storage and hydropower with long-distance transmission, focusing on cost per effective MW available during peak hours in winter.
1. The Correlation Between Cold Temperatures and Solar Irradiance
A key concern with solar in winter is low irradiance due to shorter days and the sun’s lower angle. However, there is a notable correlation between clear skies and cold temperatures in Québec.
Cold air masses are often associated with high-pressure systems, which bring clear skies and maximize solar output.
Solar panels operate more efficiently in cold weather, improving performance.
During the coldest winter peaks, solar generation is often strong, and reverberation from snow cover can further increase the solar irradiance reaching the panels.
The equivalent of 2–3 hours of solar generation can be expected during a short winter day, justifying the need for 1.5 MW of solar per 1 MW/4 MWh of battery storage to ensure full battery charging each day.
However, winter solar cannot replace baseload generation, as overall production is still much lower than in summer. Instead, its best winter role is to provide peak shaving during cold spells when paired with batteries, while minimizing water withdrawals from the reservoirs throughout the year.
2. Cost Per MW for Winter Peak Demand
To ensure a fair comparison, we examine the cost per MW of actual peak power availability in winter, rather than installed capacity alone.
Notes on cost derivation:
Solar costs are based on Canadian utility-scale photovoltaic system pricing, with cost reductions expected over time.
Battery costs are derived from National Renewable Energy Laboratory (NREL) projections for LFP battery systems with a 4-hour duration.
The batteries do not necessarily need to be collocated with the solar plants. They can be placed in locations where they offer the most significant advantages, such as on Montréal’s island near large loads.
Hydropower costs are based on reported capital expenditures for projects such as La Romaine and Gull Island.
Transmission costs follow reported 735 kV line costs from projects such as Chamouchouane–Bout-de-l’Île and Churchill Falls expansions.
Cold days typically yield good solar power, but there are cloudy cold days with less solar generation. On such days, hydropower can supplement solar to charge batteries between morning and evening peaks. Conversely, during warmer periods, excess solar generation can reduce water withdrawals. Solar and hydropower complement each other.
This comparison provides median cost estimates; actual project costs will depend on site-specific factors, regulatory considerations, and technology advancements. Specific references for further reading are included at the end.
3. Operating & Maintenance (O&M) Costs
Key Takeaways:
Solar + storage has lower maintenance costs, as batteries and panels require minimal servicing.
Hydropower has higher O&M due to dam maintenance, turbine upkeep, and transmission maintenance.
4. Expected Lifespan
5. Long-Term Cost Comparison Over 50 Years
Since hydropower lasts longer, let’s normalize total costs over 50 years for a fairer comparison.
Key Takeaways:
Even when including a full replacement at Year 25, solar + storage remains ~33% cheaper than hydropower.
Hydropower provides superior long-term reliability, but at a higher total cost.
These cost estimates do not include financing costs, net present value of future expenditures, or potential future cost reductions for solar and battery technologies. Future projects could have different cost structures due to technological advancements and changing economic conditions.
6. Conclusion
Solar + 4-hour storage is a cost-effective way to reduce hydro dispatch during peak hours.
It is nearly 50% cheaper per MW of peak capacity than hydropower with transmission.
While hydropower remains essential for seasonal energy storage, solar + storage can optimize its use.
Batteries provide additional ancillary services, further improving financial viability.
Future cost trends and project-specific conditions could change these results.
‘énergie solaire + les batteries peuvent-elles contribuer à réduire la demande d’électricité de pointe en hiver au Québec?
Cette analyse initiale suggère que le stockage solaire + 4 heures est 1/3 moins cher par MW de capacité de pointe que l’hydroélectricité + le transport. Bien que l’hydroélectricité reste essentielle pour le stockage saisonnier, le solaire + stockage peut optimiser son utilisation, réduire la répartition aux heures de pointe et fournir des services de réseau auxiliaires.
