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Le réseau électrique du Canada à la croisée des chemins : réduire la dépendance aux États-Unis par des interconnexions nationales

(LinkedIn : https://www.linkedin.com/pulse/le-r%25C3%25A9seau-%25C3%25A9lectrique-du-canada-%25C3%25A0-la-crois%25C3%25A9e-des-chemins-marcoux-j6ose/)

L’intégration profonde du réseau électrique du Canada avec celui des États-Unis a longtemps offert des avantages économiques, notamment grâce à un échange transfrontalier efficace. Des provinces comme le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique ont tiré parti de ce système interconnecté pour exporter leur surplus d’énergie hydroélectrique, stabiliser l’offre et la demande et générer des revenus. Cependant, cette intégration crée aussi des vulnérabilités stratégiques, notamment en raison des tensions géopolitiques et des changements de politique aux États-Unis, qui exposent les compagnies d’électricité canadiennes à de nouveaux risques.

Compte tenu des risques croissants liés au levier économique des États-Unis, aux changements réglementaires et même à la rhétorique d’annexion, le Canada doit réévaluer son approche en matière d’interconnexions électriques et de gouvernance du réseau. Doit-il réduire sa dépendance aux interconnexions avec les États-Unis ? Devrait-il établir un opérateur de réseau indépendant (ISO) à l’échelle nationale?? Le Canada doit-il développer ses propres interconnexions est-ouest, afin de ne plus dépendre des interconnexions nord-sud avec les États-Unis ?

Une province a déjà choisi une voie plus autonome : le Québec. Hydro-Québec exploite un réseau indépendant, alimenté par ses propres infrastructures et installations ainsi qu’au Labrador, tout en exportant et important de l’énergie vers les États-Unis selon ses propres conditions. Ce modèle démontre qu’il est possible de garder le contrôle sur l’approvisionnement en électricité tout en participant au commerce transfrontalier. Reste à savoir : le Canada devrait-il suivre cet exemple??


Vulnérabilités stratégiques du commerce d’électricité entre le Canada et les États-Unis

Le réseau électrique du Canada n’est pas unifié à l’échelle nationale, mais plutôt une mosaïque de réseaux provinciaux, dont plusieurs sont davantage connectés aux États-Unis qu’aux provinces voisines.

Principales lignes de transport électrique en Amérique du Nord (

Ces interconnexions procurent une stabilité et des profits liés aux échanges d’électricité, mais elles exposent également le Canada à plusieurs risques :

  1. Influence géopolitique : Les États-Unis pourraient utiliser le commerce de l’électricité comme un levier de négociation dans des différends économiques ou sécuritaires, en imposant des tarifs, des plafonds de prix ou des barrières réglementaires.
  2. Dépendance réglementaire : Les compagnies d’électricité canadiennes doivent se conformer aux normes de fiabilité définies aux États-Unis par la North American Electric Reliability Corporation (NERC) et ses entités régionales, ce qui soumet le Canada aux décisions politiques américaines.

Risques de cybersécurité : Les interconnexions transfrontalières créent des vulnérabilités en matière de cybersécurité. Si des agences américaines comme le Department of Energy (DOE) ou la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) subissent des réductions budgétaires, la supervision de la sécurité du réseau pourrait s’affaiblir, exposant ainsi le Canada à des menaces accrues. De plus, de récents développements suggèrent que les États-Unis ne qualifient plus la Russie de menace pour la cybersécurité, ce qui soulève des inquiétudes quant à la pertinence des mesures défensives américaines contre d’éventuelles cyberattaques. (The Guardian)

Ces préoccupations rejoignent les conclusions du rapport 2018 du Comité permanent des ressources naturelles, intitulé «?Strategic Electricity Interties?», qui souligne la nécessité de renforcer les interconnexions interprovinciales. Ce rapport met en évidence le fait que la dépendance du Canada aux interconnexions nord-sud nuit à la sécurité énergétique et limite sa flexibilité économique, ce qui accentue l’urgence d’adopter une stratégie nationale.


Comment les réseaux électriques du Canada et des États-Unis sont-ils interconnectés?? Et pourquoi est-ce important??

Le système électrique nord-américain est composé de plusieurs « interconnexions?», qui fonctionnent de manière coordonnée, mais ne sont pas synchronisées. Une interconnexion est un vaste système électrique régional où plusieurs réseaux opèrent en parfaite synchronisation, ce qui permet à l’électricité de circuler efficacement. Tous ces réseaux fonctionnent à environ 60 Hertz (Hz), mais sans être exactement en phase. Chaque interconnexion équilibre indépendamment sa production et sa consommation, avec des capacités de transfert limitées entre elles.

Les États-Unis et le Canada partagent plusieurs interconnexions majeures, qui facilitent les flux d’électricité et la coordination en matière de fiabilité.

Principales interconnexions et entités régionales du NERC
  • Interconnexion de l’Est : Couvre la majeure partie de l’Amérique du Nord à l’est des Rocheuses, incluant l’Ontario, le Manitoba et les provinces maritimes. Il s’agit de la plus vaste interconnexion.
  • Interconnexion de l’Ouest : Comprend la Colombie-Britannique et l’Alberta et s’étend aux États américains de l’Ouest.
  • Interconnexion du Québec : Contrairement au reste du Canada, le Québec fonctionne de manière indépendante et utilise des liaisons haute tension en courant continu (HVDC) et d’autres liaisons asynchrones pour se connecter à l’interconnexion de l’Est sans synchronisation directe.
  • Interconnexions du Texas et de l’Alaska : Ces systèmes étatsuniens fonctionnent indépendamment du reste du réseau nord-américain, sans lien direct avec le Canada.

Qui contrôle réellement le réseau électrique canadien?? Le rôle de NERC, NPCC, WECC et MRO

Bien que le Canada gère ses ressources électriques, la fiabilité du réseau est fortement influencée par la NERC et ses entités régionales, qui imposent des normes à l’échelle de l’Amérique du Nord pour les échanges transfrontaliers et la fiabilité du réseau, dont :

  • NPCC (Northeast Power Coordinating Council) : Couvre le Québec, l’Ontario, les provinces maritimes et les états du Nord-Est étatsunien.
  • WECC (Western Electricity Coordinating Council) : Supervise la Colombie-Britannique et l’Alberta et assure la coordination avec les états de l’ouest des États-Unis.
  • MRO (Midwest Reliability Organization) : Inclut le Manitoba, la Saskatchewan et une partie de l’Ontario, intégrant avec le Midwest américain.

Comme ces organisations relèvent toutes de la NERC, les services publics canadiens doivent se conformer aux normes américaines, même lorsqu’ils desservent uniquement le marché intérieur. Si les politiques de sécurité nationale des États-Unis ou leurs accords commerciaux évoluent, le Canada pourrait être contraint par des réglementations extérieures.


Des interconnexions strictement canadiennes : une alternative au réseau nord-américain

Le Québec exploite sa propre interconnexion, distincte des interconnexions de l’Est et de l’Ouest. C’est la seule province canadienne à disposer d’un réseau autonome, lui conférant un contrôle stratégique sur ses flux énergétiques et ses échanges commerciaux. L’interconnexion québécoise repose sur des liaisons HVDC et d’autres liaisons asynchrones, permettant une régulation technique indépendante des échanges transfrontaliers.

Cette séparation a d’abord été conçue pour protéger l’interconnexion de l’Est des perturbations pouvant être causées par les longues lignes de transport d’énergie provenant du nord du Québec. Ce modèle permet au Québec de gérer efficacement son réseau quasi exclusivement hydroélectrique tout en maintenant un contrôle indépendant de ses opérations et de ses politiques d’exportation. Notamment, grâce à cette interconnexion autonome, le Québec n’a pas été affecté par la gigantesque panne de 2003, qui a commencé en Ohio et a laissé l’Ontario sans électricité. Cet incident, qui a touché plus de 50 millions de personnes, démontre à quel point le reste du Canada dépend de la stabilité du réseau américain.

Ce modèle confère au Québec une plus grande indépendance, l’isolant des défis potentiels de réglementation ou de fiabilité aux États-Unis. Cette indépendance crée un précédent pour l’établissement d’interconnexions exclusivement canadiennes, réduisant l’exposition aux parties américaines des interconnexions de l’Est et de l’Ouest. Étant donné la taille du Canada, cela nécessiterait deux interconnexions ou plus, reliées par de nouvelles liaisons HVDC.

La transition vers des interconnexions strictement canadiennes serait un projet de longue haleine, nécessitant au moins une décennie. Un exemple pertinent est celui des États baltes, qui ont récemment abandonné le réseau russe pour se synchroniser avec celui de l’Union européenne. Cette transition a exigé d’importants investissements dans la modernisation du réseau, le renforcement des infrastructures et une coordination internationale, et a pris plus de 15 ans à être achevée. Le Canada devrait envisager une planification similaire pour assurer une transition fluide vers une indépendance énergétique accrue.


Conclusion : la nécessité d’une stratégie électrique canadienne

Des interconnexions strictement canadiennes, appuyées par des liaisons HVDC est-ouest, permettraient au Canada de mieux équilibrer ses ressources renouvelables, d’assurer une plus grande fiabilité et de réduire sa dépendance aux réglementations et politiques américaines. Le Québec prouve déjà qu’un modèle de gestion indépendante est viable, offrant ainsi une feuille de route pour les autres provinces.

Bien que ce projet implique des défis importants, notamment en termes de coûts d’infrastructure et d’opposition provinciale, il pourrait représenter la meilleure solution à long terme pour assurer la souveraineté énergétique du Canada et renforcer la résilience de son réseau électrique.

Canada’s Electricity Grid at a Crossroads: Reducing U.S. Dependence Through National Interconnections

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/canadas-electricity-grid-crossroads-reducing-us-through-marcoux-uxjbe/?trackingId=JInViaxuQ9q%2Fh17b1tZlLg%3D%3D)

The deep integration of Canada’s electricity grid with the United States has long provided economic benefits, particularly through efficient cross-border energy trade. Provinces like Québec, Ontario, Manitoba, and British Columbia have leveraged this interconnected system to export surplus hydroelectric power, stabilize supply and demand, and generate revenue. However, this integration also presents strategic vulnerabilities, especially as geopolitical tensions and U.S. policy shifts introduce new risks to Canadian utilities.

With the rising risks of U.S. economic leverage, regulatory changes, and even annexation rhetoric, Canada must rethink its approach to electricity interconnections and grid governance. Should Canada reduce its reliance on U.S. interconnections? Should it establish independent system operators (ISO) that cross provincial boundaries? Should Canada develop its own electricity interconnections, replacing reliance on the North American Eastern and Western Interconnections?

One province already operates with a degree of electricity sovereignty: Québec. Hydro-Québec runs a largely independent electricity network, relying on its own grid and generating stations, as well as in Labrador, while selectively exporting and importing power to U.S. markets. This model offers Canada an example of how to maintain control over electricity supply while still engaging in cross-border trade on its own terms. The question remains: should Canada as a whole follow suit?


Strategic Vulnerabilities in the U.S.-Canada Electricity Trade

Canada’s electrical infrastructure is not a unified, nationwide network but rather a patchwork of provincial grids, many of which have stronger north-south ties to the U.S. than east-west connections to other Canadian provinces.

Major Power Transmission Lines in North America (

The U.S. ties provide stability and allow for profitable electricity trade but also expose Canada to risks such as:

  1. Geopolitical Leverage: The U.S. could use electricity trade as a bargaining tool in broader economic or security disputes, imposing tariffs, price caps, regulatory barriers, or restrictions on Canadian electricity exports.
  2. Regulatory Dependence: Canadian utilities must comply with U.S.-based reliability standards set by the North American Electric Reliability Corporation (NERC) and its regional entities, leaving Canada vulnerable to U.S. policy changes. Incidentally, the original name was the U.S. National Electric Reliability Council, later changed to “North American” in recognition of Canada’s participation.

Security Risks: Cross-border interdependencies create cybersecurity risks. If the U.S. Department of Energy (DOE) or related agencies like the Federal Energy Regulatory Commission (FERC) face budget cuts (as seen by the Federal Aviation Administration, FAA), oversight of grid security could weaken, potentially exposing Canada to reliability threats. Furthermore, recent developments suggest the U.S. is no longer characterizing Russia as a cybersecurity threat, raising concerns about the adequacy of U.S. defensive measures against potential cyberattacks. (The Guardian)

These concerns align with findings from the Standing Committee on Natural Resources’ 2018 report, ****************“Strategic Electricity Interties”, which emphasized the need for greater interprovincial energy transmission. The report highlighted that Canada’s reliance on north-south interconnections limits energy security and economic flexibility, reinforcing the urgency for a stronger national electricity strategy.


How the U.S. and Canadian Grids Connect—and Why It Matters

The North American power system consists of multiple interconnected grids, called “interconnections”, that operate in coordination but are not all synchronized. An interconnection refers to a large-area electrical system where multiple power networks operate in synchrony, allowing electricity to flow seamlessly across vast regions. These systems all run at around 60 Hertz (Hz), but not exactly in phase. Each interconnection maintains its own balance of electricity generation and demand, with only limited transfer capacity between them.

The United States and Canada share several major power interconnections that facilitate electricity trade and reliability coordination.

NERC’s Key Interconnections and Regional Entities
  • Eastern Interconnection: Covers most of North America east of the Rocky Mountains, including Ontario, Manitoba, and the Maritimes. It is the largest of the interconnections.
  • Western Interconnection: Covers British Columbia and Alberta, extending into the western U.S. states.
  • Québec Interconnection: Unlike the rest of Canada, Québec operates as a separate interconnection, using high-voltage direct current (HVDC) and other asynchronous ties to connect to the Eastern interconnection rather than synchronizing with it.
  • Texas and Alaska Interconnections: These U.S. systems are also independent and not synchronized with the Eastern or Western Interconnections, though they do not directly impact Canadian utilities.

Who Really Controls Canada’s Grid? The Role of NERC, NPCC, WECC, and MRO

While Canada controls its electricity resources, because of the common interconnections, grid reliability is heavily influenced by NERC and its regional entities, which enforce standards across North America to coordinate cross-border electricity flows and reliability planning, including:

  • NPCC (Northeast Power Coordinating Council): Covers Québec, Ontario, the Maritimes, and the U.S. Northeast states.
  • WECC (Western Electricity Coordinating Council): Oversees British Columbia and Alberta, ensuring coordination with the U.S. western states.
  • MRO (Midwest Reliability Organization): Includes Manitoba, Saskatchewan, and part of Ontario, integrating with the U.S. Midwest.