Coût par MW efficace en pointe hivernal : 3,75 M$ (solaire + stockage) contre 7,10 M$ (Hydro + Transmission).
Coût total sur 50 ans par MW : 7,25 M$ (énergie solaire) contre 10,85 M$ (hydroélectricité).
J’ai été surpris que les panneaux solaires et les batteries puissent réduire les pointes hivernales de manière rentable. Cependant, une analyse plus approfondie est nécessaire.
Le réseau d’électricité du Québec est en grande partie conçu pour répondre à la demande de pointe hivernale, entraînée par le chauffage électrique pendant les vagues de froid. Les réservoirs hydroélectriques de la province fournissent un stockage d’énergie saisonnier à long terme, mais l’énergie solaire, associée à des batteries, peut-elle aider à aplanir les pics hivernaux quotidiens de manière rentable? Cet article fournit une comparaison initiale de l’énergie solaire à grande échelle avec le stockage par batterie LFP de 4 heures et de l’hydroélectricité avec transmission longue distance, en se concentrant sur le coût par MW efficace disponible pendant les heures de pointe en hiver.
1. La corrélation entre les températures froides et l’irradiance solaire
Une préoccupation clé avec l’énergie solaire en hiver est la faible irradiance en raison des jours plus courts et de l’angle inférieur du soleil. Cependant, il existe une corrélation notable entre un ciel dégagé et des températures froides au Québec.
Les masses d’air froid sont souvent associées à des systèmes à haute pression, qui apportent un ciel clair et maximisent la production solaire.
Les panneaux solaires fonctionnent plus efficacement par temps froid, améliorant ainsi les performances.
Pendant les pointes d’hiver les plus froides, la production d’énergie solaire est souvent forte, et la réverbération de la couverture de neige peut encore augmenter l’irradiance solaire atteignant les panneaux.
On peut s’attendre à l’équivalent de 2 à 3 heures de production solaire au cours d’une courte journée d’hiver, ce qui justifie la nécessité de 1,5 MW d’énergie solaire par 1 MW / 4 MWh de stockage par batterie pour assurer une charge complète de la batterie chaque jour.
Cependant, l’énergie solaire d’hiver ne peut pas remplacer la production de base, car la production globale est encore beaucoup plus faible qu’en été. Au lieu de cela, son meilleur rôle hivernal est une capacité de gestion des pics journaliers pendant les vagues de froid lorsqu’il est associé à des batteries, tout en minimisant les prélèvements d’eau des réservoirs tout au long de l’année.
2. Coût par MW pour la demande de pointe hivernale
Pour assurer une comparaison équitable, nous examinons le coût par MW de la disponibilité réelle de l’énergie de pointe en hiver, plutôt que la capacité installée seule.
Notes sur le calcul des coûts :
Les coûts de l’énergie solaire sont fondés sur la tarification des systèmes photovoltaïques à l’échelle des services publics canadiens, et des réductions de coûts sont prévues au fil du temps.
Les coûts des batteries sont calculés à partir des projections du National Renewable Energy Laboratory (NREL) pour les systèmes de batteries LFP d’une durée de 4 heures.
Les batteries n’ont pas nécessairement besoin d’être colocalisées avec les centrales solaires. Ils peuvent être placés dans des endroits où ils offrent les avantages les plus importants, comme sur l’île de Montréal près de grandes charges.
Les coûts de l’hydroélectricité sont fondés sur les dépenses en immobilisations déclarées pour des projets comme La Romaine et Gull Island.
Les coûts de transmission suivent les coûts des lignes de 735 kV pour des projets comme ceux de Chamouchouane–Bout-de-l’Île et de d’agrandissement Churchill Falls.
Les journées froides produisent généralement une bonne énergie solaire, mais il y a des journées froides nuageuses avec moins de production d’énergie solaire. Ces jours-là, l’hydroélectricité peut compléter l’énergie solaire pour charger les batteries entre les pics du matin et du soir. À l’inverse, pendant les périodes plus chaudes, une production solaire excessive peut réduire les prélèvements d’eau. L’énergie solaire et l’hydroélectricité se complètent.