Since all these organizations operate under NERC’s authority, Canadian utilities must comply with U.S. regulatory standards, even when serving domestic markets. This means that if U.S. national security concerns or trade policies shift, Canada could face regulatory constraints beyond its control.


Canada-Only Interconnections: An Alternative to the North American Grid

Québec operates its own separate interconnection, distinct from the Eastern and Western Interconnections used by the rest of Canada. It is the only province in Canada with an autonomous grid, giving it strategic control over energy flows and trade policies, distinct from the Eastern and Western Interconnections used by the rest of Canada. It is the only province in Canada with a fully autonomous grid, giving it strategic technical control over energy flows and trade policies. The Québec interconnection has HVDC and other asynchronous ties to the U.S. and the rest of Canada, allowing it to regulate cross-border electricity flow independently.

This separation was originally designed to protect the Eastern Interconnection from disruptions caused by Québec’s long-distance transmission lines carrying hydroelectric power from the north. The independent structure allows Québec to efficiently manage its unique energy system, which is almost entirely hydro-based, while also maintaining full control over its grid operations and trade policies. Notably, because of this independent interconnection, Québec was unaffected by the massive 2003 Northeast Blackout that began in Ohio, while Ontario suffered extensive outages. This blackout disrupted power for over 50 million people, demonstrating how reliant the rest of Canada is on U.S. grid stability. This incident highlights the vulnerability of Canadian grids to disruptions originating in the U.S.

This model gives Québec greater independence, insulating it from potential U.S. regulatory or reliability challenges. This model sets a precedent for the creation of Canada-only interconnections, reducing exposures to the U.S. portions of the Eastern and Western Interconnections. Given Canada’s vast geography, this would likely require two or more independent interconnections linked by new high-voltage direct current (HVDC) interties.

The transition to Canada-only interconnections would be a long-term, complex endeavour, likely requiring at least a decade to fully implement. A relevant example is the Baltic states’ recent separation from the Russian grid and synchronization with the European Union’s network. This transition required extensive investments in grid modernization, infrastructure upgrades, and international coordination, taking over 15 years from planning to execution. The Canadian grid would require similar long-term planning to ensure a smooth transition away from reliance on the U.S. interconnections. This underscores the significant investment, coordination, and infrastructure development necessary for such a shift.


Conclusion: The Need for a Canadian Electricity Strategy

A Canada-only interconnection system, supported by HVDC east-west transmission, would allow Canada to balance renewable energy, ensure reliability, and reduce dependence on U.S. policies and regulations. Québec already serves as a model for greater energy independence, proving that Canada can maintain sovereignty while selectively engaging in energy trade.

While this path presents challenges—including infrastructure costs and provincial resistance—it may be the best long-term strategy for protecting Canada’s energy sovereignty and grid resilience.

U.S. Energy Dominance vs. Global Trends: Why Betting on Fossil Fuels May Backfire

A recent Heritage Foundation article claims that U.S. fossil fuel expansion will dismantle the global net-zero agenda. But is this really the future? Global trends—from the IEA’s net-zero roadmap to China’s green tech dominance—suggest otherwise. Geopolitical energy shifts and climate realities are reshaping the landscape. Is clinging to fossil fuels a strategic move, or a costly miscalculation? Let’s dive in.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/us-energy-dominance-vs-global-trends-why-betting-fossil-marcoux-zpypc)

The U.S. Fossil Fuel Boom: A Game Changer or a Costly Gamble?

A recent Heritage Foundation article, “U.S. Energy Dominance Will Force the End of the Global Net Zero Fiasco”, argues that U.S. fossil fuel expansion will undermine the global net-zero push. The claim? That cheap energy from oil and gas will drive manufacturing back to the U.S., force other nations to reconsider their green ambitions, and give America a geopolitical advantage.

This perspective is not isolated. It aligns with broader energy strategies championed by the Trump administration, which emphasized “energy dominance” as a national security and economic policy. The belief is that leveraging domestic fossil fuels can reduce reliance on foreign energy, strengthen geopolitical leverage, and create domestic jobs. Additionally, Chris Wright, now Secretary of Energy, in his “Bettering Human Lives” report, argues that hydrocarbons remain crucial for economic growth and human prosperity. While these arguments highlight the benefits of fossil fuels, they overlook significant global economic, policy, and technological shifts that challenge this view.

I enjoy reading contrarian opinions like this—not necessarily because I agree, but because they offer valuable insights into different perspectives. Sometimes, we learn more by challenging our own assumptions than by reinforcing them.

But is this narrative grounded in reality? Let’s break it down based on global energy trends, economic shifts, and the rise of green technology.

Approaching Peak Fossil?

Claiming that we are in an energy transition can be controversial, as fossil fuel use is still rising. However, more and more data points indicate that we are approaching peak fossil. The International Energy Agency (IEA) and BloombergNEF both project a decline in fossil fuel reliance, starting in a few years. All the IEA’s scenarios show that clean energy investments are growing exponentially, with renewables becoming the cheapest and most scalable energy source.

Even major energy players like BP and ExxonMobil are adjusting forecasts, acknowledging that demand for fossil fuels is peaking. Betting on a fossil fuel resurgence goes against global economic and policy trends.

China’s Green Tech Dominance is Reshaping the Market

While the U.S. pivots back to fossil fuels, China is doubling down on renewables, EVs, and green manufacturing—and reaping the benefits. China now produces:

? 80% of the world’s solar panels;

? 60% of global wind turbines;

? 50%+ of the world’s EVs.

The result? Developing nations increasingly choose China’s green technology over fossil fuels, thanks to lower costsand reduced exposure to volatile oil prices.

A great example: EV adoption in Africa, India, and Southeast Asia. From electric two-wheelers in India to solar-powered microgrids in sub-Saharan Africa, developing countries are leapfrogging traditional energy models in favour of affordable, stable, and cleaner energy solutions.

Fossil Fuels = Geopolitical Risk, Not Strength

The Heritage Foundation argues that fossil fuel dominance will enhance U.S. geopolitical power. But history suggests otherwise.

Oil price shocks (like the 1973 and 2022 crises) cause economic instability.

Countries dependent on fossil fuel exports (Russia, Venezuela) face severe economic swings.

Green energy reduces reliance on geopolitically unstable suppliers like petrostates. On the other hand, solar ponels, batteries and EVs will continue to work, regardless of what happens in their country of origin.

Nations that invest in renewables then shield themselves from price volatility and boost energy security.

The Big Question: Is the U.S. Betting on the Past Instead of the Future?

Instead of doubling down on fossil fuels, the real opportunity lies in leading the green transition. The U.S. has the talent, capital, and technology to dominate clean energy—but will it seize the moment, or let China take the lead?

What do you think? Is fossil fuel dominance a viable strategy, or a losing bet in the long run? Let’s discuss.

La suprématie énergétique des États-Unis face aux tendances mondiales: pourquoi s’appuyer sur les combustibles fossiles peut s’avérer contre-productif

Un article récent de la Heritage Foundation affirme que l’expansion des combustibles fossiles aux États-Unis démantèlera le programme mondial de zéro émission nette. Mais est-ce vraiment l’avenir?? Les tendances mondiales — de la feuille de route à zéro émission nette de l’AIE à la domination de la Chine en matière de technologies vertes — suggèrent le contraire. Les changements géopolitiques de l’énergie et les réalités climatiques remodèlent le paysage. S’accrocher aux combustibles fossiles est-il un geste stratégique ou une erreur de calcul coûteuse?? Plongeons dedans.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/la-supr%25C3%25A9matie-%25C3%25A9nerg%25C3%25A9tique-des-%25C3%25A9tats-unis-face-aux-pourquoi-marcoux-vuknc/)


L’essor des combustibles fossiles aux États-Unis : un tournant décisif ou un pari risqué??

Un article récent de la Heritage Foundation, «?U.S. Energy Dominance Will Force the End of the Global Net Zero Fiasco?», soutient que l’expansion des combustibles fossiles aux États-Unis mettra fin à l’élan mondial pour atteindre la neutralité carbone. Selon eux, l’énergie abordable tirée du pétrole et du gaz entraînera le retour de la production manufacturière aux États-Unis, incitera d’autres pays à revoir leurs objectifs environnementaux et conférera à l’Amérique un avantage géopolitique.

Cette perspective n’est pas isolée. Elle est en harmonie avec les stratégies énergétiques plus globales défendues par l’administration Trump, qui a mis l’accent sur la «?domination énergétique?» en tant que politique de sécurité nationale et économique. On croit que l’exploitation des combustibles fossiles nationaux permettrait de diminuer la dépendance vis-à-vis de l’énergie étrangère, d’accroître l’influence géopolitique et de créer des emplois au pays. En outre, Chris Wright, aujourd’hui secrétaire à l’Énergie, dans son rapport «?Bettering Human Lives?», soutient que les hydrocarbures restent cruciaux pour la croissance économique et la prospérité humaine. Bien que ces arguments mettent en évidence les avantages des combustibles fossiles, ils négligent les changements économiques, politiques et technologiques mondiaux importants qui remettent en question ce point de vue.

J’apprécie lire des points de vue divergents, même s’ils ne correspondent pas à mes convictions, car ils fournissent des informations précieuses sur une variété de perspectives. Il arrive souvent que nous apprenions davantage en remettant en cause nos propres convictions qu’en les confirmant.

Toutefois, il est important de se demander si cette histoire correspond à la réalité. Examinons-la sous divers angles, tels que les tendances énergétiques globales, les évolutions économiques et le développement des technologies écologiques.

Approche du pic fossile??

Prétendre que nous sommes dans une transition énergétique peut être controversé, car la consommation de combustibles fossiles continue d’augmenter. Cependant, de plus en plus de points de données indiquent que nous approchons du pic fossile. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ainsi que BloombergNEF, la demande en combustibles fossiles devrait connaître un déclin au cours des prochaines années. Les scénariosde l’AIE montre que les investissements dans l’énergie propre augmentent de manière exponentielle, les énergies renouvelables devenant la source d’énergie la moins chère et la plus évolutive.

Même les principaux acteurs de l’énergie, comme BP et ExxonMobil, ajustent leurs prévisions, reconnaissant que la demande de combustibles fossiles atteint un sommet. Parier sur une résurgence des combustibles fossiles va à l’encontre des tendances économiques et politiques mondiales.

La domination de la Chine sur les technologies vertes est en train de remodeler le marché

Alors que les États-Unis reviennent aux combustibles fossiles, la Chine redouble d’efforts en matière d’énergies renouvelables, de véhicules électriques et de fabrication écologique, et en récolte les bénéfices. La Chine produit maintenant :

· 80 % des panneaux solaires du monde?;

· 60 % des éoliennes mondiales ;

· 50 % + des véhicules électriques du monde.

Le résultat?? Les pays en développement choisissent de plus en plus les technologies vertes de la Chine plutôt que les combustibles fossiles, grâce à des coûts plus bas et à une exposition réduite à la volatilité des prix du pétrole.

Un excellent exemple : l’adoption de véhicules électriques en Afrique, en Inde et en Asie du Sud-Est.Des deux-roues électriques en Inde aux microréseaux à énergie solaire en Afrique subsaharienne, les pays en développement font un bond en avant les modèles énergétiques traditionnels en faveur de solutions énergétiques abordables, stables et plus propres.

Combustibles fossiles = risque géopolitique, pas force

La Heritage Foundation soutient que la domination des combustibles fossiles renforcera la puissance géopolitique des États-Unis. Mais l’histoire suggère le contraire.

Les chocs pétroliers (comme les crises de 1973 et de 2022) provoquent une instabilité économique.

Les pays qui dépendent des exportations de combustibles fossiles (Russie, Venezuela) sont confrontés à de graves fluctuations économiques.

L’énergie verte réduit la dépendance à l’égard de fournisseurs géopolitiquement instables, comme les pétro-états. D’autre part, les panneaux solaires, les batteries et les véhicules électriques continueront de fonctionner, peu importe ce qui se passe dans leur pays d’origine.

Les pays qui investissent dans les énergies renouvelables se protègent donc de la volatilité des prix et renforcent la sécurité énergétique.

La grande question : les États-Unis parient-ils sur le passé au lieu de l’avenir??

Au lieu de doubler la mise sur les combustibles fossiles, la véritable opportunité est de mener la transition verte. Les États-Unis ont le talent, le capital et la technologie pour dominer l’énergie propre, mais vont-ils saisir l’occasion, ou laisser la Chine prendre les devants??

Qu’en pensez-vous?? La domination des combustibles fossiles est-elle une stratégie viable ou un pari perdant à long terme?? Discutons.

Navigating “America First”: Strategic Focus for Canada’s Energy Transition

The “America First” trade policy and executive orders recently signed by President Trump present significant challenges for Canada’s energy sector, particularly for Québec. These measures include proposed tariffs on Canadian goods, a divergence in climate policies, and the rollback of electric vehicle (EV) incentives in the U.S. Given the deep integration of the North American auto and energy sectors, these developments have far-reaching implications for Canada’s energy transition.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/navigating-america-first-strategic-focus-canadas-energy-marcoux-vxmnc/)

Key Challenges

1. Tariffs and Market Competitiveness

The U.S. has proposed a 25% tariff on Canadian goods, including energy exports like oil, natural gas, and hydroelectricity. Québec’s hydroelectric sector, which relies heavily on electricity exports to the U.S., would be directly affected. Such tariffs would undermine Hydro Québec’s competitiveness for long-term contracts and its ability to trade on short-term spot markets in the U.S. Northeast. Canadian oil, already trading at a discount, would face further price pressure, exacerbating financial challenges for oil-producing provinces. This situation also raises questions about the viability of the Keystone XL pipeline, which was promoted by President Trump but may be rendered unnecessary if tariffs further reduce the competitiveness of Canadian oil. This contradiction adds to the uncertainty of future energy investments.

2. Reduced EV Availability

The rollback of U.S. EV incentives and infrastructure programs could hinder the growth of Canada’s EV supply chain. The integration of the North American auto sector means U.S. policies directly influence Canadian markets. A decrease in EV availability in the U.S. could similarly limit their availability in Canada, hindering the adoption of clean transportation technologies and delaying progress toward national emissions reduction targets.

3. Trade Restrictions and Supply Chain Risks

Potential U.S. trade restrictions on imports from countries like China or export controls on critical technologies could delay Canada’s energy transition. Key technologies at risk include:

  • Artificial Intelligence (AI): Vital for optimizing energy systems, enabling smart grids, and improving energy efficiency across sectors.
  • Energy storage systems: Batteries are essential for renewable energy integration, ensuring grid stability and balancing supply and demand. Advanced systems like lithium-ion and solid-state technologies play a critical role in renewable energy adoption and electric vehicles.
  • Grid management software: Necessary for modernizing energy infrastructure.
  • Solar and wind components: Turbines, panels, and related systems.
  • Transmission and distribution grid equipment: Critical for efficient electricity transmission and grid reliability, particularly with the integration of renewable energy. Transformers are currently in short supply, while DC transmission systems (HVDC) are an expanding market.