Cette comparaison fournit des estimations des coûts médians; les coûts réels du projet dépendront de facteurs propres au site, de considérations réglementaires et de progrès technologiques. Des références spécifiques pour une lecture plus approfondie sont incluses à la fin.
3. Coûts d’exploitation et d’entretien (O&M)
Principaux points à retenir :
Le solaire + stockage a des coûts de maintenance plus faibles, car les batteries et les panneaux nécessitent peu d’entretien.
L’hydroélectricité a des coûts O&M plus élevés en raison de l’entretien des barrages, des turbines et des lignes de transmission
4. Durée de vie prévue
5. Comparaison des coûts à long terme sur 50 ans
Puisque l’hydroélectricité dure plus longtemps, normalisons les coûts totaux sur 50 ans pour une comparaison plus juste.
Principaux points à retenir :
Même en incluant un remplacement complet à l’année 25, le stockage solaire + reste ~ 33% moins cher que l’hydroélectricité.
L’hydroélectricité offre une fiabilité supérieure à long terme, mais à un coût total plus élevé.
Ces estimations de coûts n’incluent pas les coûts de financement, la valeur actualisée nette des dépenses futures ou les réductions de coûts futures potentielles pour les technologies solaires et de batteries. Les projets futurs pourraient avoir des structures de coûts différentes en raison des progrès technologiques et de l’évolution des conditions économiques.
6. Conclusion
Le stockage solaire + 4 heures est un moyen rentable de réduire la répartition de l’électricité pendant les heures de pointe.
Il est près de 50% moins cher par MW de capacité de pointe que l’hydroélectricité avec transmission.
Alors que l’hydroélectricité reste essentielle pour le stockage saisonnier de l’énergie, le stockage solaire + peut optimiser son utilisation.
Les batteries fournissent des services auxiliaires supplémentaires, améliorant encore la viabilité financière.
Les tendances futures en matière de coûts et les conditions propres au projet pourraient modifier ces résultats.
A recent Heritage Foundation article claims that U.S. fossil fuel expansion will dismantle the global net-zero agenda. But is this really the future? Global trends—from the IEA’s net-zero roadmap to China’s green tech dominance—suggest otherwise. Geopolitical energy shifts and climate realities are reshaping the landscape. Is clinging to fossil fuels a strategic move, or a costly miscalculation? Let’s dive in.
The U.S. Fossil Fuel Boom: A Game Changer or a Costly Gamble?
A recent Heritage Foundation article, “U.S. Energy Dominance Will Force the End of the Global Net Zero Fiasco”, argues that U.S. fossil fuel expansion will undermine the global net-zero push. The claim? That cheap energy from oil and gas will drive manufacturing back to the U.S., force other nations to reconsider their green ambitions, and give America a geopolitical advantage.
This perspective is not isolated. It aligns with broader energy strategies championed by the Trump administration, which emphasized “energy dominance” as a national security and economic policy. The belief is that leveraging domestic fossil fuels can reduce reliance on foreign energy, strengthen geopolitical leverage, and create domestic jobs. Additionally, Chris Wright, now Secretary of Energy, in his “Bettering Human Lives” report, argues that hydrocarbons remain crucial for economic growth and human prosperity. While these arguments highlight the benefits of fossil fuels, they overlook significant global economic, policy, and technological shifts that challenge this view.
I enjoy reading contrarian opinions like this—not necessarily because I agree, but because they offer valuable insights into different perspectives. Sometimes, we learn more by challenging our own assumptions than by reinforcing them.
But is this narrative grounded in reality? Let’s break it down based on global energy trends, economic shifts, and the rise of green technology.
Approaching Peak Fossil?