If Canada mirrors U.S. restrictions, it could face higher costs and limited access to these critical technologies.

Strategic Responses

Strengthening Domestic Supply Chains

Canada has a much smaller economy than the U.S., the EU, or China. It cannot realistically build supply chains for all components of the energy sector. Governments must focus on critical segments or areas where Canada has a competitive advantage. Key strategies include:

  • Re-shoring Manufacturing: Establishing domestic production for segments such as EV batteries, wind turbine components, and transformers to reduce reliance on foreign imports.
  • Trade Diversification: Expanding partnerships with Europe, South Korea, and Japan to secure access to essential materials and technologies.
  • Critical Material Access: Investing in domestic mining and recycling of rare earth elements and other vital materials.
  • Public-Private Partnerships: Supporting innovation and local manufacturing through subsidies and targeted investments.

Examples of focus areas include:

  • Critical Minerals: Leveraging Canada’s abundant reserves of lithium, nickel, and cobalt to support battery manufacturing.
  • Hydroelectric Power and Energy Storage: Capitalizing on Québec’s hydroelectric capacity, with east-west integration, and integrating advanced energy storage systems.
  • Renewable Hydrogen Production: Using renewable energy to produce green hydrogen for industrial decarbonization, particularly in sectors like steel and chemicals.

Prioritizing Local Energy Use

Québec’s abundant hydroelectric resources present an opportunity to focus on local decarbonization rather than exports. Electrification of transportation, heating, and heavy industry within Québec could reduce emissions while insulating the province from volatile export markets.

Similarly, while Canada’s oil and gas sectors warrant support in the near term, governments must balance investments against long-term trends. The International Energy Agency (IEA) predicts a global decline in oil and gas demand as economies transition to net-zero emissions, and China’s consumption of oil likely peaked in 2024. Resources should be prioritized for decarbonization initiatives and the development of clean energy technologies to build long-term economic resilience and adaptability.

Conclusion

The challenges posed by the “America First” trade policy highlight the importance of strategic focus for Canada’s energy transition. By investing in resilient supply chains, emphasizing local energy use, and targeting key sectors where Canada has competitive advantages—such as hydroelectricity, critical minerals, and renewable hydrogen—Canada and Québec can strengthen their energy sectors, enhance economic resilience, and accelerate the transition to a sustainable energy future.

Naviguer dans «?America First?» : un axe stratégique pour la transition énergétique du Canada

La politique «?America First?» et les décrets signés récemment par le président Trump posent des défis importants au secteur énergétique du Canada, particulièrement au Québec. Ces mesures incluent des tarifs proposés sur les biens canadiens, une divergence dans les politiques climatiques et un recul des incitatifs pour les véhicules électriques (VE) aux États-Unis. Compte tenu de l’intégration profonde des secteurs nord-américains de l’automobile et de l’énergie, ces développements ont des implications importantes pour la transition énergétique du Canada.

(LinkedIn: https://www.linkedin.com/pulse/naviguer-dans-america-first-un-axe-strat%C3%A9gique-pour-la-benoit-marcoux-yiefc)

Défis principaux

1. Tarifs et compétitivité du marché

Les États-Unis ont proposé un tarif de 25 % sur les biens canadiens, y compris les exportations d’énergie, comme le pétrole, le gaz naturel et l’hydroélectricité. Le secteur hydroélectrique du Québec, qui dépend fortement des exportations d’électricité vers les États-Unis, serait directement touché. De tels tarifs affaibliraient la compétitivité d’Hydro Québec pour les contrats à long terme et sa capacité à échanger sur les marchés spot à court terme dans le nord-est des États-Unis. Le pétrole canadien, qui se négocie déjà à prix réduit, subirait une pression supplémentaire sur les prix, aggravant les défis financiers des provinces productrices de pétrole. Cette situation soulève aussi des questions sur la viabilité de l’oléoduc Keystone XL, promu par le président Trump, mais qui pourrait devenir inutile si les tarifs réduisent davantage la compétitivité du pétrole canadien. Cette contradiction ajoute à l’incertitude des futurs investissements énergétiques.

2. Réduction de la disponibilité des VE

Le recul des incitatifs et des programmes d’infrastructure pour les VE aux États-Unis pourrait freiner la croissance de la chaîne d’approvisionnement des VE au Canada. L’intégration du secteur automobile nord-américain signifie que les politiques américaines influencent directement les marchés canadiens. Une diminution de la disponibilité des VE aux États-Unis pourrait également limiter leur disponibilité au Canada, freinant l’adoption des technologies de transport propre et retardant les progrès vers les objectifs nationaux de réduction des émissions.

3. Restrictions commerciales et risques pour les chaînes d’approvisionnement

Les restrictions commerciales potentielles des États-Unis sur les importations de pays comme la Chine ou les contrôles à l’exportation sur les technologies critiques pourraient retarder la transition énergétique du Canada. Les technologies clés en danger incluent :

  • Intelligence artificielle (IA) : Essentielle pour optimiser les systèmes énergétiques, permettre des réseaux intelligents et améliorer l’efficacité énergétique dans tous les secteurs.
  • Systèmes de stockage d’énergie : Les batteries sont indispensables pour l’intégration des énergies renouvelables, garantissant la stabilité du réseau et équilibrant l’offre et la demande. Les systèmes avancés, tels que les batteries au lithium-ion et à l’état solide, jouent un rôle crucial dans l’adoption des énergies renouvelables et des véhicules électriques.
  • Logiciels de gestion des réseaux : Nécessaires pour moderniser les infrastructures énergétiques.
  • Composants solaires et éoliens : Turbines, panneaux et systèmes connexes.
  • Équipements de transmission et de distribution : Essentiels pour la transmission efficace de l’électricité et la fiabilité du réseau, en particulier avec l’intégration des énergies renouvelables. Les transformateurs sont actuellement en pénurie, tandis que les systèmes de transmission en courant continu (HVDC) représentent un marché en expansion.

Si le Canada suit les restrictions américaines, il pourrait faire face à des coûts plus élevés et à un accès limité à ces technologies critiques.

Réponses stratégiques

Renforcer les chaînes d’approvisionnement nationales

Le Canada dispose d’une économie bien plus petite que celles des États-Unis, de l’UE ou de la Chine. Il ne peut pas raisonnablement construire des chaînes d’approvisionnement pour tous les composants du secteur énergétique. Les gouvernements doivent se concentrer sur les segments critiques ou les domaines où le Canada a un avantage concurrentiel. Les stratégies clés incluent :

  • Relocalisation de la fabrication : Établir une production nationale pour des segments tels que les batteries pour VE, les composants d’éoliennes et les transformateurs afin de réduire la dépendance aux importations étrangères.
  • Diversification commerciale : Élargir les partenariats avec l’Europe, la Corée du Sud et le Japon pour sécuriser l’accès aux matériaux et technologies essentiels.
  • Accès aux matériaux critiques : Investir dans l’exploitation minière nationale et le recyclage des terres rares et d’autres matériaux vitaux.
  • Partenariats public-privé : Soutenir l’innovation et la fabrication locale grâce à des subventions et des investissements ciblés.

Exemples de domaines prioritaires :

  • Minéraux critiques : Tirer parti des abondantes réserves de lithium, de nickel et de cobalt du Canada pour soutenir la fabrication de batteries.
  • Hydroélectricité et stockage d’énergie : Capitaliser sur la capacité hydroélectrique du Québec, avec intégration est-ouest, et intégrer des systèmes de stockage d’énergie avancés.
  • Production d’hydrogène renouvelable : Utiliser les énergies renouvelables pour produire de l’hydrogène vert destiné à la décarbonisation industrielle, en particulier dans des secteurs comme l’acier et la chimie.

Prioriser l’utilisation locale de l’énergie

Les abondantes ressources hydroélectriques du Québec offrent une opportunité de se concentrer sur la décarbonisation locale plutôt que sur les exportations. L’électrification des transports, du chauffage et des industries lourdes au Québec pourrait réduire les émissions tout en isolant la province des marchés d’exportation volatils.

De même, bien que les secteurs pétroliers et gaziers du Canada méritent un soutien à court terme, les gouvernements doivent équilibrer les investissements face aux tendances à long terme. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit un déclin mondial de la demande de pétrole et de gaz à mesure que les économies passent à des émissions nettes nulles, et la consommation de pétrole de la Chine a probablement atteint son pic en 2024. Les ressources devraient être priorisées pour les initiatives de décarbonisation et le développement de technologies d’énergie propre afin de renforcer la résilience économique et l’adaptabilité à long terme.

Conclusion

Les défis posés par la politique «?America First?» soulignent l’importance d’une approche stratégique pour la transition énergétique du Canada. En misant sur des chaînes d’approvisionnement robustes, en favorisant une utilisation accrue de l’énergie produite localement et en se concentrant sur des secteurs clés où le Canada détient un avantage compétitif, comme l’hydroélectricité, les minéraux critiques et l’hydrogène vert, le Canada et le Québec peuvent renforcer leur secteur énergétique, améliorer leur résilience économique et accélérer la transition vers un avenir énergétique respectueux de l’environnement.

Chris Wright et Elon Musk redéfinissent l’énergie américaine : que doit faire le Canada ?

La transition énergétique aux États-Unis est sur le point de connaître un changement majeur, avec Chris Wright , PDG de Liberty Energy et futur Secrétaire à l’énergie, et Elon Musk, PDG de Tesla et futur chef du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE). Leurs approches contrastées — le soutien assumé de Wright aux hydrocarbures et l’élan agressif de Musk pour les énergies renouvelables — mettent en lumière la complexité d’équilibrer le soutien politique, la sécurité énergétique, les objectifs climatiques et la croissance économique.

(English version: https://www.linkedin.com/pulse/chris-wright-elon-musk-shaping-us-energy-policy-its-impact-marcoux-wml3e/)

Visions contrastantes : Wright vs Musk

  • Chris Wright plaide pour une énergie abondante, abordable et fiable grâce au pétrole, au gaz et au nucléaire, en mettant l’accent sur des solutions comme la capture du carbone pour réduire les émissions. Il soutient l’expansion de la production nationale, la simplification des réglementations et l’utilisation de l’énergie américaine comme un outil géopolitique.
  • Elon Musk envisage une transition rapide vers les énergies renouvelables, l’électrification et le stockage à grande échelle, voyant la décarbonation comme une opportunité économique. Musk défend des politiques qui accélèrent l’innovation, augmentent la production de véhicules électriques et de batteries, et positionnent les États-Unis comme un leader dans les technologies propres, l’IA et l’exploration spatiale.

Implications pour la politique américaine

Tous deux seront probablement membres du nouveau Conseil national de l’énergie, dirigé par le futur secrétaire à l’intérieur Doug Burgum et visant à établir la « domination énergétique » américaine. Leur influence combinée pourrait aboutir à une approche “tout-à-la-fois” :

  • Changement climatique : Des politiques équilibrant l’accent de Wright sur la sécurité énergétique et le gradualisme avec l’urgence de Musk pour les VE et les énergies renouvelables.
  • Production d’énergie : Expansion de la production de pétrole et de gaz naturel (et peut-être du nucléaire), en parallèle à des investissements dans les énergies renouvelables et le stockage.
  • Réglementations : Une déréglementation générale, favorisée par Wright et Musk, simplifiant le développement énergétique tout en réduisant potentiellement les incitations à l’adoption des énergies propres.
  • Compétitivité : Exploitation des ressources énergétiques et du leadership technologique des États-Unis, notamment dans les centres de données IA.
  • Industrie manufacturière : Renégociation des accords commerciaux (par exemple, l’ACEUM), imposition de tarifs pour protéger les industries nationales et réduction des charges réglementaires sur les fabricants.
  • Relations Internationales : Combinaison de l’indépendance énergétique avec un leadership mondial dans le secteur de l’énergie.

Points de conflit entre Wright et Musk

  • Combustibles Fossiles : Le soutien solide de Wright aux hydrocarbures comme élément essentiel de la sécurité énergétique contraste fortement avec la mission de Musk de les éliminer au profit des énergies renouvelables.
  • Rythme de transition : L’urgence de Musk pour accélérer la transition vers les énergies renouvelables pourrait entrer en conflit avec l’approche plus progressive de Wright, priorisant la fiabilité et la préparation des infrastructures.

Impact sur le commerce du Canada

  • Pétrole et gaz : L’accent mis par Wright sur la production nationale pourrait réduire la dépendance des États-Unis au pétrole canadien, bien que la dépendance des raffineries américaines au traitement du brut canadien lourd limite ce changement à court terme.
  • Électricité : L’augmentation de l’utilisation du gaz naturel et des batteries à grande échelle aux États-Unis pourrait concurrencer l’hydroélectricité canadienne (y compris Hydro Québec), mais la croissance de l’adoption des VE, des centres de données et du secteur manufacturier pourrait stimuler la demande d’électricité encore plus rapidement.
  • Industrie manufacturière : La faible productivité et innovation du secteur manufacturier canadien risque de le marginaliser dans les secteurs émergents des technologies propres comme les énergies renouvelables, l’équipement électrique, les VE et les batteries.

Considérations stratégiques pour le Canada

Pour rester compétitif, le Canada doit :

  • Diversifier les exportations de pétrole et de gaz pour réduire la dépendance aux États-Unis.
  • S’engager dans la planification interrégionale des réseaux électriques, avec les États américains, en verrouillant ainsi la production canadienne.
  • Combler les lacunes en matière de productivité et d’innovation dans le secteur manufacturier.

Conclusion

Le leadership de Wright et Musk redéfinira la politique énergétique des États-Unis, visant à établir une « domination énergétique » américaine. Pour le Canada, cela implique d’ajuster ses stratégies pour rester compétitif tout en s’alignant sur les priorités évolutives des États-Unis.

Chris Wright and Elon Musk: Shaping U.S. Energy Policy and Its Impact on Canada

The U.S. energy transition is poised for a major shift, led by Chris Wright , CEO of Liberty Energy and future Secretary of Energy, and Elon Musk, CEO of Tesla and incoming head of the Department of Government Efficiency (DOGE). Their contrasting approaches—Wright’s assumed support for hydrocarbons and Musk’s aggressive push for renewables—highlight the complexity of balancing political support, energy security, climate goals, and economic growth.