Claiming that we are in an energy transition can be controversial, as fossil fuel use is still rising. However, more and more data points indicate that we are approaching peak fossil. The International Energy Agency (IEA) and BloombergNEF both project a decline in fossil fuel reliance, starting in a few years. All the IEA’s scenarios show that clean energy investments are growing exponentially, with renewables becoming the cheapest and most scalable energy source.
Even major energy players like BP and ExxonMobil are adjusting forecasts, acknowledging that demand for fossil fuels is peaking. Betting on a fossil fuel resurgence goes against global economic and policy trends.
China’s Green Tech Dominance is Reshaping the Market
While the U.S. pivots back to fossil fuels, China is doubling down on renewables, EVs, and green manufacturing—and reaping the benefits. China now produces:
? 80% of the world’s solar panels;
? 60% of global wind turbines;
? 50%+ of the world’s EVs.
The result? Developing nations increasingly choose China’s green technology over fossil fuels, thanks to lower costsand reduced exposure to volatile oil prices.
A great example: EV adoption in Africa, India, and Southeast Asia. From electric two-wheelers in India to solar-powered microgrids in sub-Saharan Africa, developing countries are leapfrogging traditional energy models in favour of affordable, stable, and cleaner energy solutions.
Fossil Fuels = Geopolitical Risk, Not Strength
The Heritage Foundation argues that fossil fuel dominance will enhance U.S. geopolitical power. But history suggests otherwise.
Oil price shocks (like the 1973 and 2022 crises) cause economic instability.
Countries dependent on fossil fuel exports (Russia, Venezuela) face severe economic swings.
Green energy reduces reliance on geopolitically unstablesuppliers like petrostates. On the other hand, solar ponels, batteries and EVs will continue to work, regardless of what happens in their country of origin.
Nations that invest in renewables then shield themselves from price volatility and boost energy security.
The Big Question: Is the U.S. Betting on the Past Instead of the Future?
Instead of doubling down on fossil fuels, the real opportunity lies in leading the green transition. The U.S. has the talent, capital, and technology to dominate clean energy—but will it seize the moment, or let China take the lead?
What do you think? Is fossil fuel dominance a viable strategy, or a losing bet in the long run? Let’s discuss.
Un article récent de la Heritage Foundation affirme que l’expansion des combustibles fossiles aux États-Unis démantèlera le programme mondial de zéro émission nette. Mais est-ce vraiment l’avenir?? Les tendances mondiales — de la feuille de route à zéro émission nette de l’AIE à la domination de la Chine en matière de technologies vertes — suggèrent le contraire. Les changements géopolitiques de l’énergie et les réalités climatiques remodèlent le paysage. S’accrocher aux combustibles fossiles est-il un geste stratégique ou une erreur de calcul coûteuse?? Plongeons dedans.
L’essor des combustibles fossiles aux États-Unis : un tournant décisif ou un pari risqué??
Un article récent de la Heritage Foundation, «?U.S. Energy Dominance Will Force the End of the Global Net Zero Fiasco?», soutient que l’expansion des combustibles fossiles aux États-Unis mettra fin à l’élan mondial pour atteindre la neutralité carbone. Selon eux, l’énergie abordable tirée du pétrole et du gaz entraînera le retour de la production manufacturière aux États-Unis, incitera d’autres pays à revoir leurs objectifs environnementaux et conférera à l’Amérique un avantage géopolitique.
Cette perspective n’est pas isolée. Elle est en harmonie avec les stratégies énergétiques plus globales défendues par l’administration Trump, qui a mis l’accent sur la «?domination énergétique?» en tant que politique de sécurité nationale et économique. On croit que l’exploitation des combustibles fossiles nationaux permettrait de diminuer la dépendance vis-à-vis de l’énergie étrangère, d’accroître l’influence géopolitique et de créer des emplois au pays. En outre, Chris Wright, aujourd’hui secrétaire à l’Énergie, dans son rapport «?Bettering Human Lives?», soutient que les hydrocarbures restent cruciaux pour la croissance économique et la prospérité humaine. Bien que ces arguments mettent en évidence les avantages des combustibles fossiles, ils négligent les changements économiques, politiques et technologiques mondiaux importants qui remettent en question ce point de vue.