(French Version: https://www.linkedin.com/pulse/chris-wright-et-elon-musk-redéfinissent-lénergie-que-doit-marcoux-kbgle)

Contrasting Visions: Wright vs. Musk

  • Chris Wright advocates for abundant, affordable, reliable energy through oil, gas, and nuclear power, focusing on solutions like carbon capture to reduce emissions. He supports expanded domestic production, streamlined regulations, and using U.S. energy as a geopolitical tool.
  • Elon Musk envisions a rapid shift to renewables, electrification, and grid-scale storage, seeing decarbonization as an economic opportunity. Musk champions policies that accelerate innovation, scale EV and battery production, and positions the U.S. as a leader in clean technologies, AI, and space exploration.

Implications for U.S. Policy

Both are likely to become members of the new National Energy Council, headed by upcoming interior secretary Doug Burgum and which aims to establish American “energy dominance”. Their combined influence will likely result in an “all-of-the-above” approach:

  • Climate Change: Policies balancing Wright’s emphasis on energy security and gradualism with Musk’s urgency for EVs and renewables.
  • Energy Production: Expanded oil and natural gas production (and maybe nuclear power) alongside investments in renewables and storage.
  • Regulations: Broad deregulation favoured by both Wright and Musk streamlining energy development, but potentially cutting incentives for clean energy adoption.
  • Competitiveness: Leveraging the U.S.’s energy resources and tech leadership, especially in AI data centres.
  • Manufacturing: Renegotiating trade agreements (e.g. USMCA), imposing tariffs to protect domestic industries, and reducing regulatory burdens on manufacturers.
  • Foreign Relations: Blending energy independence with global energy leadership.

Areas of Conflict between Wright and Musk

  • Fossil Fuels: Wright’s strong support for hydrocarbons as essential to energy security stands in sharp contrast to Musk’s mission to phase them out in favour of renewables.
  • Pace of Transition: Musk’s urgency to accelerate the renewable transition could conflict with Wright’s call for a more gradual approach, prioritizing reliability and infrastructure readiness.

Impact on Canada’s Trade

  • Oil and Gas: Wright’s focus on domestic oil production could reduce U.S. reliance on Canadian oil, though U.S. refineries’ reliance on processing heavy Canadian crude limits this shift in the short term.
  • Electricity: Increased U.S. natural gas power and grid scale batteries could compete with Canadian hydropower (especially Hydro Québec), but growth in EV adoption, data centres and manufacturing could push electricity demand even faster.
  • Manufacturing: Due to its lack of productivity and innovation, Canada risks being left behind in the rapidly growing clean technology sectors, such as renewable energy, electric machinery, electric vehicles, and battery production.

Strategic Considerations for Canada

To remain competitive, Canada must:

  • Diversify oil and gas exports to reduce dependence on the U.S.
  • Engage in interregional grid planning, with US states locking in Canadian generation.
  • Address productivity and innovation gaps in manufacturing.

Conclusion

Wright and Musk’s leadership will redefine U.S. energy policy, striving to establish American “energy dominance”. For Canada, this means adjusting strategies to remain competitive while aligning with evolving U.S. priorities.

What are your thoughts—how can Canada thrive in this evolving energy landscape??

Residential Light-Duty EV V2G

There’s an increasing level of interest in the industry to use the energy stored in EVs to manage demand and supply peaks, drawing on the EV batteries to support the grid, referred to as Vehicle-to-Grid (V2G). In concept, V2G is similar to using stationary batteries in people’s home as a distributed energy resource, a concept that has been growing in interest, with Green Mountain Power being the first utility with tariffed home energy storage programs[i] for customers. However, in some ways, V2G has more potential than stationary batteries, but also more challenges.

With V2G, EVs may be used as distributed grid-resource batteries. Then, a plugged-in EV with a sufficiently charged battery and a bidirectional charger may get a signal to discharge the battery when called upon to support the grid (demand response) or to optimize a customer’s electricity rates (tariff optimization). 

When associated with a home energy management system, V2G may be used as a standby power source during outages, a feature referred to as Vehicle-to-Home (V2H). V2G is also related to Vehicle-to-Load (V2L), where the vehicle acts as a portable generator. Collectively, these functions are often referred to as V2X, although they all have their own characteristics, as described below.

The Case for Residential Light-Duty EV V2G

The case for residential light-duty EVs is compelling because the batteries in modern light-duty EVs are large in comparison to their daily use, being sized for intercity travel (like going to the cottage on the weekend, or an occasional trip to visit friends and family), leaving significant excess capacity for use during peaks. For example, modern long-range EVs have batteries of 60 kWh to 100 kWh, for a range of 400 km (250 mi.) to 600 km (400 mi.) — significantly more than what is required for daily commute by most drivers. This means that light-duty passenger vehicles can leave home after the morning peak with less than a full battery and still come back at the end of the day with a high remaining state of charge for use during the evening peak. 

In terms of capacity, residential V2G compares favorably to home energy storage systems and commercial EV fleets. Indeed, home energy storage systems (like the Tesla Wall, with 13,5 kWh of usable energy[ii]) have far less capacity than modern EVs. As for medium or heavy-duty fleet EVs, they have a high duty cycle, with their batteries size usually optimized for their daily routes, leaving little excess capacity for use by a V2G system during peaks, with some exceptions, such as school buses[iii].

Extracting value from residential light-duty EV V2G can be achieved at the consumer level or at the utility level, but depending on the local regulatory framework and the energy, capacity or ancillary market structure:

  • Consumers may use V2G to leverage utility dynamic rates and net metering tariffs (or other bidirectional tariffs), charging the EV when rates are low and feeding back to the grid when rates are high. Typically, the consumer would own the V2G system. The consumer (or a third-party service company hired by the consumer) controls when the EV is charged and when it is discharged, following rules to ensure that the consumer driving needs and cost objectives are met.
  • A customer’s utility may also control the V2G system to optimize grid supply, charging the EV when wholesale prices are low or when generating capacity is aplenty, and feeding back to the grid when market prices are high or capacity constrained, therefore benefitting all ratepayers. As enticement for the consumers to participate, the utility would need to subsidize the V2G system or to have a recurring payment to the consumer.
  • In some jurisdictions, third-party aggregators may act as an intermediary between consumers and the energy, capacity or ancillary markets. Consumers are compensated by a subsidy, a recurring payment, or a guaranteed rate outcome. 

However, the potential of V2G also depends on automakers. Automakers are announcing V2X features, such as Volkswagen[iv] and Hyundai[v]. Aware of the economic potential of V2G and their gatekeeper position, automakers will want to extract some value from it, especially as V2X would increase the number of charging and discharging cycles of the battery, possibly affecting its service life, the warranty costs and civil liability. Automakers could extract value from V2G a few ways, including with an ordering-time option, a one-time software option, or even as an annual or monthly software fee to enable to a V2G function.[vi] Here again, cooperation among automakers will be important as the V2G interfaces to the grid are being defined; there are some signs that such cooperation is starting to take place, as shown by the common position of the German Vehicle Association, the VDA.[vii]

V2G vs. V2H vs. V2L

V2G should be distinguished from Vehicle-to-Home (V2H) and Vehicle-to-Load (V2L) use cases, as V2H and V2L do not feedback power to the electrical grid to relieve grid constraints or optimize customer rates. 

  • V2H is analogous to using the EV battery as a standby generator for use during a power outage. A V2G vehicle, when coupled with a home energy management system, may also offer V2H. 
  • V2L is like using a portable generator to power tools at a construction site or a home refrigerator during a power outage. V2G vehicles may or may not have plugs for V2L, although this is an increasingly common EV feature. 