J’apprécie lire des points de vue divergents, même s’ils ne correspondent pas à mes convictions, car ils fournissent des informations précieuses sur une variété de perspectives. Il arrive souvent que nous apprenions davantage en remettant en cause nos propres convictions qu’en les confirmant.
Toutefois, il est important de se demander si cette histoire correspond à la réalité. Examinons-la sous divers angles, tels que les tendances énergétiques globales, les évolutions économiques et le développement des technologies écologiques.
Approche du pic fossile??
Prétendre que nous sommes dans une transition énergétique peut être controversé, car la consommation de combustibles fossiles continue d’augmenter. Cependant, de plus en plus de points de données indiquent que nous approchons du pic fossile. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ainsi que BloombergNEF, la demande en combustibles fossiles devrait connaître un déclin au cours des prochaines années. Les scénariosde l’AIE montre que les investissements dans l’énergie propre augmentent de manière exponentielle, les énergies renouvelables devenant la source d’énergie la moins chère et la plus évolutive.
Même les principaux acteurs de l’énergie, comme BP et ExxonMobil, ajustent leurs prévisions, reconnaissant que la demande de combustibles fossiles atteint un sommet. Parier sur une résurgence des combustibles fossiles va à l’encontre des tendances économiques et politiques mondiales.
La domination de la Chine sur les technologies vertes est en train de remodeler le marché
Alors que les États-Unis reviennent aux combustibles fossiles, la Chine redouble d’efforts en matière d’énergies renouvelables, de véhicules électriques et de fabrication écologique, et en récolte les bénéfices. La Chine produit maintenant :
· 80 % des panneaux solaires du monde?;
· 60 % des éoliennes mondiales ;
· 50 % + des véhicules électriques du monde.
Le résultat?? Les pays en développement choisissent de plus en plus les technologies vertes de la Chine plutôt que les combustibles fossiles, grâce à des coûts plus bas et à une exposition réduite à la volatilité des prix du pétrole.
Un excellent exemple : l’adoption de véhicules électriques en Afrique, en Inde et en Asie du Sud-Est.Des deux-roues électriques en Inde aux microréseaux à énergie solaire en Afrique subsaharienne, les pays en développement font un bond en avant les modèles énergétiques traditionnels en faveur de solutions énergétiques abordables, stables et plus propres.
Combustibles fossiles = risque géopolitique, pas force
La Heritage Foundation soutient que la domination des combustibles fossiles renforcera la puissance géopolitique des États-Unis. Mais l’histoire suggère le contraire.
Les chocs pétroliers (comme les crises de 1973 et de 2022) provoquent une instabilité économique.
Les pays qui dépendent des exportations de combustibles fossiles (Russie, Venezuela) sont confrontés à de graves fluctuations économiques.
L’énergie verte réduit la dépendance à l’égard de fournisseurs géopolitiquement instables, comme les pétro-états. D’autre part, les panneaux solaires, les batteries et les véhicules électriques continueront de fonctionner, peu importe ce qui se passe dans leur pays d’origine.
Les pays qui investissent dans les énergies renouvelables se protègent donc de la volatilité des prix et renforcent la sécurité énergétique.
La grande question : les États-Unis parient-ils sur le passé au lieu de l’avenir??
Au lieu de doubler la mise sur les combustibles fossiles, la véritable opportunité est de mener la transition verte. Les États-Unis ont le talent, le capital et la technologie pour dominer l’énergie propre, mais vont-ils saisir l’occasion, ou laisser la Chine prendre les devants??
Qu’en pensez-vous?? La domination des combustibles fossiles est-elle une stratégie viable ou un pari perdant à long terme?? Discutons.