V2G and V2H or V2L have different power electronics and standards to meet. V2H and V2L are easier to implement as they do not have to meet grid connection standards, while V2G systems must meet DER interconnection standards. An example is Rule 21 in California which makes compliance with IEEE 2030.5 and SunSpec Common Smart Inverter Profile (CSIP) standard mandatory distributed energy resources.[viii] On the other hand, a V2H or V2L vehicle (or its supply equipment) needs to have a grid-forming inverter, while a V2G inverter acts as a grid-following power source.[ix] [x]

On-Board V2G (AC) vs. Off-Board V2G (DC)

Electrically, V2G (and V2H) may come in two varieties: on-board V2G (AC) and off-board V2G (DC).[xi]

On-Board V2G (AC)

With on-board V2G, the EV exports AC power to the grid, through a home EV supply equipment. For light-duty vehicles, the connector is SAE J1772; SAE J3072 defines the communication requirements with the supply equipment. The supply equipment needs to be bidirectional and to support the appropriate protocol with the vehicle and compatible with the local grid connection standards.

An issue is that the standard Type 1 SAE J1772 plug used in North America is a single-phase plug and does not have a dedicated neutral wire for the split phase 120/240 V service used in homes. This means that the J1772 plug can be used for V2G (feeding back to the grid at 240 V) but can’t be used directly (without an adaptor or a transformer) for split phase 120/240 V V2H. This issue reduces the customer value of the system, as AC V2G can’t readily be used as a standby generator for the home. 

Many EVs come with additional plugs, in addition to J1772, for 120/240 V V2L applications. Examples included the NEMA 5-15 120 V plug (common residential plug) and the twist-lock L14-30 split phase 120/240 V plug (often seen on portable generators). The Hyundai IONIQ 5[xii] and the GMC Hummer EV[xiii] are examples of vehicles with additional plugs. 

As of this writing, commercially available EVs in North America do not support on-board V2G, but some have been modified to test the concept for pilot programs.[xiv] However, many automakers have announced vehicles with bidirectional chargers, and possibly AC V2G, although there are little publicly available specifications. 

Off-Board V2G (DC)

With off-board V2G, the EV exports DC power to a bidirectional DC charger. 

Bidirectional charging has been supported by the CHAdeMO DC fast-charging standard for quite some time, and the Nissan Leaf has offered the feature since 2013[xv]. Several light-duty DC V2G pilots therefore used these vehicles. However, with the new Nissan Ariya electric crossover using CCS instead of CHAdeMO, Nissan effectively made CHAdeMO a legacy standard in North America.[xvi]

CCS is an alternative for off-board V2G, but, unfortunately, CCS does not yet support bidirectional charging. CharIN[xvii], the global association dedicated to CCS, is developing the standards for V2G charging[xviii]. The upcoming ISO 15118-20 is expected for the fourth quarter of 2021 and will include bidirectional charging. This will mark the official start of interoperability testing. However, it will take time to reach mass-market adoption since the new standard needs to be implemented and tested beforehand to overcome potential malfunctions on software and hardware side.[xix] BMW, Ford, Honda, and Volkswagen have all announced plans to incorporate bidirectional charging and energy management, with an implementation target of 2025, but it is not clear if this is for V2G AC or V2G DC.[xx]

A critique of off-board V2G is the high cost of bidirectional DC chargers.[xxi] A solution may be to combine the bidirectional charger with a solar inverter, integrating power electronics for residences with both solar panels and EV charging. The dcbel r16 is an example of such an integrated approach[xxii], combining a Level 2 EV charger, a DC bidirectional EV charger, MPPT solar inverters, a stationary battery charger/inverter and a home energy manager in a package that costs less than those components purchased individually.[xxiii]


[i]        See https://greenmountainpower.com/rebates-programs/home-energy-storage/powerwall/ and https://greenmountainpower.com/wp-content/uploads/2020/11/Battery-Storage-Tariffs-Approval.pdf, accessed 20210526

[ii]       See https://www.tesla.com/sites/default/files/pdfs/powerwall/Powerwall%202_AC_Datasheet_en_northamerica.pdf, accessed 20211008.

[iii]      While medium and heavy vehicles like trucks and transit buses generally have little excess battery capacity, school buses during summer are an exception, as many remain parked during school holidays. See, for example, https://nuvve.com/buses/, accessed 20211208.

[iv]       See https://www.electrive.com/2021/01/27/vw-calls-for-more-cooperation-for-v2g/, accessed 20211220.

[v]        See https://www.etnews.com/20211101000220 (in Korean), accessed 20211210.

[vi]       For example, Stellantis targets ~€20 billion in incremental annual revenues by 2030 driven by software-enabled vehicles. See https://www.stellantis.com/en/news/press-releases/2021/december/stellantis-targets-20-billion-in-incremental-annual-revenues-by-2030-driven-by-software-enabled-vehicles, accessed 20211207,

[vii]      See https://www.mobilityhouse.com/int_en/magazine/press-releases/vda-v2g-vision.html, accessed 20211210.

[viii]     See https://sunspec.org/2030-5-csip/, accessed 20211006.

[ix]       See https://efiling.energy.ca.gov/getdocument.aspx?tn=236554, on page 9, accessed 20211208.

[x]        “EV V2G-AC and V2G-DC, SAE – ISO – CHAdeMO Comparison for U.S.”, John Halliwell, EPRI, April 22, 2021.

[xi]       See http://www.pr-electronics.nl/en/news/88/on-board-v2g-versus-off-board-v2g-ac-versus-dc/, accessed 20211008, for an in-depth discussion of on-board and off-board V2G.

[xii]      See https://www.hyundai.com/worldwide/en/eco/ioniq5/highlights, accessed 20211006.

[xiii]     See https://media.gmc.com/media/us/en/gmc/home.detail.html/content/Pages/news/us/en/2021/apr/0405-hummer.html, accessed 20211008.

[xiv]     See https://www.energy.ca.gov/sites/default/files/2021-06/CEC-500-2019-027.pdf, accessed 202112108.

[xv]      See https://www.motortrend.com/news/gmc-hummer-ev-pickup-truck-suv-bi-directional-charger/, accessed 20211008.

[xvi]     See https://www.greencarreports.com/news/1128891_nissan-s-move-to-ccs-fast-charging-makes-chademo-a-legacy-standard, accessed 20211008.

[xvii]    See https://www.charin.global, accessed 20211008.

[xviii]   See https://www.charin.global/news/vehicle-to-grid-v2g-charin-bundles-200-companies-that-make-the-energy-system-and-electric-cars-co2-friendlier-and-cheaper/, accessed 20211008.

[xix]     Email received from Ricardo Schumann, Coordination Office, Charging Interface Initiative (CharIN) e.V., 20211015

[xx]      See https://www.motortrend.com/news/gmc-hummer-ev-pickup-truck-suv-bi-directional-charger/, accessed 20211008.

[xxi]     See, for example, https://thedriven.io/2020/10/27/first-vehicle-to-grid-electric-car-charger-goes-on-sale-in-australia/, accessed 20211012.,

[xxii]    See https://www.dcbel.energy/our-products/, accessed 20211012. 

[xxiii]   See https://comparesmarthomeenergy.com, accessed 20211210. 

IEEE Webinar: The Utility Business Case to Support Light Duty EV Charging

I presented this webinar on December 2nd. The link to the recording and the slides is here.

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